Julien et son père vivent seuls depuis toujours. Chaque dimanche, Julien passe l’après-midi à pêcher dans le canal Saint-Martin et apporte ses poissons à Louise, la patronne de la Divette, un café où l’attend son père. Ensuite, Louise dit qu’elle servira les poissons aux clients le lendemain, elle v en fait les jeter dans les toilettes et tout le monde est content, ou fait semblant.

Mais ce dimanche-là à la Divette, il y a des gens qui font un casting et le père de Julien s’est éclipsé pour ne pas être filmé. Il n’en a aucune envie et il a une vraie raison pour ça. Mais Julien n’est pas d’accord…

Mon avis :

Un tout petit roman relatant une grande histoire d’amour : celle d’un père et de son fils. Un peu paumés dans une vie qui ne leur a pas fait de cadeau, ils s’épaulent et s’aiment malgré les embuches. Sentant son père flancher, Julien va prendre le destin de la « famille » en mains et le pousser à passer un casting. Il est temps que son père cesse d’être un gamin apeuré et fasse quelque chose de sa vie. A douze à peine, il va endosser un bref instant le rôle de l’adulte et donner à son père l’impulsion qui lui manquait. Et leur vie va changer.

D’une grande tendresse, cette histoire d’hommes écrite par un homme décrit avec beaucoup de pudeur et sans mièvrerie une formidable complicité où la force de l’amour parvient à surmonter les obstacles.

Un seul regret, ce livre de 1998 n’est plus édité aujourd’hui.

Merci à Asphodèle et Somaja pour cette très jolie découverte.