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Par argali le 27 Juin 2015 à 00:00
Je suis Juan de Pareja est l’autofiction de l’esclave du grand peintre espagnol, Diego Rodriguez da Silva y Velasquez. Dans ce roman, l’esclave nous raconte sa vie, de son enfance à Savelle à son adolescence chez Velasquez à Madrid. Il conte aussi ses voyages en Italie avec le maître jusqu’à sa mort. Chaque grand moment de la vie du peintre est décrit selon le regard de Juan.
Mon avis :
J’ai beaucoup aimé ce livre sensible qui m’a permis de découvrir l’intimité d’un peintre que je ne connaissais pas. Je trouve qu’il est fort bien écrit. Et même si les descriptions sont en nombre, elles sont justes et vivantes et n’alourdissent pas le récit.
L’auteur a du prendre des libertés mais, vu le caractère des personnages, tout aurait très bien pu se passer comme il l’a décrit. Les émotions de Juan de Pareja, ses pensées... tout semble vrai. On perçoit ses relations faites d’amitié et d’admiration envers son maitre et on découvre l’œuvre du peintre dans une période historique et artistique foisonnante (17e).Le passage le plus important me semble être la réalisation du portrait de Juan de Pareja mais tout le livre est intéressant car il raconte une période de l’histoire marquée par l’épanouissement et l’échange des connaissances et des arts. Le regard que porte un esclave sur cette société est instructif.
En conclusion, j’ai vraiment apprécié ce livre qui m’a appris beaucoup et j’ai aimé que l’auteur place les œuvres de Velasquez dans le contexte historique et raconte leur création, Je le recommande à tous.
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Par argali le 18 Mai 2015 à 00:00
Vango est l’histoire d’un jeune garçon, Vango Romano. Le roman commence en avril 1934 à Paris devant Notre Dame, au moment où il va être ordonné prêtre. Mais la police survient pour l’arrêter. Ne comprenant rien à tout cela, Vango décide de fuir en escaladant la cathédrale, à la stupeur générale. Il ignore qui il est et ce qu'on lui veut. On retourne alors en 1918 : Vango a 3 ans et se trouve avec une nourrice. Nous découvrons alors son enfance et ses secrets, au fur et à mesure de sa quête de la vérité.
Mon avis :Ce livre raconte diverses histoires parallèles. Chaque chapitre regorge d’informations et parfois on s’y perd un peu. Les histoires se recoupent et déroutent le lecteur, laissant certains faits en suspens. On se demande au fil des pages qui est Vango, ce qu’il a bien pu faire pour que la police soit à sa recherche... Ce n’est qu’à la fin du livre que le sens apparaît.
Bien que complexe, ce livre est passionnant. L’intrigue est bien menée et les rebondissements sont nombreux, rythmés, palpitants. J’ai beaucoup aimé ce roman de Timothée de Fombelle qui a une plume superbe et accrochante dès les premières pages. J’ai aussi aimé le décor historique (cette période sombre et troublée de l'entre deux guerres) et les personnages surprenants qui gravitent autour du héros.
Un vrai roman d’aventures que je conseille vivement à ceux qui aiment la bonne littérature, jeunes ou adultes.
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Par argali le 27 Avril 2015 à 00:00
Le célèbre archéologue Octavio Palissander arrive à bord d’une jeep dans un petit village du sud du Mexique. Et lorsque ce « Sherlock Holmes des civilisations perdues » pénètre dans l’église Santo Domingo, ce n’est pas pour y prier : il est sur les traces du Parchemin malmèque, qui apporterait les preuves d’une antique civilisation précolombienne.
Mais il n’est pas el premier à être passé par là...
Avec l’aide du jeune et intrépide Moctezuma, il va devoir braver les mille dangers de la jungle, les plantes carnivores, les pannes d’essence, les singes hurleurs. Et il faut faire vite, car les plus anciens mystères n’attendent pas.Mon avis :
Ce roman raconte l’histoire d’un jeune Mexicain de 12 ans, Mocté, vivant dans un petit village Aztèque dans la montagne. Solitaire et courageux, il adore les aventures dans la forêt. Quand un beau jour, trois hommes blancs arrivent en jeep, tout le village s’interroge. Excepté Mocté qui décide d’aller leur parler car il sait que ce sont des explorateurs. Bien décidé à les accompagner, il les persuade de son utilité, prétextant savoir où se trouve ce qu’ils cherchent.
