• Les voyages de Daniel Ascher, Déborah LEVY-BERTHERAT

    Les voyages de Daniel Ascher, Déborah LEVY-BERTHERATQui est le véritable auteur de La Marque noire ? Est-ce H.R. Sanders, dont le nom figure sur cette série culte de romans d’aventures ? Daniel Ascher, le globe-trotter ? Ou l’énigmatique M. Roche ?
    Quand Hélène, la petite-nièce de Daniel, s’installe à Paris pour étudier l’archéologie, la rumeur court que le vingt-quatrième volume de La Marque noire sera le dernier. En fouillant dans le passé de l’écrivain, la jeune femme exhumera un troublant secret de famille qui remonte au temps de l’Occupation.
    En explorant avec finesse les blessures de la mémoire ce roman rend ici hommage aux sortilèges ambigus de la fiction.

    Mon avis :

    Conseillée par Nath, je me suis laissé convaincre d’acheter de ce court roman dont je n’avais jamais entendu parler et qui vient de sortir en poche chez Rivages. En une soirée, je l’avais lu tant il a su me happer dès les premières pages.

    Hélène, étudiante en archéologie, est logée dans la chambre de bonne de l’immeuble de son grand oncle Daniel. Hélène la réservée, la trop sage, n’a jamais été proche de cet oncle facétieux, joyeux, exubérant qui racontait des aventures invraisemblables aux enfants lors des repas de famille. Tous étaient suspendus à ses lèvres sauf elle.
    En vivant dans le même immeuble, elle va être amenée à rencontrer ses voisins, ses amis, à partager quelques moments intimes avec lui. Elle va alors découvrir une autre facette de cet étrange personnage. Plus authentique, plus touchante. Et ses rapports avec lui vont prendre une autre tournure. A la manière d’un détective, elle va remonter son passé, marcher dans ses pas et reconstituer son histoire.

    Bien que la trame soit déjà vue et l’intrigue classique, ce roman, mettant en scène des secrets de famille, est particulièrement touchant et juste. Ni larmoyant, ni exagérément sentimental, il nous plonge dans une période sombre de l’Histoire pour mieux nous expliquer le mystère que représente cet oncle Daniel. De courts chapitres au rythme soutenu nous plongent très vite au cœur de l’intrigue et nous tiennent en haleine jusqu’au terme de l’histoire. Bien que la multitude des événements rende le récit complexe, le fil conducteur est clair, simple je dirais, et permet de deviner certains faits sans éventer le dénouement assez inattendu.

    Mêlant habilement les histoires écrites par Daniel, sa vie et celle de son héros, l’auteure nous invite en quelque sorte à un jeu de piste au cours duquel les indices sont disséminés pour nous permettre de résoudre l’énigme en même temps qu’Hélène. Et cela fonctionne incroyablement bien. Elle nous offre aussi une réflexion intéressante sur l’écriture qui permet d’échapper au quotidien. Grâce à ses romans d’aventures, Daniel a trouvé le moyen de guérir ses blessures, de se recréer à travers son héros, Peter Asley Mill (proche de « schlémihl » qui signifie « malchanceux » en yiddish).

    Ajoutons à cela une plume élégante, ludique et classique à la fois et nous avons un récit aux multiples facettes qui séduira petits et grands. Je pense que j’en ferai le premier livre à lire pour mes élèves en cette nouvelle année.

    Merci Nath, ce premier roman de Déborah Lévy-Bertherat m’a beaucoup plu.

    Ici l'avis de Nath.

     

     

     

     

     

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  • Commentaires

    1
    Nadège
    Mardi 11 Août 2015 à 10:11

    Si tu as aimé ce premier roman, tu dois absolument lire le second : Les fiancés ! Un de mes gros gros coups de coeur !!

    2
    Mardi 11 Août 2015 à 10:14

    Merci Nadège.

    3
    Mardi 11 Août 2015 à 11:00
    Anne (Desmotsetdesno

    Quel billet alléchant ! Et comme c'est une sortie poche... héhé !

    4
    Mardi 11 Août 2015 à 18:37

    Heureuse que tu aies aimé? le second "Les fiancés" est encore plus abouti.  Jolie critique.  A bientôt

     

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