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Le plus mauvais livre du monde, Vincent CUVELIER
« Argice ignorait le bien et le mal, le nu et le sacré, le vide et le morbide. Argice engageait l’être vers cette ironie qu’on appelle dieu, fatale pensée ‘un monde en devenir, à l’agonie, en devenir… »
Ah ouais ! D’accord, je comprends rien. Remarque si ça se trouve, c’est fait exprès. Le gars, il a voulu faire le livre le plus nul du monde.
Et il a réussi.
Mon avis :
Vincent Cuvelier, c’est l’auteur de la série « Emile » pour les 3-6 ans, des « Socquettes blanches » ou « Le temps des Marguerite » pour le 9-14. Cette fois, il écrit un récit pour les 15 ans et plus pour la collection « Court toujours » de Nathan.
Paul est parti de chez lui et a pris un train. Pour passer le temps, il prend un livre au hasard dans une boite à lire mais déchante très vite devant le style et le texte incompréhensible. Mais parti sans billet, il est débarqué du train et rencontre par hasard l’auteur du roman.
Quelle serait votre réaction si vous vous retrouviez, comme Paul, aux côtés d’un auteur dont vous n’avez pas aimé ou pas compris le livre ?
Ce récit démarre avec une bonne idée et l’auteur l’exploite avec dérision, emportant le héros de quiproquos en situations cocasses. Cela se lit vite, forcément, et il y a des passages drôles. Je regrette seulement la forme qui empêche, à mon sens, de développer le propos comme il aurait pu l’être.
Même si je suis restée sur ma faim, je me dis qu’il y a des possibilités d’exploitation en classe pour l’UAA 5. Comme le héros, écrire une liste de ce qu’on n’aime pas, décrire la maison de l’auteur que Vincent Cuvelier ne décrit pas, réaliser un caviardage, recomposer un paragraphe grammaticalement correcte à partir d’extraits d’éléments de phrase de romans classiques… A chaque prof de voir ce qu’il peut imaginer.
Tags : rentrée littéraire, adolescence, littérature, fugue, roman jeunesse, récit court, Nathan
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Commentaires
Avec un peu d'imagination, on peut toujours trouver quelque chose à faire d'un bouquin...
C'est évident.