• Terminale Terminus, Thierry ROBBERECHT

    Terminale Terminus, Thierry ROBBERECHTLouis, un adolescent au grand corps maigre et voûté, est le souffre-douleur de ses camarades durant ses trois années de lycée. Par la faute de quelques-uns et avec la complicité de tous, son quotidien devient un cauchemar. Jusqu’au jour où il est victime d’un accident mortel.

     

    Mon avis :

     

    Alexia, la jeune sœur de Louis, est anéantie par sa mort tragique, comme le reste de la famille. Mais elle veut comprendre. Que faisait son frère dans ce quartier si éloigné du leur ? Pourquoi le chauffard qui l’a renversé ne s’est-il pas arrêté ? Pourquoi la police classe-t-elle si vite l’affaire, fataliste ?

    Elle cherche à savoir qui était son frère, son aîné d’un an, si fermé, si secret. Peu à peu va se dessiner une face inconnue de ce frère tant aimé.

     

    L’histoire alterne les pensées d’Alexia, narratrice et investigatrice, et les passages du journal intime de Louis. Les deux voix se croisent éclairant peu à peu le lecteur.

    Construit comme un polar, ce récit psychologique nous ouvre aussi les pensées intimes d’un jeune garçon fragile, mal dans sa peau, souffre-douleur muet des petites frappes de la classe devant l’indifférence des autres et du corps professoral. Même ses parents ne veulent rien voir, sans doute parce que la vérité serait trop dure à affronter. Et Louis s’enfonce, s’enlise dans son mal être. Seul N. semble être son ami. Un ami bien mystérieux dont personne n’a jamais entendu parler.

     

    Ce récit sombre et fort met le doigt sur la fragilité des relations familiales, sur la distorsion entre apparences et réalité. L’écriture est grave, le récit angoissant. Chacun en prend pour son grade : les petits voyoux, les élèves qui laissent faire, les adultes qui ne jouent pas leur rôle… Combien de Louis côtoie-t-on au quotidien ? Et si on en sauvait un ?

      

    Roman jeunesse de qualité, les ados ne s’y sont pas trompés en lui octroyant le prix Farniente 2012.

     

     

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  • Commentaires

    1
    Lundi 9 Juillet 2012 à 15:40
    Chaplum

    Beaucoup d'odolescents vivent mal le passage obligé à l'école sans qu'on se rende compte des dégâts psychologiques qui en découleront pour la vie.

    2
    Mardi 10 Juillet 2012 à 00:02

    Oui, je le vis chaque année. Je pense que c'est notre rôle de les aider à passer le cap. Mais je sais par expérience que tous les profs ne pensent pas ainsi, hélas.

    3
    Vendredi 13 Juillet 2012 à 17:16

    J'ai beaucoup aimé ce roman et je me suis demandé aussi combien de mes élèves étaient dans le cas de Louis...

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