-
Les lectures de Pierre-Yves
Bonjour,
Dans cette rubrique, vous retrouverez mes avis de lecture et les comptes rendus de mes activités autour du livre. J’aime lire depuis que je suis tout petit, même si je ne lis pas autant que mes parents. A force de voir ma mère rédiger ses billets, j’y ai pris goût moi aussi et je me suis lancé dans l’aventure.
Par facilité et pour plus de clarté, j’ai souhaité créer ma propre rubrique et y regrouper tous mes articles.
N’hésitez pas à donner votre avis.
Pierre-YvesJ'ai écrit le message précédent, il y a 6 ans ! Déjà ! Aujourd'hui, je poursuis des études d'instituteur.
Les romans et ouvrages dont je parle à présent sont donc destinés à des enfants de primaire et les billets reflètent le point de vue de l'instituteur et non plus celui d'un jeune lecteur. J'espère que vous y trouverez le même plaisir. -
Par argali le 6 Août 2019 à 00:00
Cette semaine, c’est l’école à l’envers : c’est nous, les enfants, qui faisons la classe aux adultes ! Et il y a du travail, parce que savoir échanger des cartes à la récré, viser au basket-boulette ou échapper aux punitions, ce n’est pas si facile …
Attention, aucun retard ne sera toléré !
Mon avis
L’histoire relate une semaine de cours tout à fait spéciale où ce sont les enfants qui donnent cours aux adultes. Pas des cours classiques mais bien un cours d’excuses à donner lors d’un contrôle, au cours d’échange de cartes à la récré, en passant par la leçon de « chat-perché ». Tout est à l’envers dans cette école.
Ce livre est vraiment chouette pour des enfants de 7 à 10 ans car le thème leur est familier. Le lecteur peut se mettre facilement à la place du personnage principal, même si l’univers scolaire est totalement décalé ici, ce qui est très rigolo pour un enfant. L’histoire n’est pas non plus trop compliquée à lire : les phrases sont courtes, le vocabulaire est simple, le texte est écrit dans une police 16 avec un interligne double, parfait pour ceux qui ont plus de mal. De plus le texte est accompagné d’illustrations ; celles-ci sont marrantes et représentent bien l’esprit enfantin du roman. Elles plairont sans nul doute aux jeunes lecteurs.
Le récit est bref (25 pages), il peut donc aussi convenir pour les plus grands qui n’aiment pas lire. C’est un bon compromis.
Je conseille donc ce livre pour des bons lecteurs de fin de 1er cycle, jusqu’à de plus faibles lecteurs ou des enfants qui n’aiment pas trop lire de fin de 4e. L’humour plaira à tous.
votre commentaire -
Par argali le 31 Juillet 2019 à 00:00
Odilon et Carmilla les deux petits buveurs d’encre, boivent les histoires des livres grâce à leur double paille. Ils vivent ainsi, pour de vrai, les aventures de leurs héros préférés, quand ils arrivent à choisir une histoire qui leur plaise à tous les deux !
Jusqu’au jour où c’est le livre qui les aspire…Mon avis :
Conçu pour les enfants dys et les enfants qui ont du mal à lire, ce roman est un bestseller connu. Adapté pour compenser les difficultés de déchiffrage, sa mise en page est aérée et les phrases complexes ont été réécrites. Le papier choisi est ivoire et non blanc.
Certains mots difficiles à lire sont décomposés en syllabes de couleurs différentes comme, par exemple, atterrissage ou encore explorerons.
Chaque personnage est présenté au début du livre et une couleur lui est attribuée. Cette couleur se retrouvera dans le récit sous la forme d’une barre à gauche du texte précisant qui parle.
Mais parlons de l’histoire.
Odilon et Camilla sont inséparables. Même quand il s’agit de boire des livres ensemble. Mais se mettre d’accord sur les livres n’est pas aisé. Odilon va accepter de se plonger dans « Le petit chaperon rouge » et dans une nouvelle aventure extraordinaire : ils sont aspirés dans l’histoire. A travers les difficultés, ils découvriront les valeurs de l’amitié.
Ce roman a tout pour plaire et donner aux enfants le goût de la lecture. On y retrouve tous les ingrédients qui plaisent dès qu’on maîtrise la lecture seule : humour, suspense, aventures… et une petite dose de fantastique.
Qui n’a pas rêvé de découvrir des histoires sans les lire ? Alors ici, les vivre en les buvant, c’est magique. Et si on entre dans le livre, c’est encore mieux.
