• La nuit, in extremis, Odile BOUHIER

    La nuit, in extremis, Odile BOUHIERLyon, novembre 1921.
    Anthelme Frachont, incarcéré en 1917 à la suite d'une mutinerie, sort de prison. Le commissaire Kolvair semble le seul à guetter sa libération. Celui qui a été son compagnon de tranchée a commis plusieurs crimes en toute impunité. Récidiviste, innocent poilu souffrant d'obésité, schizophrène en guerre contre lui-même : qui est-il ? Seule certitude : Anthelme a tué. Anthelme tuera. La conviction du policier se mue en intime obsession. Des soupçons, mais aucune preuve à avancer : sans cadavre ni scène de crime, Kolvair doit affronter ses pires cauchemars : la guerre qui rend fou, la boue, la nuit.

    Mon avis :

    Troisième volet des aventures de Victor Kolvair, « La nuit, in extremis » peaufine encore la personnalité des personnages que nous suivons depuis le début. Que ce soit le commissaire Kolvair, Hugo Salacan le scientifique et Durieux son assistant, Damien Badou, le légiste ou encore Bianca la psychiatre, chacun dévoile un peu plus ses sentiments, ses passions, sa famille... Même Legone prend de l’épaisseur et se dévoile. Des personnages plus vrais que nature.

    Outre l’enquête qui nous replonge dans la Grande Guerre et évoque les traumatismes vécus par les soldats, l’attrait du roman vient aussi des données historiques et scientifiques que l’auteure glisse finement dans son récit. On sent ce roman plus abouti que les premiers, l’intrigue plus fouillée et l’atmosphère rendue avec beaucoup de détails subtils. On croise Edouard Herriot, des anarchistes, on évoque le conflit des Canuts, la découverte de l’insuline, le procès de Landru et les avancées scientifiques d’Edmond Locard. On y parle d’entomologie, d’étude des traces papillaires, d’analyses graphologiques... ainsi que des découvertes en psychanalyse et de l’inférence de celle-ci dans l’étude des comportements criminels, des tests de Rorschach à l’hypnose.

    Bref, un excellent roman policier à l’intrigue bien construite et ancrée dans une réalité géographique et historique qui le rend intéressant autant que distrayant. Vivement le prochain.


     

     La nuit, in extremis, Odile BOUHIER1e lecture pour "Les dames en noir"

     

     

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  • Commentaires

    1
    Jeudi 27 Novembre 2014 à 17:51
    Anne (desmotsetdesno

    Tu connais les mots pour m'attirer, toi ! ;-)

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    2
    Samedi 29 Novembre 2014 à 18:04
    Alex-Mot-à-Mots

    Toi aussi, tu te dis Vivement le prochain !

    3
    Samedi 29 Novembre 2014 à 19:48
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