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Ces femmes aux yeux cernés, André JACQUES
Au cours d’une descente au repaire de Grigor Chukaliev, un caïd de la mafia russe, le SPV saisit deux tableaux d’un maître de l’art contemporain, qui au moment de l’expertise, se révèlent des faux. Et l’un d’eux a été vendu par l’antiquaire Alexandre Joblin. Quelques jours plus tard, un cocktail Molotov éclate dans la vitrine de sa boutique, tandis que le galeriste qui a vendu la seconde toile est retrouvé assassiné. Pour éviter d’autres représailles et pour sauver sa peau, Alexandre décide de remplacer le faux tableau par le vrai. Il part alors à la recherche du peintre des œuvres originales, Jordi Carvalho, un artiste catalan qui semble avoir disparu de la circulation depuis plus de dix ans. De Montréal à Barcelone, puis à Paris, cette quête ne sera pas de tout repos pour Alexandre. Heureusement, entre les séquelles du passé et les cauchemars qui le hantent, un ange sombre veille sur lui…
Mon avis
Je découvre André Jacques avec ce brillant polar qui met en scène Alexandre Jobin dont ce ne sont pas les premières aventures. Malgré tout, je n’ai pas eu de mal à entrer dans l’histoire et à apprécier le récit.
L’auteur nous plonge dans le domaine de l’art, des galeries, des faux et j’adore ça. Richard Ste Marie m’avait déjà séduite avec « Repentir(s) » qui se déroulait aussi dans le monde des faussaires et des artistes peintres. Ici, on a en plus un antiquaire haut en couleur assez singulier. Ancien membre de l’armée canadienne, enquêteur au Service des renseignements, il en a gardé des traces, physiques et morales, ainsi que de bien mauvaises fréquentations. Hanté par son passé, il fuit douleurs et cauchemars en se soignant par l’alcool ce qui n’est pas la solution idéale.
Cette fois, en raison de sa naïveté, il se retrouve dans une histoire de faux vendu à un parrain de la mafia russe. Coincé entre la police qui le soupçonne d’en savoir plus qu’il le dit et les Russes qui veulent lui faire la peau, il décide de mener sa propre enquête pour se tirer de ce mauvais pas. Il nous entraine alors à sa suite à Barcelone puis à Paris et Montréal dans des aventures rocambolesques où il se montrera parfois léger pour un ancien espion. Heureusement, quelqu’un veille dans l’ombre, un ange noire prénommée Pavie. Aussi efficace que redoutable.
André Jacques sait indéniablement raconter les histoires. Que ce soit le rythme enlevé, les mystères, les rebondissements ou les détails sur le milieu artistique au cœur de l’histoire, tout concoure à rendre ce roman addictif et passionnant. On finit même par croire à l’existence réel de ce Jordi Carvalho, tant les informations sur sa vie sont crédibles.
J’ai beaucoup apprécié ce polar aux charmes indéniables qui, en plein confinement, nous emmène dans trois villes magnifiques. Je poursuivrai, dès que possible, ma découverte de Joblin en reprenant ses aventures du début. En attendant, lisez cet auteur !
Tags : Polar, littérature québécoise, art, tableaux, faux, mafia russe, chantage
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Commentaires
3André JacquesMercredi 27 Mai 2020 à 15:47
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Tu me donnes bien envie de le découvrir. J'adore l'art et ce milieu fermé qui m'intrigue.
Il est vraiment bon.