Ce roman paru en 2002 n’a pas pris une ride. Il se lit d’une traite et fait voyager le lecteur. De plus, il donne une chouette envie de lire.
A découvrir dès 7 ans.
votre commentaire -
Par argali le 11 Novembre 2017 à 00:00
Prague, 1934. Mosche Goldenhirsch, fils de rabbin, mène une existence bien triste et bien monotone. Sa mère adorée vient de mourir et les relations avec son père sont de plus en plus houleuses. Quand un cirque débarque à Prague, il décide de se lancer dans l'aventure et de suivre la troupe. Mosche se voue corps et âme à sa nouvelle passion et apprend toutes les ficelles du métier avec son maître, l'Homme demi-lune. Il rêve aussi à la très belle assistante, Julia... Et de fil en aiguilles, Mosche Goldenhirsch devient le Grand Zabbatini, ce magicien que tout le monde veut voir, Adolph Hitler y compris...
Los Angeles, 2007. Max Cohn a 11 ans et sa vie vient de basculer : ses parents vont divorcer. Le jeune garçon est effondré, surtout qu'il est persuadé d'être responsable du drame. En fouillant dans les vieilleries de son père, il tombe sur un vieux vinyle du Grand Zabbatini et découvre son célèbre tour : " Le sortilège de l'amour éternel ". Max en est sûr, seul un magicien peut faire des miracles et réparer l'irréparable, alors il part à la recherche de celui qui représente son dernier espoir...
Mon avis sous forme de lettre à la créatrice du prix Eurégio
Chère Sylvie Schenk,Avec cette lettre, vous découvrirez ma critique d’un livre que j’ai particulièrement aimé, « Max et la grande illusion » d’Emanuel Bergmann. Plusieurs éléments font que j’ai passé un agréable moment de lecture avec ce roman.
Tout d’abord, j’ai aimé le double point de vue du roman et le fait de passer de l’Europe de l’est de l’entre-deux-guerres à notre époque actuelle à Los Angeles. De plus dans ce double point de vue, ce qui m’a plu, ce sont les deux personnages totalement opposés. D’un côté, un jeune adulte qui apprend la vie dans toute sa dureté parce qu’il est juif et traqué, qu’il travaille dans un cirque dans des conditions difficiles, connait enfin Berlin et la vie d’artiste avant de se retrouver dans un camp de concentration. De l’autre côté, un petit garçon de 11 ans encore insouciant mais qui vit une chose difficile avec le divorce de ses parents et va tout faire pour sauver ce couple.
Ensuite, j’ai particulièrement apprécié la partie plus historique car je trouve qu’avec le style de l’auteur, ses descriptions brèves mais précises et son vocabulaire adéquat, Emanuel Bergmann nous entraine au plus profond de l’Histoire. On a l’impression d’être sur la piste du cirque avec Mosche, de déambuler dans les rues de Berlin ou encore d’être coincé dans le wagon vers Auschwitz
Enfin, une autre caractéristique du livre qui m’a plu, c’est le développement psychologique des personnages. En effet pour Mosche, tout au long du roman, on peut voir l’évolution du personnage de petit enfant de Prague au grand magicien qu’est Zabbatini. Et pour Max, on a un personnage innocent et touchant qui croit qu’un simple tour de magie peut sauver ses parents.
Pour finir, j'ajouterai que grâce à toutes ces qualités, j'ai dévoré ce roman du début à la fin. Je suis heureux que vous l'ayez sélectionné pour le prix Eurégio.
4 commentaires -
Par argali le 30 Octobre 2017 à 12:30
Venise, 1740. À peine remis de l'échec de son dernier opéra, don Antonio est contraint à un nouveau succès s'il ne veut pas être cloîtré à la Pietà, l'établissement pour jeunes orphelines où il enseigne la musique. D'autant que l'on prétend que sa musique est vieille, sans parler des rumeurs qui bruissent sur les mœurs du vieux prêtre.
Son ami l'ambassadeur d'Espagne lui présente alors Lorenzo, qui écrira un livret à la hauteur du défi. Défi multiple, car il s'agira aussi pour le compositeur de sauver certaines de ses élèves les plus douées et les plus jolies. Se mettent alors en mouvement des rouages qui pourraient broyer à jamais le destin du prêtre roux. Ou le conduire à la gloire, une ultime fois...
Mon avis :Le nouvel ouvrage de l’auteur belge Vincent Engel, professeur à l’université Catholique de Louvain-la-Neuve, vient de sortir. Intitulé « Alma Viva » il aborde la fin de vie du grand compositeur italien, Antonio Vivaldi.
