-
La mélancolie des corbeaux, Sébastien RUTES
Les Lions sont dans Paris! Et ils commencent à s’en prendre aux humains. Les animaux savent bien que pour continuer à vivre en bonne intelligence avec les hommes, ils doivent bien se garder de les attaquer et les déranger, sous peine d’extermination massive. Le Conseil des Animaux de Paris se résout à faire appel à Karka le Corbeau freux, vieux détective oublié et solitaire, qui coule des jours mélancoliques dans son arbre, en quête de réponses à ses interrogations métaphysiques.
Mon avis :
On retrouve dans ce roman tous les ingrédients du polar : des meurtres, des corps qui disparaissent, un tueur en série… Oui mais voila, les tueurs sont des lions arrivés à Paris, on ne sait pas très bien comment ni pourquoi ; l’enquêteur est un corbeau et d’autres animaux gravitent autour de l’enquête.
Le genre fait penser, bien sûr, à la Ferme des animaux d’Orwell.
Le corbeau est commandité par les humains qui s’inquiètent de ces cadavres humains et du risque de déséquilibre qui pourrait arriver entre les diverses classes animales.
A la fois polar et récit urbain avec des relations humaines ou animalières très riches, cette histoire est finement écrite. Le style est léché, la maîtrise stylistique est remarquable et les réflexions philosophiques du Corbeau méritent qu’on s’y attarde tant elles sont profondes.
Où le genre animal jette un regard lucide sur ses difficultés, ses faiblesses et ses rapports aux hommes.
Un livre bien écrit et original mais déroutant.
Publié ce 12 avril en hommage à Hubert Nyssen
Tags : mélancolie des corbeaux, polar, hommage nyssen, rutes
-
Commentaires
merci pour cet article que j'ai recensé dans ma récap de ce soir
un livre que je ne connaissais pas
Ajouter un commentaire
Je te rejoins tout à fait sur le style! D'autant plus que l'auteur est jeune et que ce style est en perdition en faveur d'un style plus banal qui tient plus de l'oralité que de la grande littérature. ceci dit, on a un peu perdu l'habitude... J'ai été trop déroutée, je n'ai pas pu le terminer, mais M. Choco, après 1/3 difficile, a dévoré les derniers 2/3!