• Je m'appelle Bérénice, Stéphanie LECLERC«À quel moment t'as du courage, hein ? À quel moment tu prends des risques ? Si j'étais pas amie avec toi, tu serais complètement paumée ! J'ai pitié de toi, tiens !» Sous la violence de l'attaque, Bérénice a préféré s'enfuir. Mais elle doit admettre que sa meilleure amie, Ménine, a visé juste. Bérénice sait qu'elle n'est pas sociable et plutôt solitaire, le genre de fille qui n'a jamais très bien fait du vélo et qui ne dit jamais bonjour la première. Tout le contraire de Ménine !
    Bérénice pourrait faire machine arrière, dire une blague, se réconcilier avec son amie, mais elle préfère la tenir à l'écart de sa vie.
    Pour la première fois, Bérénice a envie de s'aventurer seule, de suivre les injonctions tracées à la bombe sur les murs de la ville. Déclarations de guerre ou d'amour, des tags ont fleuri jusque sur le portail du collège. Ils sont signés Suzuki, du nom d'un héros de manga japonais. Et personne ne connaît son identité...

    Mon avis :

    Bérénice, adolescente de 14 ans, n’est pas très populaire. Ménine, sa meilleure amie, est beaucoup plus extravertie et semble mieux dans sa peau. Le jour où elle lui reprochera de boire et de fumer, Ménine lui fera le reproche d’avoir peur de tout et refusera de se laisser juger. Dès lors, Bérénice va se sentir libérée d’un poids et vivre ses propres expériences. Elle va se lier à deux garçons de sa classe, changer de style vestimentaire et vivre ses premiers émois.

    Dans la première partie du récit, on découvre l’amitié presque fusionnelle des deux ados pourtant si différentes et leur univers. Bérénice qui n’a pas connu son père se défend d’en être affectée. Dans la deuxième partie, après leur dispute, Bérénice s’émancipe. En quête d’absolu, elle prend des risques, repousse ses limites et on comprend alors que ce manque du père est son principal problème. A travers ses actes, les lignes qu’elle couche dans son journal intime, ses relations tendues avec sa mère, on ressent cette souffrance et la recherche de ses origines, comme un leitmotiv.

    Un récit sur la recherche identitaire à l’adolescence, sur l’amitié, l’amour, les relations toxiques que l’on peut avoir sans s’en rendre compte. Un court roman plaisant à lire et pourtant sans réelle profondeur. On attend longtemps que quelque chose se passe, qu’une révélation vienne éclairer le récit et finalement on reste sur sa faim. Je n’en garderai pas un grand souvenir.

    Merci quand même à Masse critique et à L’Ecole des Loisirs pour cette envoi et félicitations à cette dernière pour l’heureux changement de style de la couverture.

     

    Je m'appelle Bérénice, Stéphanie LECLERC

     

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  • Refuges, Annelise HEURTIERMila, une jeune italienne, revient sur l'île paradisiaque de son enfance, espérant y dissiper le mal-être qui l'assaille depuis un drame familial.
    Très vite, d'autres voix se mêlent à la sienne. Huit voix venues de l'autre côté de la Méditerranée qui crient leur détresse, leur rage et la force de leurs espérances.

    Mon avis :

    C’est toujours un plaisir d’apprendre qu’Annelise Heurtier a sorti un nouveau roman. On sait d’emblée qu’on sera amené à découvrir un mode de vie différent du nôtre, un quotidien moins rose et une réalité qu’on méconnait.

    Après le Népal et la Mongolie, nous partons moins loin cette fois. Au sud de l’Italie, sur l’ile de Lampedusa. Un bel endroit qui fait trop souvent la Une des médias pour des raisons sordides. Alors que Mila y retourne en vacances dans la maison paternelle, espérant que ce retour aux sources sera bénéfique pour sa famille, un nouveau drame humanitaire se prépare. Loin de cette ile paradisiaque aux paysages enchanteurs qui réconforte Mila au fur et à mesure de son séjour, huit jeunes Erythréens s’apprêtent à forcer le destin au péril de leur vie. Leurs récits personnels ponctuent celui des vacances de Mila. Si l’ambiance familiale lui semble pesante, que dire de celle du quotidien de ces jeunes gens ?

