• Buveurs de vent, Franck BOUYSSE

    Buveurs de vent, Franck BOUYSSElls sont quatre, nés au Gour Noir, cette vallée coupée du monde, perdue au milieu des montagnes. Ils sont quatre, frères et sœur, soudés par un indéfectible lien.

    Marc d'abord, qui ne cesse de lire en cachette.

    Matthieu, qui entend penser les arbres.

    Puis Mabel, à la beauté sauvage.

    Et Luc, l'enfant tragique, qui sait parler aux grenouilles, aux cerfs et aux oiseaux, et caresse le rêve d'être un jour l'un des leurs.

    Tous travaillent, comme leur père, leur grand-père avant eux et la ville entière, pour le propriétaire de la centrale, des carrières et du barrage, Joyce le tyran, l'animal à sang froid...

     

    Mon avis :

     

    Trois générations. Une fratrie unie. Des sentiments tus. Des torts, de la souffrance, de la rancune. Une vie difficile, de la solitude et de la peur. Et en face, la mégalomanie, le pouvoir, la jouissance de celui-ci. Et partout un manque criant d’amour et de liberté. Tous unis par et autour de « l’araignée ». C’est en bref le dernier roman de Franck Bouysse.

     

    Ce roman sombre est dans la veine des précédents de l’auteur, porté par une écriture brillante, un style fluide et une histoire accrocheuse.

    Le Gour noir pourrait être en France ou aux Etats-Unis… et l’histoire est presque intemporelle. C’est celle des faibles contre les forts, de l’individualisme indifférent face à la solidarité, du courage contre la lâcheté. Franck Bouysse y mêle le réel et la légende, les pirates aux chercheurs d’or, les poètes aux rustres et encore et toujours, la nature, forte et déterminante.

    J’ai trouvé ce récit romanesque d’une grande intensité, empreint de poésie, de suspens, de vent et de silence. Au fil des pages, on s’attache aux membres de la famille avec leurs failles et leurs fulgurances. Et notamment à Mabel, une jeune femme libre et déterminée, qui ne craint pas d’affronter les hommes, leur veulerie et leur concupiscence. Même si cette liberté a un coût. Un beau personnage de femme, une fois encore.

     

    Les buveurs de vent sont porteurs d’espoir malgré la noirceur de leur vie et ensemble, ils sont forts. Franck Bouysse nous offre ici leur histoire semblable à un conte fantastique ; une ode à l’aventure, à l’évasion, à des lendemains meilleurs. Un roman à la hauteur du succès de « Né d’aucune femme » touchant et mémorable.

     

     

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  • Commentaires

    1
    Mercredi 9 Septembre 2020 à 20:59

    Je n'ai encore rien lu de cet auteur, mais je viens d'acheter "Né d'aucune femme". 

    Celui-ci, je ne le connais pas. 

    Bonne soirée. 

      • Mercredi 9 Septembre 2020 à 23:54

        J'espère qu'il te plaira. Moi j'ai adoré cette lecture.

    2
    Vendredi 11 Septembre 2020 à 07:36
    eimelle

    Né d'aucune femme m'avait parfois dérangée pour sa noirceur, j'ai peur que celui là me fasse le même effet! 

      • Samedi 12 Septembre 2020 à 10:49

        Il est moins sombre. Pas de violence physique explicite, beaucoup plus de violence morale et psychique mais beaucoup d'espoir aussi.

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    3
    Samedi 19 Septembre 2020 à 13:34
    krol

    Je suis bien sûr entièrement d'accord avec toi.

      • Samedi 19 Septembre 2020 à 15:00

        cool bises

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