L’œuvre s’ouvre sur une multitude de descriptions de la Sérénissime, de sa lagune et de ses célèbres gondoles au 18e siècle puis poursuit en décrivant le protagoniste de l’histoire : Don Antonio. Il vient de subir un échec cuisant, celui de son dernier opéra. Il doit très vite en réécrire un nouveau et rebondir. De nombreuses descriptions, que ce soit de lieux ou de personnes, viennent étoffer la trame. Cela peut être appréciable pour des lecteurs qui prennent du plaisir à découvrir ces descriptions mais cela peut constituer un frein pour certains car beaucoup d’informations arrivent à la fois.
Comme cela avait déjà été remarqué dans son précédent roman « Le miroir des illusions », de très nombreux personnages interviennent -parfois ponctuellement- et cela donne beaucoup de noms à retenir pour le lecteur, ce qui peut fortement le désorienter.
Le roman reste un bon livre mais quelques points négatifs sont à retenir. Tout d’abord, lorsque l’on entend le nom du héros, Vivaldi, on s’attend à un roman qui raconte la vie de celui-ci. Mais finalement le lecteur est déçu de ne découvrir que sa fin de vie, une période assez sombre et triste. Ensuite, le livre se termine sur un monologue en 11 scènes qui, à mon sens, n’apporte rien de plus aux lecteurs, les informations étant des redites de l’histoire.
Les amateurs du genre prendront beaucoup de plaisir à lire ce roman qui plonge le lecteur au cœur du 18e siècle. Personnellement, je regrette les redondances de l’histoire et la lenteur narrative, caractéristique de l’auteur.
9 commentaires -
Par argali le 6 Mars 2017 à 00:00
C’est l’histoire du fils d’Harry Potter, Albus Severus Potter, son deuxième enfant. Les deux autres étant, James (l’ainé) en mémoire de son père et la plus jeune, Lily en l’honneur de sa mère.
Le livre commence à la gare de King Cross où Albus, qui va entrer en première année à Poudlard, a peur et se pose plein de questions : va-t-il se faire des amis ? Sera-t-il à Gryffondor ? Sera-t-il à la hauteur pour Poudlard ? Harry essaie de le rassurer, il lui affirme que de tout façon le Choixpeau fait toujours le meilleur choix.
Le pire qui pouvait arriver arrive : un Potter qui n’est pas à Gryffondor. De plus le seul ami que se fait Albus est Scorpius le fils de Drago Malfoy. Un choc terrible pour les deux pères. Au contraire, les deux fils ont beaucoup plus de points communs qu’on ne le croirait. En effet, tous les deux ont une relation difficile avec leur père, ils ont tous les deux du mal à porter un nom aussi célèbre et ils ne se sentent pas à leur place à Poudlard. De ce fait ils vont décider de partir pour vivre une grande aventure.
Tout ne se passera pas comme prévu…Mon avis
J’ai beaucoup aimé ce huitième volet de la série Harry Potter qui est en fait une pièce de théâtre mais qui n’a pas été écrite par J-K Rowling. Elle est seulement inspirée d’une de ses nouvelles.
J’ai trouvé le livre fort dynamique car c’est du théâtre, les répliques sont courtes et les lieux changent souvent. Quant au vocabulaire, il n’est pas compliqué. Certains trouvent que cela amoindrit la qualité de ce tome. Personnellement, je trouve cela normal étant donné qu’il s’agit d’une pièce de théâtre et qu’il est donc important d’aller à l’essentiel.
J’ai beaucoup apprécié la relation père-fils qui est mise en avant dans le livre et son évolution au fil du roman. Le fait d’avoir, pour une fois, un protagoniste qui n’est pas parfait et qui est même un peu loser est également intéressant. Il n’en reste pas moins fort attachant. J’ai aussi aimé retourner dans l’univers magique de Poudlard.Je conseille donc ce livre à tous ceux qui ont aimé la saga Harry Potter mais aussi aux autres car même s’il y a des références au passé, ce livre est une histoire à part.
J’aimerais beaucoup assister à la représentation qui doit être aussi bien voire même mieux que le livre.
3 commentaires -
Par argali le 4 Janvier 2016 à 15:23
Dans l’Angleterre du XIIe siècle ravagée par la guerre et la famine, des êtres luttent pour s’assurer le pouvoir, la gloire, la sainteté, l’amour ou simplement de quoi survivre.