    Comme à son habitude, Annelise Heurtier nous propose l’histoire d’une jeune européenne à problème et la compare à celles d’adolescents d’ailleurs. Sans porter de jugement, elle pousse le lecteur à relativiser ses petits malheurs en le confrontant aux vrais problèmes du monde. Elle ne force pas le trait, elle nous présente la vie telle qu’elle est, dans un récit subtil, émouvant et fort. Son écriture très visuelle nous permet d’imaginer avec précision tant la splendeur des paysages décrits par Mila que la misère des conditions de vie des jeunes Erythréens. Loin de pousser à la culpabilité, l’auteure suscite cependant l’émotion et la réflexion à travers un récit réaliste et juste.

    Mieux ficelé que « Là où naissent les nuages » (ici), plus abouti, ce roman poignant est une réussite et devrait être lu par tous les adolescents. Après sa lecture, on ne voit plus les immigrés clandestins de la même façon.
    Merci beaucoup aux éditions Casterman pour cet envoi.

     

     

     

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  • Le bon coupable, Armel JOBUn dimanche d'été à l’heure de la messe, un village désert. Un homme en état d'ébriété qui le traverse au volant de sa jeep et s’en va finir sa course dans une rivière, non loin de là. Une Jaguar rutilante, qui emprunte le même trajet à vive allure. Un accident sans témoin. Une fillette de dix ans tuée sur le coup. Un coupable tout désigné. Un second suspect potentiel – au-dessus, lui, de tout soupçon.
    La soixantaine débonnaire, Carlo Mazure mène une vie de patachon assez misérable. Tout l’inverse de Régis Lagerman, procureur de son état, jeune fonctionnaire ambitieux, promis à un bel avenir. Deux hommes que tout oppose et dont les destins vont pourtant se confondre.

    Mon avis :

    Un fait divers atroce en 1960. Il n’y a pas autant de voitures qu’aujourd’hui sur les routes, mais les conducteurs sont tout aussi inconscients. Une fillette innocente en sera la victime.

    L’enquête qui suivra l’accident et dont on connait dès le départ les tenants et les aboutissants sert de prétexte à l’auteur pour décrire les deux suspects et leur entourage. Peu à peu, l’auteur plonge dans le passé des protagonistes et tisse leur histoire en même temps que celle du village où ils habitent. On découvre peu à peu les relations que les villageois entretiennent entre eux, leurs secrets, leurs blessures, leurs remords... A la manière de Simenon, Armel Job se penche sur des gens ordinaires, au destin ordinaire et les regarde vivre avec leur conscience. Prennent-ils leurs responsabilités ? Font-ils face à la vie ? Et quand un dilemme moral survient, comment le gèrent-ils ? L’étude psychologique des personnages finement amenée, nous pousse à voir chacun au-delà des apparences. Ils se dévoilent petit à petit et les non dits sont plus parlants encore.
    Le fait d’avoir placé cette histoire dans le passé permet aussi de se distancier des événements et des personnages et de se dire que c’était une autre époque. Mais ce serait trop facile. Armel Job nous pousse à l’introspection. Conscience, culpabilité, responsabilité, morale... cela nous concerne tous, ici ou ailleurs, jadis ou aujourd’hui. Ce drame est intemporel.

    Et il ne pouvait pas rester impuni. Il fallait trouver le coupable. Ou du moins un coupable. Parce qu’il faut pouvoir lui donner un visage au mal quand il s’abat sur vous. C’est tellement simple quand la société le désigne d’emblée. La vindicte populaire n’a plus qu’à s’exprimer.

