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Conversation littéraire avec Eric-Emmanuel Schmitt
Ce mercredi, la librairie « L’oiseau Lire » proposait une conversation littéraire dont l’invité était Eric-Emmanuel Schmitt. Cette librairie dynamique et novatrice est nichée au cœur d’une petite ville de 5000 habitants mais n’a rien à envier aux grandes. Les rencontres littéraires y sont toujours chaleureuses et de qualité. Ce fut le cas, ce soir encore.
Comme beaucoup, Eric-Emmanuel Schmitt a ses partisans et ses détracteurs. Original et sensible pour les uns, commercial et répétitif pour d’autres, il peut cependant s’enorgueillir d’ouvrages populaires, au sens noble du terme, de romans réflexifs, d’essais rigoureux ou de pièces de théâtre au sujet inattendu.
Après avoir lu « Oscar et la dame rose », « L’enfant de Noé », « La part de l’autre », « La nuit de Valognes »ou « Odette Toulemonde », je l’avais un peu mis en quarantaine. Il aura fallu « La femme au miroir » et une émission littéraire télévisée pour me replonger avec délice dans un de ses romans.
Homme de dialogue, accessible et passionnant, il a ravi les lecteurs présents, en répondant avec humour aux questions qu’on lui posait sur son roman et ses héroïnes. « La femme au miroir » nous présente trois aventures singulières, trois destins de femmes excessivement proches alors que plusieurs siècles les séparent. Ces femmes libres cherchant à s’affranchir du fardeau de la société de leur époque et du regard des autres me séduisent à plus d’un titre et c’est avec bonheur que j’ai écouté l’auteur les décrire et en parler comme s’il s’agissait d’êtres de chair et de sang.
Elles me passionnent à cause de leur extraordinaire complexité. Je suis féministe depuis longtemps, d’abord par sympathie et par réflexion. Je suis très souvent scandalisé par des comportements et des réflexions faites aux femmes.
Nous l’avons écouté pendant un peu plus d’une heure puis il s’est plié avec simplicité et une vraie gentillesse à la séance de dédicaces, ayant un mot personnel ou une question pour chacun. Je connaissais bien l’écrivain, j’ai rencontré l’homme et je ne suis pas du tout déçue de cette trop brève rencontre.
Tags : eric-emmanuel schmitt, rencontre
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Commentaires
2Philippe RenetteDimanche 30 Octobre 2011 à 11:06Un grand auteur. Un vrai humainiste. Un chantre de l'émotion, en littérature certes mais aussi au théâtre. Une nouvelle belle rencontre ce mercredi autour d'un livre tant décrié par d'autres (Le Soir), apprécié par beaucoup et que la causerie littéraire de belle tenue m'a donné envie de découvrir très bientôt.
4Philippe RenetteDimanche 30 Octobre 2011 à 16:18Cette rencontre n'était pas la première pour moi - loin de là même. A chaque fois, c'est un grand moment. Car l'homme est humain et human,iste, sincère et vrai, entier et profond, intelligent et vibrant. Il parle bien et il parle vrai. Il ne dit rien pour ne rien dire. Tout chez lui et en lui a un sens, a du sens. Ah que cette rencontre était (longie et) belle. Et qu'elle a fait du bien dans un monde où tout est/devient superficiel et léger, préfabriqué et cadenassé. Merci à l'auteur de nous faire toujours vibrer - ses adaptations au théâtre sont aussi une vraie belle émotion, un moment qui ne s'oublie pas. Et merci aussi à la librairie de Visé. Quelle belle récompense pour votre travail au quotidien... Bonne continuation!
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A la télé, je le trouve aussi sympathique.
Je lirai son dernier roman (je les lis tous) quand il sera sorti en poche.
Bon congé.