• L'été sans retour, Giuseppe SANTOLIQUIDO

    L'été sans retour, Giuseppe SANTOLIQUIDOItalie, été 2005. Alors que le village de Ravina est en fête, Chiara, quinze ans, se volatilise. Les villageois se lancent à sa recherche, mais les jours passent et l’enquête piétine : l’adolescente est introuvable. Une horde de journalistes s’installe dans une ferme voisine, filmant le calvaire de l’entourage. Le drame de ces petites gens devient le feuilleton national.

    Des années après les faits, Sandro, un proche de la disparue, revient sur ces quelques mois qui ont changé à jamais le cours de son destin.

     

    Mon avis :

     

    Je profite du mois « Lisez-vous le belge ? » pour sortir de ma PAL des ouvrages de concitoyens en attente. Je viens de découvrir Giuseppe Santoliquido, un auteur Liégeois d’origine italienne. Chroniqueur, essayiste et spécialiste de l’Italie, il a publié trois romans avant celui-ci et quelques nouvelles.

    L’histoire commence en 2005 dans le village de Ravina dans le Piémont. Chiara disparait lors d’une fête et personne n’a rien vu. Ce sera le feuilleton médiatique de l’été puis on oubliera, comme souvent. Jusqu’à ce que Sandro revienne sur ces quelques mois qui changèrent le cours de sa vie.

    Bien que l’histoire se mette en place très lentement comme si la disparition de Chiara avait plongé tout le monde dans la léthargie, elle m’a happée tant la psychologie des personnages est intéressante et finement observée. 

    D’un côté, il y a les villageois abasourdis, qui laissent cependant courir les rumeurs les plus folles et règlent parfois leurs comptes. De l’autre, les médias qui n’hésitent pas à manipuler les informations et à jouer sur l’émotion sans aucune pudeur pour faire de l’audience, sans prendre en compte la souffrance des proches. 

    Sandro observe et raconte, brisé par le chagrin et choqué par l’indécence des journalistes pour qui ce drame familial est bancable. 

    On est dans l’Italie profonde, celle du sud où le chômage est endémique, celle de l’attachement à la terre, des gens simples, des secrets de famille et de la fidélité aux lois ancestrales. L’auteur nous offre un tableau vivant de cette société rurale, toute en contrastes. Il décrit le drame et ses conséquences, comme la mise en lumière des dysfonctionnements de la communauté. 

    On suit ce roman noir avec intérêt et plaisir jusqu’au dénouement final. La construction du récit est précise et tient ses promesses. J’ai aimé ce voyage piémontais et les paysages décrits et j’ai éprouvé une certaine tendresse pour ces personnages touchants.

     

     

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  • Commentaires

    1
    Il y a 2 heures

    Oh mais il y a longtemps que je n'ai plus eu accès à ton blog ! 

    Bon maintenant, il y a des pubs qui m'empêchent de lire ton article entièrement, mais bon, c'est déjà un premier pas...

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