    Même si certains côtés caricaturaux de la société décrite m’ont agacée – je n’aime pas le manichéisme - j’ai pris plaisir à lire ce roman dont l’écriture et le style sont soignés et qui porte à une réflexion intelligente et d’une grande pertinence. Un tout bon Armel Job dans le style auquel il nous a habitués : élégant.


    Le bon coupable, Armel JOB 

     

     

     

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  • La vie en ville, Damien DESAMORYLorsque je rentrai chez moi, je remarquai, devant ma porte, un os. Un os plat, un sternum ou un bout d’omoplate. Pas très grand, six centimètres sur quatre. Partiellement rongé avec encore des lambeaux de chair brunâtres et séchés. Je considérai longuement l’os du regard, la clé à la main. D’une certaine manière, ce n’était qu’un os. Mais, par ailleurs, cet os avait quelque chose d’inquiétant. Il se trouvait exactement devant ma porte, en plein milieu du palier. (…) Coïncidence ? Il ne m’arrivait jamais rien habituellement. Et maintenant, tout cela. Est-ce que je l’avais souhaité en ouvrant la porte à Ferran comme je l’avais fait, perdu dans mon ennui chronique à la recherche de la vie ?

    Mon avis :

    Publié aux éditions Diagonale, ce premier roman de Damien Desamory est un pari assez réussi. Son personnage, Antal, gardien de nuit dans un hôtel, voit un jour sa vie basculer. Par petits faits anodins : une rencontre imprévue, un os trouvé sur son palier, une soirée dont il n’a aucun souvenir, un câble de vélo qui lâche, il sent sa vie lui échapper. Lui qui aimait sa petite vie pépère, sans vague, banale à souhait, il perd pied. Tous ces aléas de la vie auxquels personne sans doute n’aurait porté attention, lui semblent être des signes que quelque chose ne va pas. Ce jeune homme fragile, qui s’ennuie dans sa vie et est perméable au moindre changement, va se retrouver entraîné dans une histoire qui le dépasse. Cet anti héros est balloté par le destin.

    La construction de ce roman est assez particulière : les chapitres alternent, passant du « je » au « il » et au début, c’est assez désarmant. On comprend cependant assez vite que l’auteur a choisi ainsi d’approfondir la psychologie de son personnage. Alors que les chapitres au point de vue omniscient font avancer l’intrigue, le narrateur interne montre au lecteur comment il ressent cet enchainement d’événements et de petits désagréments. Très vite, un sentiment d’empathie envers ce personnage naïf nous étreint.
    Les deux trames se rejoindront au moment crucial du récit.

    J’ai aimé l’écriture romanesque de Damien Desamory, sa plume vive et le côté thriller de son récit. Son ton juste et décalé à la fois, ironique à souhait, fait de « La vie en ville » un récit qui se lit rapidement. Et pourtant, la précision de ses descriptions nous font revenir en arrière avec plaisir pour goûter à nouveau une scène de vie magistralement dépeinte. Qu’il s’agisse d’un vieux couple dans un bistrot cradingue, le hall des urgences d’un hôpital ou un spectateur au cinéma, il trouve les mots justes et la distance idéale pour nous permettre de les imaginer. C’est aussi un merveilleux guide de Bruxelles – personnage à part entière du récit.

    Damien Desamory nous offre donc un roman très plaisant, plein d’humour et attachant. J’espère qu’il ne sera que le premier d’une longue série.

     

     La vie en ville, Damien DESAMORY

     

     

     

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  • La fortune Gutmeyer, Alain BERENBOOM1953. Irène de Terrenoir, la provocante épouse d'un attaché de l'ambassade de France à Bruxelles, demande à Michel Van Loo d'enquêter sur une étrange énigme : son père, le docteur Gutmeyer, a péri dans le camp de Terezin pendant la Seconde Guerre mondiale. Or un homme reproduisant parfaitement sa signature est parvenu à retirer les fonds que Gutmeyer avait déposés avant-guerre sur un compte en Suisse. Qui est l'escroc ? Pourquoi a-t-il fait ce détour par Bruxelles, laissant deux morts dans son sillage, avant de partir en Israël ? Chargé de démêler cet imbroglio, Michel Van Loo est entraîné en Israël avec son ami, le pharmacien Hubert. Le voyage est d'autant plus périlleux que la police belge est à leurs trousses, les soupçonnant de meurtre. A Jérusalem, Michel Van Loo va devoir affronter des rabbins moins orthodoxes qu'on ne croit et des terroristes moins palestiniens qu'on imagine...

