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L'anomalie, Hervé LE TELLIER
En juin 2021, un événement insensé bouleverse les vies de centaines d’hommes et de femmes, tous passagers d’un vol Paris-New York. Parmi eux : Blake, père de famille respectable et néanmoins tueur à gages ; Slimboy, pop star nigériane, las de vivre dans le mensonge ; Joanna, redoutable avocate rattrapée par ses failles ; ou encore Victor Miesel, écrivain confidentiel soudain devenu culte.
Tous croyaient avoir une vie secrète. Nul n’imaginait à quel point c’était vrai.
Mon avis :
Un jour de juin un Boeing d’Air France traverse de grosses turbulences. Kennedy Airport refusant son atterrissage, il est contraint de se poser sur une base militaire. Les passagers y sont retenus par les services secrets américains. Trois mois plus tôt, et dans les mêmes conditions de vol, le même avion avait atterri à New York. Les passagers du premier vol sont persuadés d’être en mars ? Pourquoi ? D’où viennent ces turbulences ? Quel rapport y a-t-il entre ces deux incidents ? Et pourquoi la CIA enquête-t-elle ?
Première déception de l’année.
J’avoue humblement être passée à côté de ce roman. Les phrases alambiquées, les questions métaphysiques, la mise en abîme, le grand nombre de personnages parfois caricaturaux (un tueur à gages, un couple à la dérive, un écrivain, une fillette intelligente, un chanteur gay nigerian, une avocate aux dents longues…), le mélange des genres (psycho, policier, espionnage…), les anecdotes, les cours de géopolitique… m’ont lassée.
L’idée de base est intéressante, cela partait bien, puis… Je n’incrimine pas l’auteur. Sans doute n’étais-je pas bien disposée, n’avais-je pas l’esprit libre pour entrer dans l’histoire. J’ai pourtant goûté les clins d’œil littéraires et les références cinématographiques. Le thème du double est intéressant, la mort à soi-même, le miroir, l’avenir de nos sociétés, l’évolution technologique, la loi de Moore… aussi, mais j’ai trouvé ça touffu, trop melting-pot. Et puis je n’y ai lu aucune émotion. C’était froid.
Ce genre littéraire oulipien n’est pas fait pour moi.
Tags : littérature française, Goncourt, genres multiples, double, technologie
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Commentaires
1JacquelineMercredi 6 Janvier 2021 à 07:46Connaissant un peu l'auteur, je n'étais guère attirée par ce roman ....ton billet m'en éloigne définitivement.....RépondreVous me rassurez. j'ai vu des chroniques dithyrambiques sur ce roman. Je me demandais si c'était l'effet Goncourt ou si c'est moi qui n'avais rien compris. Mais depuis ce billet, je reçois beaucoup de témoignages de déceptions
Voilà LE livre dont on parle en ce moment, en bien ou en mal, tout dépend des gens ! Tous les gouts sont vraiment dans la nature !
Moi, je dois dire que les Goncourt, je m'en méfie un peu...
Je n'ai pas été dithyrambique sur ce roman, j'ai même failli l'abandonner, mais j'aurais eu tort parce que finalement j'ai apprécié le mélange des genres littéraires, l'idée plutôt excellente. Cependant, ce n'est pas à ce roman que j'aurais donné le Goncourt, mais comme on ne m'a pas demandé mon avis, bah tant pis... ;-)
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Jeudi 7 Janvier 2021 à 23:48
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