Particularité francophone, la rentrée littéraire débute ce 21 août.
555 ouvrages sortent cette année dont 357 romans français. Ces nouveaux romans vont couvrir les tables des librairies pendant plusieurs semaines donnant l’image (l'illusion) d’une littérature en pleine vitalité.

Dès juillet, les magazines littéraires présentaient la liste des sorties les plus attendues et proposaient des extraits afin d’appâter les lecteurs. Dans les jours à venir, cette rentrée fera parler d’elle dans les médias qui mettront en lumière, à leur tour, certains ouvrages.
Parmi ces sorties, des auteurs connus et reconnus mais aussi quatre-vingt–six premiers romans.
Mais combien sortiront vraiment du lot ? Et combien de journalistes et de critiques liront vraiment les livres de la rentrée littéraire ? Ce coup de projecteur médiatique sert-il vraiment les auteurs et la littérature ?

Au prix du livre aujourd’hui – comptez une moyenne de seize euros pour ces grands formats – peu de lecteurs peuvent se permettre d’en acheter plus de cinq ou six. Et encore… Combien de romans risquent donc de passer à la trappe, de ne pas sortir de cette abondance ? Soit parce que ce sont des premiers romans et qu’à ce prix là, on préfère miser sur des valeurs sûres. Soit parce qu’ils ne sont pas formatés pour plaire au lecteur lambda. Soit parce qu’ils paraissent chez de petits éditeurs ne pouvant rivaliser, côté marketing, avec les rouleaux compresseurs qui rafleront les prix décernés à l’automne.

Pourtant, comme beaucoup d’amoureux des livres, j’attends cette rentrée avec l’espoir de découvrir malgré tout des perles inattendues, des romans qui sauront m’émouvoir, me surprendre, me faire rêver, me transporter… J’ai hâte aussi de débattre avec ces lecteurs fous qui défendront leurs coups de cœur ou tenteront de me convaincre de ne surtout pas acheter tel titre.
Certes, j’ai eu mon lot de déceptions les années précédentes, comme tout le monde. Mais j’ai envie de croire que l’un ou l’autre roman saura me faire vibrer.
C’est pourquoi, pour la troisième année, j’ai choisi de participer au challenge de Sophie-Hérisson « lire 1% des livres de la rentrée littéraire » soit 6 livres, cette année. Par leur sujet, deux ouvrages ont réussi à attirer mon attention et sont sur le haut de ma liste. Pour les autres, les premiers romans, les jeunes auteurs, les petites maisons d’édition… auront mes préférences. Et je fais confiance à ma libraire et à mes amis blogueurs qui éveilleront, sans nul doute, mon attention sur l’un ou l’autre récit à ne pas rater.
N’est-ce pas ce bouche à oreille qui est finalement le plus grand découvreur de talent ?