J’ai aimé ce livre très bien écrit et bien rythmé. Il nous tient en haleine jusqu’au bout. Mais je le trouve un peu trop enfantin pour moi.
Après avoir rencontré l’auteur et parlé avec lui, j’ai appris que ce roman est un de ses premiers. Il l’a relu, il y a un an ou deux et l’a trouvé mauvais. Il a donc entrepris de le réécrire et il est paru à l’Ecole des Loisirs en ce début 2015. Lors de la réécriture, l’histoire est devenue plus enfantine. Mais cela n’en reste pas moins un bon livre d’aventures.
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Par argali le 9 Mars 2015 à 22:00
Dominic, 15 ans, ne s’entend pas avec ses parents. Le seul membre de sa famille avec qui le garçon se sent bien, c’est Pops, son grand-père, qui perd un peu la boule. Un jour, dans le grenier de Pops. Dominic découvre un album photo que personne ne lui a jamais montré. Il est pourtant rempli d’images de son enfance.
Plus il le feuillette, plus le malaise s’empare du garçon : ces anniversaires, il n’en a aucun souvenir ; ces enfants qui l’entourent et semblent être ses copains, il ne se les rappelle pas ; ces lieux où il pose, il ne les reconnaît pas. La dernière photo de l’album fait à Dominic l’effet d’une décharge électrique : c’est lui... en plus vieux ! Qui est ce jeune homme dont Dominic n’a jamais entendu parler et qui lui ressemble trait pour trait ?Mon avis :
Cette histoire est celle d’un ado de 15 ans comme tant d’autres. Il a une vie banale, un père chef d’entreprise très pris par son travail, une mère alcoolique et est laissé à lui-même. Les seuls contacts qu’il a avec son père concernent son travail scolaire. Il lui en demande toujours plus, n’est jamais content. Il voudrait qu’il soit excellent en sciences alors qu’il n’aime pas particulièrement cette matière. Heureusement, son grand-père est là. Il va chez lui tous les jours pour s’en occuper car il semble atteint d’Alzheimer. Cela contrarie son père mais il s’en moque. Et puis, un jour, sa vie va basculer.
J’ai adoré ce livre qu’une de mes amies m’a conseillé. Il est rythmé, laisse suffisamment de suspens en fin de chapitre pour qu’on ait envie de lire la suite et pose des questions intéressantes sur la vie, la famille, la vieillesse, les secrets, les recherches scientifiques... L’histoire est trépidante et pleine de rebondissements. On entre facilement en empathie avec le héros et on veut savoir comment il va gérer tout ça.
Je conseille vivement ce livre à tout lecteur, jeune ou moins jeune.
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Par argali le 23 Février 2015 à 08:47
Le combat d'hiver est celui de quatre adolescents, évadés de leur orphelinat-prison, pour reprendre la lutte perdue par leurs parents, quinze ans plus tôt. Ont-ils la moindre chance d'échapper aux terribles "hommes-chiens" lancés à leur poursuite dans les montagnes glacées? Pourront-ils compter sur l'aide généreuse du "peuple-cheval"? Survivront-ils à la barbarie des jeux du cirque réinventés par la Phalange? Leur combat, hymne grandiose au courage et à la liberté, est de ceux qu'on dit perdus d'avance. Et pourtant.
Mon avis :
« Le combat d’hiver » est un récit haletant qui raconte l’histoire de quatre ados dans un monde fantastique devenu totalitaire. Chacun est orphelin et vit dans un internat très strict où tous les jeunes sont enfants d’ex-révolutionnaires. Aucun n’a de souvenir de ses parents.
Un jour, Bartoloméo reçoit une lettre écrite par son père, lui expliquant l’histoire de la Révolution et leur lutte. Il va alors décider à son tour de se rebeller mais parviendra-t-il à faire vaciller le pouvoir ?J’ai beaucoup aimé ce livre de fantasy très bien écrit et qui fait passer de nombreuses émotions. Mais il se trouve que ce livre est en deux parties et la première qui installe l’histoire et les personnages est un peu longuette par rapport à la seconde qui se déroule trop vite à mon goût. Elle est pourtant passionnante, cette deuxième partie, et on reste sur sa faim. Par exemple, le passage où on vit un combat de gladiateurs aurait pu être magnifique. J’ai adoré ce passage, mais je l’ai trouvé bâclé.
