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J'arrête quand je veux, Nicolas ANCION
Théo est fan de jeux vidéo, comme ses copains et ses copines. Il jouerait bien tout le temps, s'il n'y avait l'école et les parents. Jusqu'au jour où il découvre un jeu en ligne bien plus passionnant que tous les autres. Théo se lance alors sans retenue, au point d'en oublier ses amis, la jolie Yaëlle, l'école et tout le reste. Théo parviendra-t-il à quitter le jeu pour revenir dans notre monde ?
Mon avis :
Comme tous les enfants, Théo joue sur sa console de jeux avec ses copains. Il a des connaissances pointues sur l’histoire et l’évolution des jeux vidéo car cela le passionne. Il a deux amis, Mathieu et Son et une famille séparée. Sa sœur vit avec sa maman et lui une semaine sur deux avec chacun de ses parents. Mais son père travaille beaucoup et il se sent seul. Le jour où il entend parler d’un nouveau jeu vidéo, il s’y connecte même s’il est interdit aux moins de 18 ans. Très vite, il va devenir accro et quitter peu à peu le monde réel pour se réfugier dans le monde virtuel.
Ce roman paru en 2013 vient d’être réédité chez Mijade après actualisation. L’histoire qu’il raconte est une fiction imaginée par Nicolas Ancion à la demande de l’association Infor-Drogues. Comme il le fait toujours lors de commande, l’auteur a rencontré des élèves de 5e et 6e primaire et discuter avec eux de ce dont ils ne pourraient se passer, des choses auxquelles ils tenaient beaucoup. Et évidemment, les jeux vidéo en faisaient partie.
Associée au roman, il existe une page (jarretequandjeveux.org) qui permet aux jeunes, enseignants et parents de s’informer sur l’utilisation excessive de ces jeux et de la dépendance qui peut en découler. Des discussions et des activités à réaliser en classe sur base des éléments de l’histoire sont aussi proposées aux enseignants.
J’ai aimé l’histoire simple et efficace qui peut se lire de la 5e primaire à la 2e secondaire. J’aborde déjà ce sujet en classe car la plupart des jeunes jouent aux jeux vidéo et parfois ne parviennent pas à décrocher au point d’y passer la nuit entière. Il est inutile de diaboliser ces jeux mais il me semble important de montrer aux enfants et jeunes ados que cela ne doit pas être une activité enfermante, coupant du monde réel. Et que si cela le devient c’est sans doute parce qu’un souci donne envie de se réfugier dans un monde virtuel. Une utilisation réfléchie de ces jeux, le partage des expériences avec autrui, la possibilité d’en parler en famille… sont autant de façons d’éviter l’addiction.
Bref, un roman que je conseille vivement aux enseignants et aux parents. A mettre entre les mains de nos enfants.
Tags : jeux vidéo, monde virtuel, addiction, famille, relations, danger
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Commentaires
Ancion n'est pas ma tasse de thé. Je l'ai découvert mais je l'ai vite abandonné...
Bonne dernière journée caniculaire, parait-il...
Mes élèves aiment beaucoup ses romans.
Oui il fait chaud. Pas une goutte ici depuis samedi dernier.