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Sur un air de Mozart, Flore TALAMON
Vienne, 1790. Viki, 12 ans, apprend que son père va se remarier. Loin de la réjouir, cette nouvelle la bouleverse. D’autant que sa future belle-mère semble décidée à tout régenter. Elle cherche même à l’empêcher de jouer du piano ! Pour couronner le tout, Viki ne reconnait plus sa grande sœur. Cette dernière se met à rêver d’amour, de liberté, et enchaîne les actes de rébellion. Perdue dans ce tourbillon de changements, Viki trouve refuge dans la musique et surtout, chez son nouveau voisin, le célèbre Mozart…
Mon avis :
Voilà une belle manière de clôturer le challenge d’Anne « Des notes et des mots », avant le swap de fin qu’elle a imaginé.
J'ai reçu ce livre des Editions Nathan et j’ai de suite été tentée par sa lecture, Mozart étant un de mes compositeurs favoris.
A partir des nombreuses lettres de Mozart et de ses proches, Flore Talamon a cherché à cerner le personnage pour dresser un portrait de l’artiste aussi proche que possible de la réalité. Ce qui étonnera sans doute le plus, c’est la fantaisie dont il fait preuve, en famille ou au travail, car on connaissait déjà sa nature généreuse et son acharnement au travail.
Comme d’autres récits de cette collection, Mozart n’est pas le personnage central du récit. L’héroïne, c’est Viki, une jeune Viennoise de 12 ans, passionnée de piano et de chant, qui verra le célèbre compositeur devenir son voisin pour quelques temps. C’est par elle, à travers son regard, que nous le découvrons dans son quotidien. Elle nous dévoile donc une part plus privée de l’homme, du père et du musicien de talent qu’il était, évoquant ses œuvres et leur composition. C’est aussi l’occasion de découvrir l’Autriche du 18e siècle, dans une famille bourgeoise : le mode de vie, les idées, les convenances… ce qui constituait en fait la vie de la jeune Viki.
L’écriture est précise et agréable, le vocabulaire soutenu mais abordable pour des collégiens. Les descriptions, loin d’alourdir le récit, l’enrichissent de détails intéressants sur l’époque. J’ai apprécié ce roman et la façon dont il donne envie d’en apprendre davantage sur Mozart et sa musique, car en fait, il en dévoile peu. C’est une bonne entrée en matière pour les jeunes ne le connaissant pas.
Une liste d’œuvres évoquées dans le roman et une chronologie de la vie de Mozart complètent l’ouvrage. L’auteur y explique également la genèse de sa fiction et ses choix d’écriture.
Merci aux Editions Nathan pour cette découverte.
Tags : Sur un air de Mozart, musique, jeunesse, Talamon
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Commentaires
C'est un roman pour collégiens. Une première approche de la vie de Mozart. Les amateurs confirmés resteront sur leur faim mais pour des enfants, c'est parfait.
5Julien et cieLundi 8 Avril 2013 à 01:51Une bonne idée , mais un peu ratée.
Vous avez raison, argali. Non seulement les Mozartiens resteront sur leur faim, mais en plus ils seront un peu agacés.
En dépit de quelques bons passages assez touchants (les rencontres de Viki avec Wolfi), ce roman n'a pas de grand intéret : personnages inconsistants , sans profondeur, leur histoire de démélés familiaux est très ennuyeuse, le style est plat, le scénario poussif et baclé, on n'est pas ému une seule fois par les héroines l
Le seul personnage émouvantt est donc bien le compositeur, mais il n'apparait que très peu dans un roman trop court qui semble avoir très vite désintéressé l'auteur elle meme : ce n'est pas étonnant ; En fait, bien que certainses de ses remarques soient très justes, il est bien évident que Flore Talamon connait très peu Mozart, qu'elle a glané ça et là quelques clichés sur lui, lu comme elle le dit la biographie des Massin, mais peu les lettres du compositeur, . Son ouvrage n'apportera donc pas grand chose non plus à la jeunesse, qui y cherchera en vain des informations supplémentaires à celles distillées ci et là au compte goutte : la fantaisie de Mozart, (un peu trop exagérée), sa bonté , ses ennuis d'argent la flûte enchantée , sa fatigue , sa mort...
On passera aussi sur la réflexion de la belle-mère de Vikie, de très mauvais gout au sujet du compositeur :
"Il a une haleine de bouc " ! et on se demandera pourquoi l'auteur n'a pas envoyé cette sorcière bruler en enfer au lieu de la rendre soudainement mielleuse et gentille, ce à quoi personne ne comprend rien.
Et on informera aussi mademoiselle Talamon que , non, personne ne sait que Mozart n'éprouvait pas pour sa femme un amour exclusif, il ne faut pas croire tout ce que vous voyez dans les biographies ou les journaux, et mieux vous renseigner. On ne sait rien du tout en fait, tout ça ce sont des légendes.
Mieux fouiller les choses et les etres ,et votre sujet, avant de prétendre en faire un livre pour la jeunesse sur Mozart.
Ceci dit, votre roman a quand meme quelques qualités , quelques jolis passages, et l'idée était originale.
Julien et cie
6Pierrot.G.Lundi 8 Avril 2013 à 19:22,.Tout à fait ok avec Julien ;je rajouterai que l'exibition de Mozart à travers la ville, ses pitreries, sont un peu ridicules, et que cela montre que F. Talamon se laisse influencer par des idées faciles. Si elle avait mieux étudié la dernière année de la vie de Mozart, elle saurait qu'il était plutot perturbé quand il entendait des bruits et des cris autour de lui, et, anecdote authentique, qu'il faisait me^me Chut AUX passants trop bruyants. et ce n'est pas parce qu'il plaisantait beaucoup dans ses lettres QU'il faisait le clown dans la rue !
Un peu pénible car cela induira la jeunesse en erreur sur la vraie personnalité du compositeur, une fois de plus.
Merci pour tous ces détails émanant de spécialistes de Mozart. Dommage que je ne puisse vous suivre sur vos blogs.
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Et sûrement une bonne entrée en matière pour moi. J'aime ce genre de romans.
A bientôt.