• Transtaïga, Les villages assoupis, Ariane GELINAS

    Transtaïga, Les villages assoupis, Ariane GELINAS

    Entre la route de la Baie-James et le réservoir Caniapiscau s’étend la Transtaïga, longue de 666 kilomètres. Des ombres dansent dans ses fossés bordés d’épinettes blanches. C’est cette route qu’emprunte Anissa en direction de Combourg, village fantôme dont elle est l’héritière.
    Plus de vingt ans après son exil forcé, la jeune femme doit rentrer au bercail et prendre la relève de sa grand-mère à la tête de Combourg. En effet les présages sont maintenant incontestables. Anissa quitte donc Radisson en emportant des offrandes pour son aïeule, enfermées vivantes dans le coffre de sa voiture. Elles serviront à fortifier le village et à témoigner de sa bonne foi. Mais qui sait dans quel état Anissa retrouvera sa terre natale ?

    Mon avis :

    C’est l’histoire d’une filiation, d’un pouvoir magique relevant du chamanisme et de la magie noire, un roman gothique sur la force des morts. C’est l’histoire d’un village fantôme parmi ceux qui peuplent l’Abitibi, le lac Saint Jean ou la Baie James. Ces villages miniers abandonnés, ces maisons construites près des barrages inusités, ces lieux de portage désormais inutiles qui se dressaient jadis le long de la Transtaïga cette route qui traverse une partie de la taïga dans la région subarctique du Nord-du-Québec. Une région sauvage, désertique, belle sûrement avec ses forêts, ses lacs et ses rivières mais rude et inhospitalière. Une route longue de 666 kilomètres, cela ne s’invente pas. 

    Anissa quitte son job dans un chenil d’huskies pour rejoindre Combourg, le village fantôme fondé par sa grand-mère. Elle compte lui réclamer son héritage de sorcière en semant des cadavres sur sa route. Ce premier tome d’une trilogie nous conte son périple, ses pensées, ses rencontres et son installation à Combourg.
     

    En cherchant des informations sur Ariane Gélinas, j’ai découvert qu’elle avait réalisé un doctorat sur « Le pacte avec le diable dans l’œuvre de Frédéric Soullié, un auteur français du XIX siècle ». Pas étonnant que ce roman fasse la part belle à la mort.
    Elle nous livre ici à la fois un récit fantastique, un roman noir, une quête identitaire et une réflexion sur la survie en milieu hostile. Elle peint un monde à la fois magnifique (grands espaces, beauté sauvage, faune et flore non avilies) et menaçant (violence, brutalité, superstition). Elle joue avec le lecteur qui se demande sans cesse si ce qu’il lit est la réalité ou un rêve éveillé. On oscille tout le long du récit entre vérité et chimères. La fin elle-même nous désoriente encore.

    Un roman puissant qui ne laisse pas indifférent.

     

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  • Commentaires

    1
    Dimanche 16 Mars 2014 à 08:55

    Tu en fais une description bien alléchante, un roman qui me tenterait bien pourquoi pas ?

    2
    Philippe D
    Dimanche 16 Mars 2014 à 21:16

    Me tente pas trop.

    Lien noté pour la prochaine session. Merci et bonne semaine. 

    3
    DF
    Samedi 22 Mars 2014 à 17:23

    Merci pour cette participation au défi, que j'ai dûment relayée! Bon dimanche à toi!

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