• Là où la mer commence, Dominique DEMERS

    Là où commence la mer, Dominique DEMERSC’est dans un royaume de pics somptueux et de caps battus par une mer enragée, d’anses secrètes et de baies envahies par les goélands que l’histoire de Maybel et de William prend racine. Au fil de dix rendez-vous hors du commun, ils se laisseront envoûter par les trésors du panorama maritime et se découvriront d’autres passions encore plus fulgurantes…
    Cinquante ans plus tard, grâce au journal de sa grand-mère, l’amie de Maybel, Marie découvre avec ravissement la singulière rencontre de sa marraine et de celui qu’on surnommait la Bête.

    Mon avis :

    Jeune femme fougueuse et rayonnante, Maybel vit dans une famille marginale en dehors du village. Abandonnée par sa mère à l’âge de deux ans, elle grandit entourée de l’amour de son père et de sa tante ainsi que de celui qu’on surnomme « le Quêteux » et qui les aide à la ferme. En jour, arrivent d’Ecosse un père et son fils porteur d’un étrange masque de cuir. Il n’en faudra pas plus pour que les rumeurs les plus folles circulent, d’autant que le père est riche et ne se prive pas d’excentricités. Peu importe, Maybel ne se laissera pas dicter sa conduite ou ses amitiés.

    Ce récit se déroule à la fin du 19e siècle, dans le Bas St Laurent, à Sainte Cécile du Bic, une région de bord de mer battue par les vents. Les descriptions des paysages, du ciel étoilé, des animaux marins ou des nichées d’oiseaux au printemps recréent à merveille l’ambiance sauvage et naturelle de la région. Elles constituent un écrin idéal pour cette histoire d’amour hors norme, bercée par les saisons et le lent apprivoisement des protagonistes.

    L’histoire, classique, revisite le conte de la Belle et la Bête mais les paysages grandioses décrits par l’auteure y ajoutent un mystère et une intensité unique. Campé à la fin du 19e siècle, le récit s’appuie aussi sur le mode de vie rural de l’époque, les traditions, les convenances ainsi que les avantages et inconvénients d’un village isolé où tout le monde se connait.

    Dominique Demers a le don de raconter des histoires qui donnent vie aux personnages. - Je l’avais déjà appréhendé avec sa trilogie Un hiver de tourmente. - Impossible de lire ce récit romanesque sans s’attacher à eux. Qu’il soit loyal, franc, tourmenté, aigri, rêveur… chacun est guidé par des valeurs qui lui sont propres et chaque acte posé y réfère. Ces êtres de papier ont une épaisseur, une âme et cela donne du souffle et de la consistance au roman.
    J’ai eu l’occasion de la rencontrer en mars dernier à la Foire du Livre de Bruxelles et j’ai été enchantée par sa gentillesse, sa joie de vivre, sa franchise et son enthousiasme. On retrouve ces mêmes qualités chez ses personnages et c’est revigorant.

    Paru en 2001 et réédité en 2011 chez Québec Amérique, ce livre fut un très bon moment de lecture que je vous conseille vraiment. 

    Là où commence la mer, Dominique DEMERS3

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  • Commentaires

    1
    Jacqueline
    Mercredi 8 Novembre 2017 à 07:47
    Tout à fait le genre de roman qui devrait me séduire. ..
      • Mercredi 8 Novembre 2017 à 12:01

        Je pense aussi, Jacqueline

    2
    Mercredi 8 Novembre 2017 à 21:29

    Son nom me disait quelque chose ! Eh oui :  c'est elle qui a écrit la série des "Mademoiselle Charlotte" que j'ai beaucoup aimé ! 

    Bonne fin de soirée. 

      • Vendredi 10 Novembre 2017 à 22:05

        Oui et Marie-Tempête. 

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    3
    Vendredi 10 Novembre 2017 à 03:00
    isallysun

    Bon, vilaine fille, tu m'as donné le goût de le relire! Et oui, le Bic, c'est merveilleux. Finalement, t'es pas si vilaine! 

      • Vendredi 10 Novembre 2017 à 22:06

        happy De belles descriptions de paysages, c'est vrai.

    4
    Samedi 11 Novembre 2017 à 17:39

    Non mais j'ai COMPLÈTEMENT zappé ça.  Je suis certaine que ça peut me plaire. 

      • Dimanche 12 Novembre 2017 à 10:07

        On retombe en enfance devant l'histoire et on est emporté par les paysages et le grand large.

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