-
Le mystère des pavots blancs, Nancy SPRINGER
Se choisir un nom n'est pas chose facile. D'autant que mon prénom, Enola, qui à l'envers se lit : alone - en anglais : seule - me va comme un gant. Je me vois pourtant condamnée aux pseudonymes, seul moyen d'échapper à mes frères aînés, Mycroft et Sherlock Holmes, qui se sont mis en tête de m'expédier en pension pour faire de moi une lady. Peine perdue ! J'ai maintes fois réussi à tromper leur vigilance, allant même jusqu'à résoudre des enquêtes qui laissait perplexe mon détective de frère. Or, en ce frais matin de mars 1889, dans l'East End de Londres, alors que je m'inventais encore une nouvelle identité, mon attention fut captée par un titre du Daily Telegraph : « Mystérieuse disparition de l'associé de Mr Sherlock Holmes - le Dr Watson introuvable ! » Deux personnes déjà cherchaient à savoir où se trouvait le Dr Watson : sa femme, il va de soi; et son meilleur ami, mon frère Sherlock. On pouvait désormais en ajouter une troisième : moi.
Mon avis :
Comme le titre l’indique, les fleurs jouent un rôle dans cette troisième aventure d’Enola Holmes. On savait notre héroïne et sa mère, férues de botanique, il en sera largement question ici. Ce qui est pour le moins original. Douée d’un grand sens de l’observation, Enola Holmes en jouera une fois de plus pour résoudre une affaire pourtant complexe. En effet, personne n’a été témoin de ce qui a pu arriver au Dr Watson. Mais notre enquêtrice a plus d’un tour dans son sac (et plus d’un déguisement) et n’épargnera pas sa peine pour retrouver l’ami de son frère, qu’elle apprécie aussi beaucoup.
Enola nous rappelle aussi comment la société bien pensante du 19e siècle soignait les cas d’aliénation et quel sort était réservé aux femmes à une époque où le divorce n'existait pas. Devant le manque de droit dont disposaient les patients alors, on ne peut que frémir à l’idée que la médecine ait pu se rendre complice de bien des exactions, au nom de la santé publique !
Cette aventure, comme les précédentes, se dévore joyeusement. On sent que progressivement, Enola tire des leçons de sa vie de jeune fille indépendante et développe sa réflexion sur la psychologie des humains et de la société dans laquelle elle vit. Lucide et intelligente, elle sait mettre à profit l’éducation libérale qu’elle a reçue tout en ne reniant pas tout à fait sa famille dont elle s’inquiète encore. D’ailleurs, l’auteur a glissé dans le récit deux événements mineurs mais à mon avis significatifs d’un probable rapprochement de la fratrie d’Enola dans les épisodes à venir.
Tags : le mystère des pavots blancs, disparition, watson, enola holmes, nancy springer, roman policier, jeunesse
-
Commentaires
2Anonyme26Samedi 21 Avril 2012 à 17:34bonjour je vois que vous etes maitresse moi je sis qu'une enfants de 10 ans et demi j'ai lu les deux premiers livres d'Enola Holmes et j'aii bientot lu fini le troisieme je trouve que ce roman et ideal a lire une fille qui veut vivre en liberté et se deguise pour echaper a ses fréres qui veulent en faire un vrai lady elle s'est fait demasque quelques fois mais elle s'en est echapée. C'est un roman que je conseillerai de lire a ceux qui adore lire comme moi!
Ajouter un commentaire
Des trois premiers, c'est mon préféré. Je l'ai proposé à mes élèves dans un choix de romans policiers. Je te dirai combien l'ont choisi et apprécié.