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Si j'étais un rêve... Charlotte BOUSQUET
Lina et Nour s’écrivent de longues lettres. L’une décrit sa vie à Sofia, en Bulgarie, l’autre évoque les immeubles gris de la Seine-Saint-Denis. Une amitié forte se tisse peu à peu. La correspondance se transforme en confidences, les inconnues deviennent amies et partagent leurs coups de gueule, leurs coups de cœur, leur cri de guerre. Mais un jour Nour devient distante...
Mon avis :
Tout commence avec un travail scolaire imposé à une classe parisienne et une classe de Sofia. Il s’agit d’échanger une correspondance - pas de mail, pas de tweet– et de faire connaitre à l’autre son lieu de vie de manière originale. Peu à peu, une réelle amitié va naitre de ces échanges épistolaires où chacune se confie un peu plus au fil des échanges. Débutée sur le mode badin et terminant chaque fois par trois éléments du questionnaire de Proust, leur correspondance prend un tour plus intense quand des événements tragiques secouent la Bulgarie.
L’auteure alterne lettres et messages rendant certains moments plus dynamiques et plus intimes. Comme de nombreuses adolescentes, elles partagent leurs rêves, leurs joies, leurs peines, leurs complexes... Ces moments m’ont paru vraiment très fleur bleue. A d’autres, elles font preuve d’une maturité et d’une réflexion presqu’adulte qui rend l’écart entre les deux un peu irréaliste à mon goût. Dans ces passages, on découvre la Bulgarie, ses tensions politiques et sociales, le sort réservé aux Tziganes et ce sont ceux qui m’ont le plus intéressée.
J’ai du mal à exprimer un avis tranché en ce qui concerne ce récit. Il présente une structure décousue, des éléments répétitifs qui m’ont lassée, un air de déjà vu... mais il traite avec sensibilité de sujets qui préoccupent tous les adolescents comme l’image de soi, le corps, la quête identitaire et la découverte de l’autre issu d’un milieu différent. La fin inattendue vaut aussi la peine.
Je laisserai donc mes réticences d’adulte de côté pour me mettre dans la peau d’un(e) ado. Je pense que ce livre qui parle d’eux les touchera.
Merci aux éditions Flammarion qui m'ont envoyé ce roman.
Tags : Si j'étais un rêve, adolescence, quête identitaire, roman épistolaire, Carole Bousquet
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Commentaires
Le titre me plait mais d'après ce que tu dis du livre, je pense que je peux l'oublier.
Bon weekend et bon congé.