    Mon avis :

    Engagé par sa fille, seule survivante de la famille Gutmeyer, Michel Van Loo se lance sur les traces du fantomatique docteur Gutmeyer. Il a pour mission de découvrir qui se fait passer pour lui et a fait main basse sur la fortune de la famille. De Bruxelles à Jérusalem, en passant par Bâle et Genève, Tel Aviv, il est entrainé dans une enquête semée d’embûches où tout le monde manipule tout le monde.

    Alain Berenboom s’est, en partie, inspiré de son histoire familiale pour rédiger ce récit. En effet, Hubert le pharmacien ami de Van Loo est fortement inspiré du père de l’auteur. Celui-ci a d’ailleurs tenté aussi l’aventure vers la Terre Promise en 1953. Alors que Gutmeyer est arrêté à Prague et envoyé au camp de Terezin -où il participera à la mascarade orchestrée par la Croix-Rouge suisse et les nazis pour faire passer ce camp pour un village juif idéal- les parents d’Alain Berenboom ont été envoyés à la caserne Dossin à Malines. Comme les protagonistes du récit, eux aussi ont changé de nom plusieurs fois afin d’échapper à la déportation.

    L’auteur signe ici la 4e enquête du commissaire Michel Van Loo. Comme à son habitude, il en profite pour nous plonger au cœur d’une intrigue qui revisite l’histoire contemporaine.
    Nous sommes en 1953, année de la mort de Staline et des débuts du jeune état d’Israël. A cette époque, il se peuple de juifs rescapés des camps rêvant de créer un état laïc, plutôt socialiste, loin de l’argent. La plupart d’entre eux non plus rien, ils ont été dépouillés par les nazis et sont meurtris après des années d’enfermement dans les camps ou de fuites pour survivre. Cet état naissant n’a rien à voir avec celui d’aujourd’hui. Ses habitants tentent d’instaurer un état idéal et solidaire où tout le monde se met au service de la collectivité. Des kibboutz sont créés où ils parviennent alors, au prix d’un dur labeur, à transformer une terre aride et hostile en champs cultivés et vergers gorgés de fruits. Cette belle utopie est cependant déjà gangrénée par des profiteurs et des salauds qui ont compris comment tirer parti de la situation à leur seul profit.

    Sous un air débonnaire, ce récit traite de sujets sensibles tels que la déportation, la spoliation des biens juifs, la création de l’état d’Israël - utopie ou rêve avorté ?- ou encore les exactions du régime stalinien. L’enquête à rebondissements nous tient en haleine jusqu’au bout mais c’est surtout le fond historique qui a retenu toute mon attention et le regard que porte l’auteur sur ce passé.
    Un policier historique intelligent que je vous recommande chaudement.

    La fortune Gutmeyer, Alain BERENBOOM

     

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  • Le mois belge : Diagonale éditionsCrise oblige, les éditeurs sont de plus en plus frileux et préfèrent miser sur des valeurs sûres plutôt que sur des talents en devenir. Pour donner une chance aux jeunes auteurs, les éditions Diagonale ont vu le jour.

    Diagonale est une maison d’édition namuroise qui a pour objectif de promouvoir la langue française en éditant exclusivement des premiers romans. Pascaline David et Anne-Gaëlle Dumont se sont lancées dans l’aventure de l’édition en 2014. Leur rôle : lire des manuscrits et sortir du lot LE texte qui a les qualités nécessaires pour être publié. L’auteur sera alors entouré, encouragé, aidé pour améliorer son texte si nécessaire et orienté dans un monde qui lui est alors inconnu. Un défi de taille pour ces deux passionnées.

