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Dieu me déteste, Seamon HOLLIS
New York, hôpital Hilltop. Richard Casey aura bientôt 18 ans. Comme tous les adolescents, il voudrait faire la fête, draguer, s’envoyer en l’air, tomber amoureux, danser, fumer, boire, et tout recommencer.
La différence, c’est que Richard sait qu’il ne fêtera jamais ses 19 ans. Il est un peu plus pressé que les autres et, pour vivre fort, il lui faut déjouer les pièges de tous ceux qui préféreraient le voir vivre un peu plus longtemps. Heureusement, Richard a de la ressource, du courage et un solide sens de l’humour. Alors il va ruer dans les brancards. Et si Dieu le déteste, il est prêt à rendre coup pour coup.
Vous n’êtes pas près d’oublier Richard Casey, comment il mena une révolution contre le corps médical, se glissa dans les draps de la jolie fille de la 302, réussit une évasion périlleuse avec la complicité d’un oncle dysfonctionnel, évita de tomber sous les coups d’un père vengeur, et joua finalement son destin au poker, dans un des plus beaux bluffs jamais montés contre le sort.
Mon avis :
J’ai découvert ce roman sur de nombreux blogs amis et j’ai fini par me laisser tenter. Je pense que le temps passé entre sa sortie et ma lecture a contribué à ce qu’il me séduise.
Malgré la gravité du sujet, jamais ce roman ne tombe dans le pathos et le larmoyant. Richard est un ado fort et fragile à la fois, apeuré par la fin inéluctable et débordant d’énergie. Il a un humour mordant qui fait sourire et des moments de lucidité qui émeuvent lorsqu’il raconte sa vie à l’hôpital et sa relation avec sa maman.
Ce roman relate une histoire comme tant d’autres, hélas : le combat douloureux, et épique, de la vie contre la mort. Au cœur du service des soins palliatifs, au milieu de malades affaiblis mais combatifs, des tensions et des petites joies du quotidien, Richard Casey nous raconte les coulisses de l’hôpital. Il nous confie les amitiés entre patients, entre patients et infirmiers, les bisbrouilles comme dans toutes relations humaines, les soins autrefois difficiles à vivre car ils mettent à mal la pudeur mais qui sont devenus routiniers, les effets secondaires des traitements… Pour oublier l’enfermement, Richard a décidé de vivre pleinement ses derniers moments. Il refuse d’attendre la fin dans son lit et provoque un joyeux bordel à l’hôpital.
J’ai aimé le parti pris du propos qui voit d’abord en Richard un adolescent de 17 ans. Et comme tous les ados, il veut profiter de la vie, connaitre l’amour, prendre sa première cuite, braver les interdits. Ce point de vue bouleverse nos idées toutes faites sur l’aménagement de fin de vie et le rapport à la maladie.
Ce récit nous fait passer par toutes les émotions sans jamais nous apitoyer. Les étincelles de vie que Richard sème sur son chemin touchent par leur justesse. On sort de ce roman secoué mais content de l’avoir lu.
Tags : maladie, soins palliatifs, vie et mort, courage, amour, espoir, humour
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Commentaires
Intéressant ! Il pourrait me plaire.
Bon dimanche.
Oui, je pense. Plus que quelques jours. Courage.