• Mes lecturesA la recherche de classiques du roman policier, adaptés en BD, j’ai découvert "Double assassinat dans la rue Morgue" de Morvan et Druet, adapté de la nouvelle d'Edgar Allan Poe. Bien sûr, l’histoire d’origine est fascinante et la résolution de l’énigme complexe. Il est donc difficile de rendre en un scénario de bande dessinée, toute la richesse du texte. J’appréhendais d’être déçue, ce fut un peu le cas. Cependant, l’histoire suit fidèlement la nouvelle d’Edgar Allan Poe et l’ouvrage est très agréable à lire et bien ficelé.

    Par contre, le dessin de F.Druet rend admirablement bien le Paris des années 20. Les décors sont précis et documentés et la situation initiale (4 planches sans texte) particulièrement bien amenée. C’est, à mon sens, idéal pour introduire le roman policier et espérer transmettre le goût de la lecture des classiques.

     

    L’histoire :

     

    Dans un appartement clos de l’intérieur, deux femmes ont été retrouvées sauvagement assassinées, sans mobile apparent. Alors que la police piétine et ne parvient pas à résoudre la sordide affaire, Auguste Dupin, ami du narrateur, voit une opportunité d’illustrer ce qu’est pour lui l’esprit d’analyse.

    Par un enchaînement de déductions et d’observations, il résoudra l’enquête étrange dont les autorités n’avaient même pas effleuré l’essence…

     

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  • Mes lecturesMary Ann débarque à San Francisco pour fuir la vie ennuyeuse de sa ville natale, Cleveland. Elle emménage chez Anna Madrigal, une quinquagénaire originale qui tient un petit immeuble sur Barbary Lane et cultive de la marijuana dans son petit potager. Elle y fait la connaissance des colocataires : Michael « Mouse » jeune homosexuel, Brian Hawkins le séducteur, et Mona jeune femme assez mystérieuse très amie avec madame Madrigal.

    Mary Ann trouve un travail de secrétaire dans la société de publicité de monsieur Halcyon, dont la famille est aussi spéciale que les colocataires de Barbary Lane : sa femme, alcoolique mondaine, vit une vie de société bourgeoise, sa fille couche avec le livreur asiatique car son mari la délaisse mais elle ignore que c'est pour son gynécologue.

     

    Mon avis :

     

    Ces chroniques nous content la vie et les aventures d’une petite dizaine de personnes, dans la société déjantée des années 70. Amour libre, drogue, liberté… ces années hippies auxquelles certains rêvent encore avec nostalgie sont finalement bien sombres. La solitude est le lot quotidien de chacun, la superficialité règne en maitre et l’ennui ronge les rêves de ceux qui croyaient trouver le bonheur à Frisco.

    L’auteur regarde vivre ses personnages avec tendresse et humour et leurs petits travers nous sont très vite sympathiques. On s’attache à eux assez rapidement et une fois le livre refermé, on n’a de cesse de découvrir ce qui va leur arriver ensuite.

    Une peinture fine et délicate, une comédie humaine décrite avec lucidité et fantaisie, une histoire vivante, un régal.

     

    Mes lectures

     

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    Mes lecturesC'est une journée ordinaire à Jérusalem, un attentat moyen : un kamikaze dans un café, six morts, deux jours d'info à la télévision. Oui, depuis trois ans, l'horreur est devenue routine, et la ville va tout droit en enfer. Tal, elle, ne s'habitue pas. Elle aime trop sa ville et la vie. Elle veut mourir, très vieille et très, très sage. Voilà des jours qu'elle écrit ce qu'elle a sur le cœur, ses souvenirs, la fois où elle a vu ses parents pleurer de joie, le jour de la signature des accords de paix entre Israéliens et Palestiniens, et puis la désillusion, la révolte, la terreur, et l'espoir quand même. Ce livre reprend la correspondance par mails de Tal, Israélienne, et de Naïm, Palestinien. Elle témoigne d'un quotidien de deux pays en guerre et de deux populations qui souffrent.

    Mon avis :

     

    Un roman épistolaire agréable à lire grâce à son écriture fluide et l’alternance entre récit à la 1e personne et échanges de mails. Une histoire dure, vécue au cœur de deux réalités, proches et pourtant si éloignées à la fois.

    L’auteur s’attache surtout à décrire le quotidien des deux héros sans oublier d’aborder le côté politique mais par petites touches.

    Un roman à donner à lire pour introduire le conflit israélo-palestinien ou lorsqu’on étudie le roman épistolaire. Un livre essentiel.

     

     

     

     

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  • Mes lecturesSavez-vous quels livres sont parus l'année de votre naissance ?