Les batailles sont féroces, les hasards prodigieux, la nature cruelle. La haine règne, mais l’amour aussi, malmené constamment blessé parfois, mais vainqueur enfin quand un Dieu à la vérité souvent trop distrait consent à se laisser toucher par la foi des hommes.
Ken Follett nous livre une œuvre monumentale dont l’intrigue, aux rebonds incessants, s’appuie sur un extraordinaire travail d’historien.Mon avis :
Les piliers de la Terre est l’histoire de la construction d’une cathédrale en Angleterre au XIIe siècle. Nous sommes en pleine guerre de succession au trône. Après la mort du roi Henri, son fils héritier étant mort accidentellement à son tour, deux prétendants se disputent le titre de roi. D’un côté il y a Robert, le fils bâtard d’Henri et sa fille Maud, de l’autre son neveu Stephen, soutenu par l’Eglise, qui se considère comme seul légitime héritier. Manigances et intrigues se succèdent alors qu’en même temps, le prieuré de Kingsbridge cherche à se doter d’une cathédrale. A point nommé, Tom le bâtisseur arrive avec sa famille à Kingsbridge. Parviendra-t-il à réaliser son rêve ?
J’ai du lire ce roman pour l’école et j’avoue que, quand j’ai découvert son épaisseur, j’ai pensé que je ne le finirais jamais. Après trois semaines, je n’avais encore lu que 200 pages. L’auteur installe l’histoire, le décor, les personnages. Puis l’histoire s’emballe, les péripéties se bousculent et j’ai dévoré les 850 dernières pages en dix jours seulement. Le récit, rempli de manigances, d’amours, de trahisons, devient addictif.
Les alliances se font et se défont selon la loi du plus fort ou du plus riche. Les amis d’hier deviennent des ennemis lorsque le pouvoir est en jeu et l’Eglise d’alors ne sort pas grandie de toutes ces intrigues.
Pour moi, la lecture tient une place importante dans ma vie. C’est une façon de m’échapper, de m’évader du quotidien. Ce roman est idéal pour cela. Il nous plonge dans le Moyen Age, au temps des bâtisseurs de cathédrale, des guerres rivales entre chevaliers, des difficultés de vie des serfs et des manants. On découvre la naissance de l’art gothique en Angleterre, l’emploi de la pierre qui remplace le bois pour les voutes et l’apparition du verre qui permettra de créer de magnifiques vitraux.
Une fois terminé, ce livre est devenu mon préféré tant il est riche et passionnant.
Je le conseillerais aux jeunes de plus 14 ans, assez matures pour apprécier un roman historique et certaines scènes qui pourraient choquer les trop jeunes et bons lecteurs car le vocabulaire est assez complexe.
Après avoir regardé la série télévisée qui a été tirée du roman, je conseille vivement de lire le livre avant, afin de pouvoir imaginer les paysages et les personnages. De plus, comme souvent, la série n’est pas fidèle à l’histoire.
4 commentaires -
Par argali le 22 Août 2015 à 00:00
Eux est l’histoire vraiment bouleversante d’un jeune ado. Il nous raconte son harcèlement à l’école, l’escalade de la violence dont il est victime et les actes qu’il commet suite à ça.
L’histoire commence quand il arrive dans un nouveau collège. Dès son premier jour d’école, il se fait prendre à parti dans les toilettes par des grands. Il n’osera jamais en parler et n’aura pas d’ami suite aux humiliations perpétuelles. Il sera seul et sera maltraité par tout le collège. Sans doute certains ont-ils pitié mais par peur que cela leur arrive aussi, ils préfèrent fuir ou fermer les yeux. Lorsqu’il en parle à ses parents, ceux-ci ne le croient pas. La violence va donc monter jusqu’au jour où...Mon avis :
J’ai aimé ce livre car il nous parle de faits dont on n’ose pas parler en classe ou entre amis. On sait que cela peut arriver mais ça ne se dit pas. (Je pense cependant qu’en Amérique, les faits sont plus fréquents que chez nous). De plus, l’histoire est bien écrite et rythmée. Les chapitres sont courts et parfois, les pages aussi. On sent la peur, l’envie d’en finir et l’urgence à la fin.
Tout le monde devrait être informé de ce phénomène mais je ne conseillerais pas ce livre à tous car je l’ai trouvé assez dur et triste. Il faut le savoir avant de le lire.
"Eux" est un roman québécois que m'a vivement conseillé ma maman. Elle a bien fait.
4 commentaires
Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique