-
L'impureté, Larry TREMBLAY
La romancière à succès Alice Livingston est morte.
Elle laisse derrière elle des lecteurs éplorés, un manuscrit inédit, un fils qui cherche à refaire sa vie le plus loin possible de son père, et son mari Antoine, incapable de pleurer sa mort et qu’i n’a jamais apprécié son œuvre. Pourtant, le roman posthume de sa femme va le bouleverser et le contraindre à faire face à ses souvenirs. Et inévitablement à ses démons enfouis. Car la fiction parfois tisse entre les lignes une toile vengeresse.Mon avis :
Je découvre Larry Tremblay avec ce roman. Je n’ai pas encore lu « L’orangeraie » mais je sais qu’il y parle de guerre, de confrontation entre le bien et le mal et de choix cornélien. Ici aussi, les personnages sont confrontés à la violence (de la trahison cette fois) et Antoine au mal dans une guerre envers lui-même, intime, où la culpabilité le dispute à la négation.
Blessée, trahie, Alice, auteure à succès, met toutes ses forces dans un combat trouble afin de mettre son compagnon face à ses responsabilités et aux torts qu’il a causés pour que lui aussi connaisse la souffrance. Elle décide d’écrire un roman sur leur histoire, un roman règlement de compte.
J’ai découvert un auteur qui ne se laisse pas facilement apprivoiser. Derrière ce roman s’en cache un autre, intitulé aussi « L’impureté » et à l’intérieur, un autre encore nommé « Un cœur pur » (celui d’Alice). Les personnages sont les mêmes mais leurs noms changent et les histoires s’entremêlent. Cette mise en abîme est troublante. Il m’a fallu quelques pages pour entrer dans cette histoire multiple qui nous conte à la fois la vie d’Antoine à travers le récit d’Alice et les réactions de celui-ci, ses états d’âme à la lecture du roman où il apparaît en manipulateur cynique et sans scrupule.
J’ai aimé le style de Larry Tremblay, ses phrases vives au style impeccable qui décrivent en quelques traits précis une situation. J’ai aussi apprécié la subtilité de la mise en abîme et tout ce qui concerne la manipulation. Quelle fin brillante ! J’ai moins adhéré à la philosophie qui traverse le récit qui, même si elle nous offre quelques beaux passages, véhicule moultes clichés. De plus les nombreuses citations m’ont paru superfétatoires. Enfin, contrairement à beaucoup, j’ai trouvé les personnages peu profonds, parfois peu crédibles et je n’ai pas réussi à m’y attacher.
J’ai donc bien des difficultés à avoir un avis clair et tranché. On verra dans quelques temps ce qui me reste de cette lecture.
Tags : L'impureté, littérature québécoise, couple, amour, manipulation, vengeance, trahison, Tremblay
-
Commentaires
1Enna(lit)Dimanche 26 Novembre 2017 à 21:02Répondre2NathavhDimanche 26 Novembre 2017 à 22:15superfétatoires. Eh bien, je ne connaissais pas ce mot!
Je ne l'ai pas lu, mais je semble comprendre que c'est surtout la façon dont les mises en abîme s'insèrent qui a été le plus ardu
Ajouter un commentaire