-
Roi de pique, Kat SPEARS
Dans un James Bond, Jesse serait James. Sauf qu'il a 17 ans et qu'il ne résout pas les problèmes du monde, seulement ceux de ses camarades et du personnel du lycée. Besoin d'alcool pour une soirée ? De faire virer un élève ? D'éloigner un beau-père trop collant ? Jesse peut tout arranger. Ses combines sont habiles et il a la manipulation facile. Mais lorsque Ken, quarterback populaire du lycée, lui demande de lui arranger un rendez-vous avec une dénommée Bridget, une faille apparaît dans sa machine bien huilée. Parce que Jesse tombe immédiatement amoureux de Bridget. Pour lui, " busines is business ", et surtout, s'attacher c'est se fragiliser. Mais jusqu'où ira sa résistance aux sentiments ?
Mon avis :
Encore un roman jeunesse traduit de l’anglais, encore un roman mettant en scène des adolescents, encore une ambiance lycéenne glauque aux excès de toutes sortes, encore un récit qui fait la part belle aux côtés négatifs de la vie de lycéens... (à croire qu’aux USA, tout le système est pourri) Bref, un roman de plus, sur les mêmes thèmes que sont l’adolescence, le mal être, l’amitié, l’envie de tester les limites... Et dans ce foisonnement de récits semblables, tous ne sortent pas du lot.
J’ai trouvé plusieurs défauts à ce livre et le premier est la superficialité des personnages. Aucun n’est vraiment abouti, on reste à la surface de leur personnalité sans vraiment faire connaissance. Les personnages secondaires sont des faire valoir et les principaux gardent leur part d’ombre.
Le ton est jeune, le langage aussi et l’humour se veut corrosif mais cela ne sonne pas vraiment juste. Derrière les apparences, ces ados frimeurs et superficiels sont fragiles. A peine l’auteur y fait-elle allusion que déjà elle passe à autre chose et on reste sur sa faim. Et près de trois cents pages à suivre le business et les pérégrinations de Jesse, dit Sway, qui s’enrichit grâce à des ados ne pensant qu’à sortir, s’amuser, coucher... c’est long. Et quand enfin l’une d’entre eux est différente, elle est de suite too much. A contre courant, Bridget est une bombe, populaire qui s’occupe de sa grand’mère placée en institution, fait du bénévolat auprès de personnes handicapées, veille sur son frère IMC et attend le garçon idéal pour avoir un petit ami. Et bien sûr, le mauvais garçon sans cœur et l’ange sans défauts vont être attirés l’un par l’autre. C’est tellement évident que tout le plaisir de lire est déjà fortement écorné.Un roman vite lu, un texte sans fioriture ni attrait, une histoire comme beaucoup d’autres et pourtant qui m’a plus dérangée que d’autres. Les sarcasmes dont Jesse use si souvent ? L’amoncellement de clichés ? Ou la lassitude face aux histoires d’ados américains tellement superficiels ? Je pense que l’ensemble m’a déplu. Je ne suis pas entrée dans l’histoire, n’y ai pris aucun plaisir et n’ai même pas goûté l’évolution de Jesse tant le reste m’a exaspérée.
Un roman de cette rentrée que je vous dispense de lire même si Nathan a eu la gentillesse de m’envoyer l’épreuve non corrigée.
Tags : Roi de pique, lycée, Amérique, influence, adolescents, mal être, premier roman, Spears
-
Commentaires
Je crois qu'on peut oublier...
Bonne fin de soirée.