• L'énigme du message perdu, Nancy SPRINGER

    L'énigme du message perdu, Nancy SPRINGERDepuis près d'un an, je parviens à me soustraire à la vigilance de mes frères aînés, Mycroft et Sherlock Holmes qui s'entêtent à vouloir m'expédier en pension pour faire de moi une lady. Grâce à mon cabinet de " Spécialiste " en recherches - Toutes disparitions ", et sous une fausse identité, je concurrence désormais mon détective de frère sur son propre terrain - parfois même avec plus de succès que lui ! Mais voilà qu'en ce jour de juin 1889, regagnant mon logis, je découvre un spectacle effroyable : tiroirs arrachés, étagères vidées, débris de vaisselle sur le plancher. Et surtout, surtout, aucune trace de Mrs Tupper ma chère petite logeuse sourde comme un pot ! Aussitôt, je me lance à sa recherche, avec pour seuls indices quelques jupons épars et un énigmatique message...

     

    Mon avis :

     

    Enola poursuit sa vie d’adolescente solitaire et indépendante au cœur du Londres victorien. Ici, la petite histoire rencontre la grande, en la personne de Florence Nightingale et de quelques lignes sur la Guerre de Crimée.

     

    Un peu d’Histoire d’abord.

    Issue d’une riche famille de la haute société anglaise, Florence Nightingale est née en 1820. A 17 ans, elle ressent ce qu’elle considère comme un appel divin qui ne se démentira pas. A 24 ans, elle annonce sa décision de devenir infirmière, ce qui est très mal vécu par sa famille car, à l’époque, le métier d’infirmière a mauvaise réputation et les postes sont tenus par de jeunes filles pauvres. En choisissant ce métier, Florence Nightingale montre sa volonté de s’occuper des indigents et son rejet du rôle que la bonne société veut alors la voir jouer : devenir épouse et mère. (Elle ne pouvait que séduire la pétulante et libre Enola)

    Elle deviendra par la suite la militante principale des améliorations des soins infirmiers et la pionnières des soins modernes.

    Sa contribution la plus célèbre survient pendant la Guerre de Crimée qui aura toute son attention quand les rapports sur les conditions épouvantables des blessés arriveront en Grande Bretagne. En octobre 1854, elle partira pour la Turquie avec 38 autres infirmières. Elle se battra bec et ongles pour améliorer les conditions sanitaires de l’hôpital de Scutari et obtenir que les blessées reçoivent de la nourriture de qualité et en quantité suffisante pour une reprise de forces. Elle n’aura de cesse de faire savoir en Grande-Bretagne les conditions de vie abominables des soldats blessés et quasiment laissés à l’abandon dans cet hôpital insalubre où les épidémies de typhus et la dysenterie font des ravages.

    A son retour en 1857, on lui fera un véritable triomphe. La BBC déclarera qu’elle est la femme la plus célèbre après la reine Victoria.

    Elle mourra à 90 ans après avoir voué sa vie à améliorer les soins infirmiers, la prise en charge à l’hôpital, la formation des infirmières et fait progresser la cause des femmes vers une plus grande liberté de choix.

    La journée internationale des infirmières est célébrée le 12 mai, jour de son anniversaire.

     

    L’histoire de ce 5e tome débute donc à Scutari où Mrs Tupper, la logeuse d’Enola, a jadis rencontré Florence Nightingale. Elle se poursuit en 1889 à Londres où Enola la rencontrera à son tour. Finement documenté, ce roman nous informe sur une page de l’histoire d’Angleterre (la Guerre de Crimée) et sur la condition de la médecine à cette époque. Il est, en cela, très intéressant, comme les épisodes précédents.

    L’intrigue, relatée dans le style alerte et pétillant de la série, colle à l’Histoire et nous révèle, une fois de plus, les pratiques, us et coutumes de l’Angleterre victorienne. Cette description de la société victorienne est d’ailleurs un des points forts de la série.

    Je regrette cependant que la vie privée d’Enola n’évolue guère (bien qu’à la fin, il soit question de déménagement). On ne sait toujours rien de la disparition de sa mère et de ses raisons et les annonces qu’elles s’échangeaient jusqu’ici, semblent passées à la trappe. Dommage.

    Il semble que le tome 6 vienne clore cette saga. Je le regrette car j’ai une réelle affection pour cette héroïne intelligente et ses aventures si bien écrites.

     

    Merci à Wikipedia pour l’aide apportée à l’écriture de ce billet.

      

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  • Commentaires

    1
    Lundi 5 Décembre 2011 à 16:07
    niki/sheherazade

    comme toi, j'ai de l'affection pour enola, il me reste les tomes 5 & 6 à lire - mais j'attends encore un peu, car après ce sera terminé, snif snif

    j'ai eu ce même sentiment avec la pentalogie de lloyd alexander "les chroniques de prydain", plein de héros attachats, une jolie réécriture de mythes celtes, dont fut tiré "taram et le chaudron magique" 

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