    Pour découvrir ou redécouvrir les titres de votre millésime, rendez-vous sur le lien suivant. Il vous reste à taper votre année de naissance. De belles idées lectures en perspective.

    http://livres.fluctuat.net/annees/2000.html

     

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  • Mes lecturesAnne, l'héroïne, est un peu paresseuse et pas très bonne en maths. Aliénor, une camarade de classe plutôt timide, propose de l'aider. Puis elle la raccompagne chez elle, puis elle s'habille comme elle, puis elle se coiffe comme elle... Anne n'en peut plus : elle abandonne sa "copie conforme" pour retourner aux bavardages de ses deux bonnes amies. Mais Aliénor n'apprécie pas cette trahison.

     

    Mon avis :

     

    Très facile à lire, ce roman est paru dans la collection « Je bouquine » de chez Bayard. Il aborde le thème de la découverte de l’identité et de la confusion des sentiments. Bien pensé, bien observé, il m’a malgré tout laissée sur ma faim. J’aurais aimé que l’histoire soit un peu plus dense, que l’analyse psychologique soit un peu plus poussée. Ce sujet n’est pas si anodin, je l’ai vécu maintes fois avec des élèves. Et chaque fois, cela cache une souffrance. Ici, rien de cela n’est même effleuré. Pire – je trouve – Aliénor passe pour une méchante, une destructrice mais cela ne va pas au-delà.

    Bien écrit, cela convient aux filles et la simplicité du texte le rend abordable vers dix-onze ans.

     

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  • Mes lecturesLa crise que nous vivons n'est pas simplement économique et financière, mais aussi philosophique et spirituelle. Elle renvoie à des interrogations universelles : Qu'est ce qui rend l'être humain heureux ? Qu'est-ce qui peut être considéré comme un progrès véritable ? Quelles sont les conditions d'une vie sociale harmonieuse ?

    Contre une vision purement matérialiste de l'homme et du monde, Socrate, Jésus et Bouddha sont trois maîtres de vie. Une vie qu'ils n'enferment jamais dans une conception close et dogmatique. Leur parole a traversé les siècles sans prendre une ride, et par-delà leurs divergences, ils s'accordent sur l'essentiel : l'existence humaine est précieuse et chacun, d'où qu'il vienne, est appelé à chercher la vérité, à se connaître dans sa profondeur, à devenir libre, à vivre en paix avec lui-même et avec les autres. Un message humaniste et spirituel, qui répond sans détour à la question essentielle : pourquoi je vis ?

     

    Mon avis :

     

    Historien des religions, Frédéric Lenoir s’interroge d’abord sur la réalité de leur existence. Il cherche ensuite les convergences. Ces trois fondateurs de « l’humanisme spirituel » s’interrogent sur le sens de l’existence et s’accordent sur l’essentiel.

    La première convergence étant l’enseignement oral (les discours ayant été écrits par leurs disciples). La deuxième, est l’immortalité de l’âme, enfin, ils ont chacun commencé tardivement leur enseignement, motivé par une inspiration divine.

    Chacun appréciera en fonction de SA vérité et de ses croyances, mais ce livre a le mérite de comparer trois personnages fondateurs de notre civilisation et de le faire avec la rigueur d’un historien.

    Qu'on choisisse de suivre «le message éthique» de Socrate, Jésus, Bouddha ou les trois, il s'agit surtout de «réussir sa vie».

     

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  • Mes lecturesSophie du Vivier, dite Madamedu, organise des dîners, dans son riche appartement du 7e arrondissement, comme des œuvres d'art. Rien n'est laissé au hasard. Afin de séduire son d’invité d’honneur, la maitresse de maison a convié ses amis les plus remarquables. Mais à la dernière minute, l’un d’entre eux se décommande. Le diner devant commencer, le nouvel invité est choisi au mépris de la bienséance. Une véritable transgression.

     

    Mon avis :

     

    Grammaticalement correct, linguistiquement irréprochable et d’un ennui profond. Du moins durant la moitié du roman. Certes, les tournures de phrases sont recherchées et le terme exact obsédant  - au point d’en devenir obséquieux - mais...

    La première action se produit à la septante-deuxième page quand, après une (trop) longue présentation des protagonistes, un des commensaux refuse de prendre place, prétextant qu’il y a treize convives à table. Et hop, la maîtresse de maison trouve, de mauvaise grâce, un quatorzième invité, que l’on voyait arriver depuis la lecture de la 4e de couverture.

    Le récit s’anime enfin. Mais je suis trop déçue par le début et le style ampoulé pour vraiment apprécier. Et déjà, le soufflé retombe.

     

    Pierre Assouline se gausse des diners organisés dans la grande bourgeoisie parisienne, où se joue une comédie des apparences tout en vanité et vacuité. Dommage que le trait soit forcé.

     

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