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Demain, je franchis la frontière, Agnès DUMONT
Demain je franchis la frontière. La frontière des conventions, celle du premier pas, du secret ou de la culpabilité…
Onze nouvelles tendres, savoureuses et pleines d’humour dans lesquelles les personnages attachants imaginés par Agnès Dumont sont confrontés à un moment-clé, une rupture qui laissera des traces.
Mon avis :
Agnès Dumont vient de publier un nouveau policier à quatre mains (avec Patrick Dupuis) et cela m’a donné envie de découvrir cette auteure et enseignante liégeoise. J’ai donc choisi son premier ouvrage, un recueil de nouvelles paru chez Quadrature en 2008. Chacune d’entre elles se déroule à Liège ou dans les environs (Seraing, Herstal…) donc près de chez moi. C’est ce qui m’a attiré en premier pour ce mois belge.
J’ai apprécié le style et l’écriture de l’auteure et la diversité des thèmes abordés. Celle qui m’a le plus plu, sans doute parce qu’elle était la première et qu’elle m’a surprise alors que j’ignorais à quoi m’attendre, c’est « Comme une grenade dégoupillée », où une grand’mère, l’air de rien, confie à sa petite-fille un secret bien lourd à porter. J’ai aussi apprécié « La cage à lapin » qui nous entraîne rue St Léonard, une des plus longue et animée de Liège. Je regrette par contre que « Dans la gorge un oursin » n’ait pas été plus développée. Sa concision aboutie nous prive cependant de détails croustillants.
Le point commun entre toutes est bien sûr le moment où on franchit la frontière, la ligne du non-retour. Celle de l’interdit, de la bienséance, de ce qu’on attend de nous… Parfois, c’est un soulagement, d’autres fois une décision lourde de conséquences. Mais chaque décision prise conduit à la liberté. La liberté de choix, la liberté de se poser les bonnes questions ou celle de changer de vie. La plupart sont racontées par des narratrices, à la première personne et Agnès Dumont parvient à en dessiner le portrait en quelques pages à peine. Ces femmes sont proches de nous, nous ressemblent ou pourraient être une de nos proches. Que ce soit la « vieille fille », la mère désabusée, la célibataire heureuse de l’être…
J’ai aimé la plume de l’auteure, son humour décalé, ses belgicismes assumés et l’ambiance créée pour chaque nouvelle et qui ne ressemble pas à la précédente. Je pense que ma découverte de l’écrivaine n’en restera pas là.
Tags : le mois belge, littérature belge, nouvelles, changement de vie, femmes, liberté
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Commentaires
Je sais que j'ai aimé ce livre mais je n'en ai guère de souvenirs. Pas grave parce que je continue à apprécier la plume d'Agnès Dumont, notamment avec Patrick Dupuis.
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Tu me donnes très envie de découvrir ce recueil de nouvelles...