• Qu'à jamais j'oublie, Valentin MUSSO

    Qu'à jamais j'oublie, Valentin MUSSONina Kircher, une sexagénaire, veuve d'un photographe mondialement célèbre, passe quelques jours dans un hôtel de luxe dans le sud de la France. Soudain, elle quitte la piscine où elle vient de se baigner pour suivre un homme jusqu'à son bungalow puis, sans raisons apparentes, elle le poignarde dans un enchaînement inouï de violence, avant de s'enfermer dans un mutisme complet.

    Pour tenter de comprendre cet acte insensé, son fils Théo, avec lequel elle a toujours entretenu des relations difficiles, n'a d'autre choix que de plonger dans le passé d'une mère dont il ne sait presque rien. De Paris à la Suisse en passant par la Côte d'Azur, il va mener sa propre enquête, jusqu'à découvrir des secrets inavouables et voir toute sa vie remise en question... 

     

    Mon avis :

     

    Valentin Musso signe ici un roman basé, une fois de plus, sur des faits réels, comme ce fut le cas dans « Les cendres froides ». Dans ce dernier, il nous parlait des Levensborn de triste mémoire. Ici, il s’en prend aux institutions pour jeunes filles qui, en Suisse, s’apparentaient plus à des lieux de torture psychologique et physique, qu’à des centres d’éducation. Ces institutions où l’on enfermait aussi bien les orphelines que les jeunes femmes dont les familles voulaient se débarrasser pour diverses raisons ont existé jusque dans les années 80.

    Mêlant habilement Histoire et secrets de famille, réalité et fiction, Valentin Musso nous entraine sur les traces de Nina, la mère de Théo. Alternant le récit de l’enquête menée par Théo, pour comprendre les raisons qui ont poussé sa mère à tuer un homme, et souvenirs d’enfance de Nina, il échafaude une intrigue complexe et bien ficelée, menée tambour battant, réussissant à nous surprendre quand on pensait avoir compris où il nous emmenait. Nous sommes alors plongés dans l’histoire de Nina, Denise, Danielle et toutes les autres jeunes filles ayant fréquenté l’Institut Sainte Marie de Lausanne. Une époque révolue mais une réalité qui a perduré assez tard en Suisse où les femmes n’avaient guère un statut enviable et n’ont eu le droit de vote qu’en 1978 !

     

    Un texte touchant, une intensité qui croît au fil des pages, et comme d’habitude chez Valentin Musso, une fin surprenante et ouverte. Je me suis laissé happer dès les premières pages et ai aimé à la fois la dimension psychologique de l’histoire de Théo et le côté historique des recherches menées en amont pour donner de la consistance au récit.

    Un coup de cœur pour moi. 

    Merci à Babelio et aux éditions du Seuil pour cet envoi. 

     

     

     

     

     

     

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  • Commentaires

    1
    Jacqueline
    Mercredi 5 Mai 2021 à 09:27
    Je note ....un roman qui va me plaire d'un auteur que j'apprécie découvert grâce à toi ....
      • Mercredi 5 Mai 2021 à 18:11

        Connaissant ta sensibilité, je suis sûre que tu apprécieras.

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    2
    Mercredi 5 Mai 2021 à 17:42
    krol

    Je n'ai jamais lu cet auteur, à cause de son nom de famille peut-être...

      • Mercredi 5 Mai 2021 à 18:12

        Je comprends mais cela n'a aucun rapport. Il est plus thriller, suspens et, selon moi, écrit mieux.

    3
    Mercredi 5 Mai 2021 à 21:04

    Je viens justement d'acheter son dernier paru en poche. 

    Je préfère quand il se base sur des faits réels. J'ai adoré "Les cendres froides". Je lirai celui-ci, mais j'attendrai certainement sa sortie en poche...dans un an sans doute. 

      • Argali
        Jeudi 6 Mai 2021 à 06:30
        Argali
        Moi aussi. Il est très fort pour mêler réalité et fiction.
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