• La confrérie des moines volants, Metin ARDITI

    La confrérie des moins volants, Metin ARDITI1937. Le régime soviétique pille, vend et détruit les trésors de l'Eglise russe. Il ferme plus de mille monastères. Des centaines de milliers de prêtres et de moines sont exécutés. Les plus chanceux s'échappent, vivant cachés dans les forêts.
    Voici l'histoire de Nikodime, qui, avec l'aide d'une poignée de moines-vagabonds, tente de sauver les plus beaux trésors de l'art sacré orthodoxe. Où l'on rencontrera un ancien trapéziste, un novice de vingt ans et quelques autres fous de Dieu. De l'avant-guerre à nos jours, de la Russie bolchévique à la Moscou des milliardaires et des galeries d'art, l'étourdissante histoire de quelques hommes de courage.
    Et puis, bien sûr, il y a Irina. Elle fuit l'Enfer, traverse l'Europe, arrive à Paris, change d'identité... Elle est au cœur de cette lumineuse histoire de résistance et de rédemption.

    Mon avis :

    Voici le troisième roman que je lis ces dernières semaines qui se déroule en Russie. Epoques différentes, personnages différents, mais une même constance : la beauté des paysages et la rigueur du climat, la force des hommes et l’intensité de l’Histoire de ce pays.

    Dans ce récit, Metin Arditi nous fait découvrir l’histoire de Nikodime Kirilenko, moine ermite qui tenta de sauver d’immenses œuvres d’art de la destruction bolchévique. Mêlant la vérité et la fiction, il nous propose un portrait très humain de Nikodime, déchiré entre sa dévotion, ses péchés et son repentir. Soixante ans plus tard, Mathias, photographe de mode dont la vie part en déliquescence, sera amené à mettre au jour la part de lumière de cet homme qui sera élevé au rang de martyr le 26 avril 2002.

    Cette fresque historique nous raconte deux périodes distinctes de l’histoire russe et ressuscite la confrérie des moines volants sans laquelle les plus beaux trésors de l’art sacré orthodoxe auraient irrémédiablement disparu.

    Ce récit palpitant souffre cependant d’une narration inégale. La première partie historique tient en haleine. Elle nous emmène au cœur d’une période peu connue de l’Histoire soviétique et nous propose une belle galerie de portraits, aux personnalités attachantes. La seconde qui voit Mathias partir en quête de son histoire personnelle manque de souffle et d’intensité. Les personnages semblent plus estompés, moins consistants. Enfin, la dernière partie dénoue les langues et les secrets faisant se rejoindre réalité et fiction, passé et présent, dans une situation finale attendue certes, mais secouée de quelques rebondissements.

    Un bon roman, agréable à lire ; une histoire joliment contée mais pas un coup de cœur pour moi.

     

     

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  • Commentaires

    1
    Mardi 27 Août 2013 à 12:20
    Anne (desmotsetdesno

    Je viens de publier aussi sur un roman qui se passe en Russie ! Je note quand même celui-ci, mais sans urgence.

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    2
    Jeudi 29 Août 2013 à 08:07
    Jostein

    J'ai beaucoup aimé Prince d'orchestre l'an dernier. Je lirai sûrement celui-ci.

    3
    Dimanche 1er Septembre 2013 à 17:33
    Alex-Mot-à-Mots

    Pareil, je le lirai à cause de l'auteur.

    4
    Dimanche 10 Novembre 2013 à 12:56
    Sharon et Nunzi

    J'ai le même ressenti que toi à sa lecture : la première partie est très prenante, la seconde moins.

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