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J'ai tué Anémie Lothomb, Jean-Pierre GATTEGNO
Pauvre Amélie Nothomb, assassinée par un amant japonais sur une route de campagne, en pleine nuit, au retour d'un Salon du Livre de Province. Mais ça n'est qu'un début. Son cadavre est kidnappé quelques instants plus tard par un écrivain dépressif qui passait par là à bord d'une Renault 5 archaïque. Et voici la romancière bientôt enterrée dans un sous-bois, puis déterrée, puis ré-enterrée, tout ça sur fond d'alerte nationale: Anémie Lothomb a disparu.
Mon avis :
Jusqu'où peut aller un écrivain méconnu pour qu'on s'intéresse à ses livres ? C'est le propos qui soutend cette intrigue. Nous suivons ici les tribulations loufoques d'un écrivain en mal de reconnaissance, qui n'a pas prévu de kidnapper Anémie Lothomb. Mais l'occasion fait le laron. Il voit là un moyen de faire parler de lui. Il mettra tout en oeuvre pour avoir aussi son heure de gloire.
L'auteur, qui sait de quoi il parle, nous propose une définition sans complaisance de l'écrivain : un graphomane compulsif, doublé d'un vaniteux instable qui espère se faire un nom dans les lettres et être reconnu dans la rue, tout en jetant ses droits d'auteur par la fenêtre. Les écrivains apprécieront.
Ce roman est une satire du monde littéraire, mêlant avec délice, humour, cruauté et lucidité. Une fable sur la différence entre notoriété et talent où ni les écrivains, ni les lecteurs ne sont épargnés.
Un très bon moment de lecture.
Tags : gattegno, anémie lothomb, écrivain, notoritété, talent, burlesque
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Commentaires
2Jacqueline HLundi 7 Février 2011 à 08:57Un bon moment de lecture....! Humour et ironie ......
De plus, l'auteur fustige des "écrivains" que je n'apprécie pas comme Houllebecq, Lévy ......
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Lors d'une prochaine rencontre, pense à me le prêter ! :-)))