• Les villages assoupis, L'ile des naufrages, Ariane GELINAS

    Les villages assoupis, L'ile des naufragés, Ariane GELINASDans son manoir de l'île d'Anticosti, le comte Florian Moret se languit de rencontrer une femme de la trempe de son épouse décédée. Son souhait semble sur le point de se réaliser lorsqu'il rencontre une jeune femme au visage pâle. Esthète à la Huysmans, version forêt boréale, le comte rêve dès lors de la convier à une somptueuse soirée, de lui faire visiter son immense salle aux trophées. Mais que se passe-t-il dans cette fameuse baie qui a la forme d'un crochet à boucher ? La forêt qui la borde semble être habitée d'enfants sanguinaires. Qui survivra à l'étrange maladie qui se répand sur cette île où les bateaux ont tant de fois fait naufrage ? Un détour par le village fantôme de l'Anse-aux-Fraises, où poussent des plantes médicinales, semble inévitable. Mais est-ce que ces remèdes seront suffisants pour empêcher Florian Moret de succomber au mal ?

    Mon avis :

    Deuxième tome de la trilogie « Les villages assoupis », L’ile aux naufrages nous emmène sur l’ile d’Anticosti. Ariane Gélinas met, une nouvelle fois, au centre de son roman, un village fantôme, délaissé par les hommes. De belles demeures anciennes, une usine, un port, sont tombés en ruine au fil du temps, abandonnés par des hommes fatigués de trimer dans un environnement rude et austère, coupé du monde. Seule demeure le manoir des comtes Moret, énigmatique bâtisse d’où la vie s’est retirée peu à peu laissant place aux souvenirs et aux fantômes.
    Bel homme, d’apparence normale, Florian Moret est un esprit dérangé, vivant avec les morts et le souvenir d’un passé plus flamboyant. Elevé par deux hommes, son père veuf et l’intendant du manoir, il est en perpétuelle recherche d’affection et d’amour alors que ses plus bas instincts le portent à la mise à mort. Dans une atmosphère lugubre de fin du monde, il ne désespère pas de trouver la compagne idéale qui lui permettrait de perpétuer la lignée des Moret. Mais dans ce lieu clos et hostile, cette quête relève de l’inaccessible.

    Une fois de plus, on sent que les lieux ont séduit Ariane Gélinas avant qu’une histoire ne naisse. Baie-Sainte-Claire et l’Anse-aux-Fraises sont décrites avec précision rendant, par leur caractère déserté, l’histoire intemporelle.
    Alors que ce n’est pas mon genre de prédilection, j’ai aimé ce récit fantastique pour sa prose fine et distinguée même au plus fort de l’horreur décrite et l’ambiance gothique du roman. La découverte de villages oubliés me plait également car il éveille en moi une part d’enfance où le mystère des lieux abandonnés me fascinait. (Et me fascine toujours d’ailleurs.)

    Un grand merci à Billy qui m’a permis de découvrir cette auteure et sa trilogie. Je vous présenterai son dernier tome très prochainement.

     

     Les villages assoupis, L'ile des naufragés, Ariane GELINAS

     

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  • Commentaires

    1
    Mardi 17 Novembre 2015 à 23:05
    yueyin

    Anticosti... ça fait rêver :-)

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