J’ai apprécié les liens avec l’Histoire, la confrontation entre civilisation/culture et barbarie et les rapports de force qui rappellent, par un certain côté, la Seconde Guerre mondiale.Un avis mitigé donc pour ce roman pourtant intéressant que je conseille plutôt aux adolescents qu’aux plus jeunes.
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Par argali le 2 Janvier 2015 à 00:04
Par amour pour Caroline, Olivier a rendez-vous avec la vieille dame qui vit dans la propriété derrière le mur de pierre, la baronne Cordopatri, qui a toujours refusé de céder ses quarante hectares d’oliveraie à la Mafia. Elle récolte seule ses olives. Elle vit sous la protection de quatre hommes armés. Personne ne se risquerait à venir travailler pour elle.
Tout à l’heure, Olivier a trouvé une carte sur sa Vespa, un premier avertissement. Et pourtant il est là, en cet après-midi d’automne, devant ce mur criblé d’impacts.
Il paraît que par amour, certaines personnes font des choses folles. Olivier, qui ne se savait pas rebelle, va troubler l’ordre établi par la Mafia.Mon avis :
Je ne pense pas que j’aurais lu ce livre s’il n’avait pas fait l’objet de mon examen. Maman m’avait pourtant incité à le lire car elle avait beaucoup aimé, mais le sujet ne m’attirait pas.
Pourtant, j’ai apprécié découvrir la vie en Sicile, la Mafia et ses méthodes (même si je les trouve détestables). J’admire le courage dont Olivier a fait preuve et j’ai aussi beaucoup d’admiration pour la baronne et sa lutte constante.
J’ai trouvé les personnages bien décrits, leur psychologie est réfléchie et développée. Le choix du prénom du héros m’a aussi plu. En faisant des recherches, j’ai appris que l’olivier était un des arbres vivant le plus vieux : il reste alors que les hommes passent. C’est aussi dans la Bible, l’arbre de la rédemption. Appelé le héros Olivier était donc judicieux.En ce qui concerne le style de l’auteur, j’ai aimé ses descriptions, la manière dont elle installe une atmosphère et l’originalité du point de départ.
Si l’histoire est dure et met en scène des réalités douloureuses, elle n’est pas désespérée. L’auteur termine sur une note d’espoir.
Sophie Chérer a fait des études de droit avant de devenir écrivain. Elle a écrit aussi « La vraie couleur de la vanille »
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Par argali le 10 Novembre 2014 à 00:00
2064. La Terre n’est plus habitable. Seuls les plus riches ont pu se payer le transfert vers Reborn, la nouvelle planète. Pour offrir à leur fils un avenir, les parents de Chuong ont fait appel à un passeur. Mais sur la nouvelle planète, Chuong doit se cacher pour échapper aux intercepteurs car il est un invasif...
Mon avis :
Reborn est un roman de science-fiction dont le héros est un jeune garçon courageux. Les terriens ont vu monter subitement les eaux et cherché un nouvel habitat. Reborn, une planète recouverte de terre noire bizarre avec deux soleils, leur a paru idéale. Plus grande que la terre, elle pouvait accueillir tout le monde.
Comme souvent, les premiers colons furent les riches. Quand la deuxième vague d’immigration s’organisa, ils virent d’un mauvais œil arriver les gens de la classe moyenne. Ceux-ci se retrouvèrent bloqués à l’entrée de Reborn, en attente d’un processeur identitaire. Mais au lieu de le leur donner, on les renvoya petit à petit sur terre. Chuong réussit à fuir sans ses parents et resta sur Reborn où il devint un invasif. Sans puce, donc sans identité, il dut se débrouiller pour survivre.J’aime en général la science-fiction et donc ce livre m’a plu. J’ai beaucoup aimé les critiques émises sur cette société du futur car indirectement, cela rappelle des événements récents concernant l’immigration (Lampedusa). L’histoire est rythmée et se lit rapidement (personnellement en deux heures je l’avais finie). Cependant, la simplicité du vocabulaire fait qu’il conviendrait mieux pour des 10-12 ans.
Le 20 octobre, l'auteur est venu dans notre école. Cette rencontre fut très intéressante car nous avons pu lui poser des questions précises sur l'histoire et sur des détails non compris. Il nous a raconté comment l'idée lui était venue et comment il a créé ses personnages. Il nous a aussi beaucoup parlé de son métier d'écrivain, de son parcours et de ses projets. J'ai beaucoup aimé cette rencontre et regrette qu'elle ait été si courte.
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