    Entre deux et cinq manuscrits jugés aboutis seront publiés à compte d’éditeur chaque année. Les éditions Diagonale espère ainsi offrir une vitrine de nouveaux talents à des éditeurs confirmés tout en répondant à un lectorat avide de littérature contemporaine et de nouvelles plumes.

    Nicolas Marchal, John Henry et Damien Desamory sont les auteurs fraichement édités. A découvrir.

     

    Le mois belge : Diagonale éditions

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  • Le chien jaune in Les treize énigmes de George SIMENONIl arrive qu’un auteur transforme une de ses nouvelles en roman, plus rare que les deux histoires soient très différentes l’une de l’autre.

    « Le chien jaune » est à la fois un roman paru en 1931 et une nouvelle parue dans le recueil « Les treize énigmes ». Ce recueil est constitué de nouvelles qui avaient été demandées à Simenon par l’écrivain Joseph Kessel pour le journal Détective. « Le chien jaune » est le 7e volet. Chaque nouvelle s'étend sur deux numéros : dans le premier sont posés tous les éléments de l'énigme ; dans le second, en quelques lignes, est donné son dénouement.

    La rédaction des deux est contemporaine, entre 1929 et 1930.
    On ne présente plus le roman (chroniqué ici) : une étrange histoire de meurtres se déroulant dans la ville de Concarneau et un mystérieux chien jaune apparaissant sur les lieux des meurtres à chaque fois. Maigret mène l’enquête en essayant d’éviter la meute de journalistes attirée par cette étrange affaire. Maigret fonde ses hypothèses sur l’intuition plus que sur la déduction et considère ce chien jaune comme le symbole de la peur des habitants plus que comme une réalité.

    La nouvelle nous présente un inspecteur de la Police judiciaire, surnommé G7, envoyé dans une petite ville de province en Alsace. L’inspecteur G7 est le précurseur de Maigret qui fera son apparition dans « Pietr le Letton » lui aussi très doué pour résoudre ses enquêtes. C’est son collègue qui est le narrateur.

    Dès le premier meurtre, les témoins parlent d’un chien aperçu sur les lieux et que personne ne connait.
    Dans le roman, les quatre victimes sont quatre hommes qui avaient l’habitude de jouer aux cartes ensemble.
    Dans la nouvelle, il y a quatre crimes : un fermier et sa femme retrouvés morts une semaine avant l’arrivée des inspecteurs. C’est le dernier crime. Il y aussi eu trois victimes dont une fillette, trois semaines auparavant, une dame âgée, un mois avant et une agression contre le maréchal ferrant, deux mois plus tôt. Le seul mobile semble le vol. A chaque fois, un étrange chien jaune est signalé sur les lieux des crimes.
    Dans les deux récits, l’enquête dure quatre jours.

    Le chien jaune in Les treize énigmes de George SIMENON

    Outre le récit à énigme particulièrement bien construit, l’écriture de la nouvelle est plus dense. En quelques pages, le décor est planté, les personnages décrits, tout est dit. L’atmosphère est lourde dès les premières lignes : on est en novembre, il pleut, les rideaux bougent au passage des inspecteurs, la curiosité et la peur pèsent sur le village et dès le début des interrogatoires, G7 perçoit les rancœurs, soupçons et jalousies même s’ils ne sont pas exprimés clairement. On suit l’enquête presqu’en temps réel et une lecture attentive permet de résoudre l’énigme en même temps que les enquêteurs.
    Même si ces nouvelles n’ont pas encore les qualités intrinsèques à George Simenon (portraits psychologiques détaillés, lente mise en place d’une atmosphère et d’un milieu de vie) on sent déjà la finesse de sa plume et sa capacité à rédiger en quelques phrases une énigme qui tient la route et contient toutes les caractéristiques du genre.

    Un recueil à lire pour peaufiner sa découverte de l’auteur.

     

    Le chien jaune in Les treize énigmes de George SIMENON

     

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