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Qui de nous deux ? Gilles ARCHAMBAULT
Vingt ans après le très touchant Un après-midi de septembre, où Gilles Archambault évoquait la disparition de sa mère, le romancier renoue avec le genre autobiographique pour nous tracer cette fois-ci une bouleversante chronique de la mort de sa compagne, celle qui a partagé sa vie pendant plus de cinquante ans.
Mon avis :
Je ne connais pas Gilles Archambault. J’en ai entendu parler, je sais ce qu’il a écrit mais je n’ai jamais eu l’occasion de le lire. Ce livre m’a été offert. Était-ce la bonne façon de le découvrir ?
Je suis difficilement entrée dans ce récit autobiographique. Certes l’écriture est belle, la narration tendre et pudique, mais je suis restée en marge de cette histoire personnelle qui ne semblait pas m’être destinée.
Refermant le livre, je n’ai pas appris grand-chose de sa femme. Je sais qu’il l’a aimée, j’en comprends les raisons, le reste se veut leur jardin secret. Alors pourquoi ce livre ? L’auteur dit lui-même qu’il n’écrit pas pour voir clair dans sa conscience, qu’il n’est pas psychologue et ne cherche pas évacuer ainsi sa douleur. S’adressant à sa femme, au-delà de la mort, l’auteur arpente son passé en écrivant des souvenirs, des regrets, des aveux dont elle pourrait prendre connaissance. De leur rencontre à son inhumation, 53 ans plus tard, il revisite –de manière dispersée, fragmentaire- le passé, « un passé qui a toujours hanté le présent » précise cet incurable nostalgique. On a l’impression qu’il écrit ce livre pour se racheter de ses manquements, de ses petites trahisons.
Le livre achevé, j’ai découvert une plume, à la fois précise, belle et sobre. Un amoureux esseulé. Un érudit qui truffe son récit de citations et de références littéraires. Mais je n’ai pas éprouvé les émotions que j’espérais à la lecture de ce récit autobiographique, que les lectures de critiques m’avaient laissé espérer. Je suis restée en marge. Dommage.
Tags : Qui de nous deux ? mort, amour, deuil, récit autobiographique, archambault
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Commentaires
Je ne connais pas non plus et je pense que je peux passer...
Bon dimanche.