• La bibliothécaire d'Auschwitz, Salva RUBIO & Loreto AROCA

    La bibliothécaire d'Auschwitz, Salvia RUBIO & Loreto AROCAA quatorze ans, Dita Adlerova vit dans le ghetto de Terezin, à Prague. Déportée avec sa famille dans le camp de concentration le plus meurtrier de la Seconde Guerre mondiale, Auschwitz, elle rencontre Fredy Hirsch, éducateur juif qui lui propose de devenir la « Bibliothécaire d’Auschwitz ». Risquant sa vie pour que petits et grands puissent s’évader, Dita accepte de cacher et protéger les huit précieux volumes que les prisonniers ont réussi à dissimuler aux gardiens du camp. Mais elle doit faire preuve d’une extrême prudence car le docteur Mengele, célèbre pour ses atrocités, la surveille de très près.

     

    Mon avis :

     

    Edita vit heureuse dans la Tchécoslovaquie des années 30. A 14 ans, elle vit entourée de ses parents et est passionnée de livres et de culture, ce qu’ils voient d’un bon œil. Après l’invasion des Sudètes, la partie nord du pays, qui se conclut par les accords de Munich, la vie change pour la jeune fille et sa famille. Son père perd son travail, elle ne peut plus aller à l’école, ils doivent porter l’étoile jaune et enfin, c’est la déportation.

     

    La BD, adaptation du roman éponyme, se déroule principalement dans le camp d’Auschwitz Birkenau. Dans le block où Dita arrive avec ses parents, le gestionnaire s’appelle Fredy Hirsch, un séduisant jeune homme d’une vingtaine d’années. Il désigne Edita comme bibliothécaire. Elle devra régner sur huit ouvrages sauvés par des prisonniers alors que tout livre est interdit dans le camp. Elle fait plus que les garder, elle les restaure comme elle peut. Ses livres sont le seul trésor du camp et elle veille sur eux comme on lui a demandé, consciente de la responsabilité qui lui est donnée.

    Plus qu’un témoin d’une époque, cet album met en avant la préservation de la culture, seul moyen d’évasion devant la mort. Cet ouvrage, de même que le roman dont il est tiré, n’a pas la prétention de dire Auschwitz. Auschwitz ce n’était pas que ça, c’était le travail, la mort, l’extermination de masse, l’horreur quotidienne… Tout le monde le sait. Mais ce témoignage d’une rescapée de ce camp de l’horreur, qui y a perdu ses parents, montre une infime partie d’une histoire vraie. Comme un carré d’humanité dans un monde de brutes sanguinaires.

     

    L’adaptation graphique m’a plu. Les dessins sont sobres, les tons sont des dégradés d’ocre et d’orange, comme la terre du camp qui s’insinuait partout et la douleur est présente sur les visages qui se fanent au fil des jours.

    Ce récit est l’adaptation du roman de Antonio G. Iturbe. Une histoire vraie empreinte de simplicité, de pudeur et d’espoir qui joue son devoir de Mémoire en rappelant que les vrais héros sont parfois une simple jeune fille.

     

     

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