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La bibliothèque des livres brûlés, Brianna LABUSKES
Trois femmes. Trois villes. Trois destins qui s’entrecroisent.
A Berlin en 1933, Althéa invitée comme écrivaine américaine aux origines allemandes voient Hitler s’approcher peu à peu de la chancellerie. Naïve, elle ne comprend pas vraiment les enjeux politiques et préfère jouir du cinéma, des soirées mondaines où elle est invitée par le Parti et de la douceur de vivre berlinoise. Jusqu’au jour où elle assiste à la destruction de milliers de livres « non allemands » dans un autodafé qui la glace.
A Paris en 1936, Hannah qui a fui l’Allemagne et craint que les idées anti-juives ne la rattrape rejoint une bibliothèque allemande des livres brûlés où elle résiste en cachant des livres sauvés de la destruction.
A New-York en 1944, Vivian qui a vu son mari mourir à la guerre, travaille dans une association qui envoie des livres aux soldats basés en Europe. Elle se bat contre la censure et la propagande du gouvernement qui contrôle les envois et interdit de nombreux titres jugés subversifs.
Comme l’écrit Heinrich Heine en 1817, « Là où on brûle des livres, on brûlera bientôt des hommes ». Et on sait ce qui a succédé à ces premières destructions et pillage de bibliothèques.
Basé sur des faits réels, ce roman aborde diverses thématiques liées à la guerre, à l’Histoire mais aussi à la société et au quotidien dans ces trois villes. Tolérance, liberté, exclusion, amour sont au cœur du roman. Les livres sont bien sûrs omniprésents. L’auteure en cite beaucoup, les remet en contexte et nous montre la force que la littérature peut avoir sur les êtres, surtout en ces temps perturbés et incertains.
Les chapitres alternent époques et points de vue et tissent lentement les liens qui finiront par faire se croiser les héroïnes.
Si je n’ai pas appris grand-chose sur l’époque et les faits évoqués car j’ai déjà beaucoup lu sur le sujet, j’ai apprécié les personnalités des trois héroïnes qui, chacune a sa façon, luttent contre les préjugés, les dangers et résistent à l’oppression. J’ai aussi gouté cette ode à la littérature qui est aussi une ode à la liberté.
Une lecture agréable mais que j’aurais souhaitée plus fouillée, plus dense.
Merci à Babelio et aux édition Harper Collins pour cet envoi.
Tags : Autodafé, résistance, roman historique, femmes, nazisme
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