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La chanson perdue de Lola Pearl, Davide CALI & Ronan BADEL
Je m‘appelle Edward, mais vous pouvez m’appeler Eddy. En rendant service à mon pote détective privé, je me suis retrouvé dans une drôle d’affaire : découvrir le vrai nom d’une certaine Lola Pearl. J’ai cinq jours et quelques adresses en poche, mais tout baigne dans le brouillard. Qui est vraiment Lola Pearl ?
Mon avis :
Davide Cali est décidément un génial touche à touche. Plus je découvre son œuvre, plus je suis enchantée par son talent et la diversité de celui-ci. Après « Cours ! » et « Où finit le monde ? », je découvre ce magnifique récit « La chanson perdue de Lola Pearl ».
Edward, ou Eddy, est pigiste dans un journal local. Un jour qu’il tient le secrétariat d’un ami détective, un mystérieux message est glissé sous la porte. Une dame donne rendez-vous au détective au café d’en face. Eddy s’y rend et décide de répondre à la demande de la cliente : retrouver quelqu’un qui se souvient de Lola Pearl et de son nom.
A partir des tableaux d’Edward Hopper, Davide Cali imagine toute une histoire au cœur du New York des années 50. Histoire l’emmenant sur les traces de cette ex-chanteuse dont plusieurs personnes se souviennent mais dont aucune n’a gardé de traces. De chambre d’hôtel, en phare sur la côte, en passant par des restaurants et des villes de banlieues, il retrace le parcours de Lola. L’histoire a un côté polar qui rappelle les écrits de Chandler et les films de cette époque. On s’attend presque à voir surgir Humphrey Bogart au détour d’un dessin.
Pour lier plus intimement l’histoire et les tableaux, Ronan Badel illustre les pages en mettant en exergue des détails tirés des tableaux d’Hopper. Dans le style de l’artiste, il crayonne une tasse, un escalier, des rails de train… et donne vie au récit de Cali.
La collection Pont des Arts a eu une idée originale d’aborder l’art par le biais de la fiction et cela fonctionne très bien ici car l’histoire et l’œuvre de Hopper s’épousent parfaitement, au point que l’on ne sait plus qui a inspiré qui.
A la fin de l’ouvrage, présenté sous la forme d’un carnet de croquis, quelques pages nous présentent l’artiste et son œuvre ainsi que la genèse du récit.
Un très bel ouvrage à glisser sous le sapin et qui ravira petits et grands.
Tags : Fiction, peintures, Edward Hopper, New York, années 50, polar
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