• Printemps au Prater et la Scarlatine, Stefan ZWEIG

    Printemps au Prater et la Scarlatine, Stefan ZWEIGDeux nouvelles composent ce livre que m’a offert Margot. Deux œuvres de jeunesse écrites alors que Stefan Zweig avait respectivement 19 et 26 ans. Malgré son jeune âge, le texte est précis, l’écriture fine et le vocabulaire choisi. On découvre le Vienne du début du 20e siècle, ses codes, ses traditions et sa vie animée.

     

    « Printemps au Prater » nous raconte en quelques pages, une journée de la vie de Lise. Ayant fui le domicile paternel, Lise est venue à Vienne pour suivre son amant. Devenue une demi mondaine, elle mène grand train grâce à sa fraîcheur et sa beauté. En ce dimanche de corso au Prater, elle se voit contrainte de renoncer à sortir car la couturière n’a pas apporté la robe qu’elle s’était fait faire pour l’occasion. Sa colère passée, elle décide alors de sortir malgré tout mais revêtira la robe de sa fugue, qu’elle a gardée dans son armoire, et vivra la fête parmi la bourgeoise et les gens du peuple.

     

    « La Scarlatine » décrit le destin tragique d’un tout jeune homme, venu étudier la médecine à Vienne. Alors qu’il sort à peine de l’enfance et vit sa première passion, la scarlatine le foudroie.

    Cette nouvelle d’une soixantaine de pages nous raconte une initiation. Bertold voudrait tant être pris au sérieux, grandir, ressembler à Schramek, l’étudiant qui loge sur le même pallier. Mais toutes ses tentatives échouent.

    Le rouge est omniprésent dans cette nouvelle, que ce soit celui de ses joues qui s’empourprent pour un rien, celui du sang ou de la scarlatine. Le rouge de la gêne, de la colère ou de l’amour. Couleur de la mort aussi et des sentiments troubles. Le rouge comme une irritante provocation à la pureté juvénile du héros.

     

    Il y a longtemps que je voulais découvrir l’œuvre de Stefan Zweig dont je ne connais que la vie. Ces textes écrits dans sa jeunesse sont, me semble-t-il, le bon moyen de l’aborder. Ainsi je pourrais mieux apprécier, je pense, l’évolution de son écriture au fil de mes lectures.

    Beaucoup de sensibilité émaille ces textes. Zweig nous décrit son époque et ses contemporains avec l’œil avisé d’un peintre et d’un psychologue qui serait parvenu à les cerner malgré eux. Tout sonne vrai dans sa description. Son écriture vive et nerveuse donne un rythme soutenu à ses textes. Malgré son jeune âge, son style est maitrisé et nous offre une narration sobre mais efficace.

    Je suis séduite par l’auteur et ai hâte de me replonger dans une de ses œuvres.

     

      

      

     

      

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  • Commentaires

    1
    Mercredi 2 Mai 2012 à 18:52

    Je suis très embêtée : dès que j'ai vu ton lien, je me suis dit "pas pour le challenge voisins-voisines, qui concerne la littérature contemporaine, mais ce sera bon pour le premier roman". Et voilà qu'à te lire, ce n'est pas un roman, mais deux nouvelles... Ou une courte nouvelle et un court roman ?? J'avais précisé dès le départ, en réponse à Clara, que je ne prendrais pas les nouvelles. Eclaire-moi, s'il te plaît.

    2
    Mercredi 2 Mai 2012 à 20:55

    Ravie de voir que tu accroches au style de S.Zweig.

    J'avais bien aimé cest 2 courtes nouvelles où effectivement, on voit le style de l'auteur se mettre en place, sa manière de décrire pensées et sentiments... Bref, bonne découverte!

    3
    Jeudi 3 Mai 2012 à 07:50

    Oui Anne, ce sont des nouvelles. J'ai ôté les logos des challenges. Pas de souci. Rose-Alphie, oui, ça m'a plu et je vais en tenter d'autres.

    4
    Jeudi 3 Mai 2012 à 11:50

    Tu peux le mettre en Petit Bac (lieu) ou dans le challenge Les 4 saisons de Nadael :)

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