1999. A la mort de son grand-père, Aurélien Cochet découvre parmi les films de familles, une bande étrange sur laquelle son grand-père a collé un post-it pourvu d’un nom et d’un numéro de téléphone. On y voit un soldat SS, des jeunes femmes et un jeune médecin en blouse blanche qui semble être son Abuelo, son grand-père bien aimé. Au même moment, dans un petit village de la Marne, une octogénaire est sauvagement assassinée à la suite d’un cambriolage. La police semble penser qu’il ne s’agit en fait que d’une mise en scène. Elle est loin de se douter que les fantômes du passé ont été déterrés.

Mon avis :

Certaines vies sont des étangs paisibles, sans drame, sans heurt. D’autres sont traversées par de torrents fougueux ou des secousses sismiques. C’est ce que nous raconte Valentin Musso, agrégé de lettres et petit frère de Guillaume, dans son second roman.

La toile de fond de ce roman est passionnante et particulièrement bien documentée. Enseignant la Seconde Guerre Mondiale, je connaissais l’existence des Lebensborn et leurs principes mais j’ignorais qu’il  en avait eu une en France et une à côté de chez moi. Ce fut un sacré choc. Même si l’auteur prend quelques libertés (qu’il précise d’ailleurs en fin de récit), il veille à respecter la vérité historique tout en s’en servant à merveille pour développer son intrigue. Le tout nous offre un récit bien construit et passionnant nous menant de découvertes en découvertes, sur les traces d’un passé douloureux qu’il est important de connaitre.

Mêlant habilement Histoire et secrets de famille et alternant les chapitres contemporains et les épisodes du passé, Valentin Musso nous offre un thriller palpitant servi par une écriture précise au vocabulaire pointu. Pas de temps mort, pas de répétitions, mais une intrigue rythmée et parfaitement orchestrée.

Merci à Phildes et à Alex de m’avoir donné l’envie de découvrir cet auteur.

Je l’inscris au challenge « Histoire de famille » de Sharon, bien entendu. Et au challenge "Douce France" d'Evy.