• Sur les traces d'un suspect...

     

    Soukee m’ayant ordonné : « Trouvez-moi un coupable », je me suis mise sur la piste des suspects possibles. Très vite, un nom m’a été fourni : « Alex ». Je partis aussitôt à la recherche de cette jeune femme. J’appris très vite qu’elle avait de nombreuses passions mais deux sortaient du lot : sa famille et la lecture de polars. Je n’avais donc pas affaire à un amateur. La surprendre ne serait pas aisé.

    Je décidai de me rendre à son domicile au plus vite. Hélas, elle venait de partir en vacances. Cette information de la plus haute importance me fut confiée par son voisin, un homme grand et massif au style particulier qui me rappela vaguement quelqu’un. L’affaire se corsait.

     

    En toute discrétion, je relevai des indices laissés sur place. Malgré tout, je me méfiai des leurres. Des jeux d’enfants ornaient le jardin ; un potager rivalisait de couleur avec des buissons fleuris, des piles de livres étaient parfaitement rangées ci et là… Certains romans étaient encore ornés d’un marque-page. Soudain, une clé d’hôtel tombée au sol attira mon attention. Le porte clef mentionnait « Bates Motel » chambre 1. Était-elle partie précipitamment ? Une intuition me vint.

    Mue par une énergie nouvelle, je pris la direction de Londres. - Même durant les vacances, cette ville grouille de monde. - J’allai m’engouffrer dans le métro quand il me sembla apercevoir l’étrange voisin. Fendant la foule, je me mis à le suivre, sans bien savoir où tout cela allait me mener. Sa silhouette imposante était facile à repérer mais il avait la manie de disparaître aussi vite qu’il était apparu. Ma filature me mena droit aux jardins de Buckingham Palace. Mais ils étaient étrangement déserts. Profitant du temps estival, je décidai de m’y balader malgré tout. Mais nulle trace d’Alex ou de l’étrange voisin.

     

    Je rentrai à pied, à mon hôtel. Il allait être 17h. Au coin d’une rue calme, bordée de maisons victoriennes, m’apparut une cabine téléphonique. Y trouverais-je un annuaire téléphonique comme autrefois ? Cela se faisait-il encore à l’heure des portables ? Pas d’annuaire mais un étrange foulard noir et blanc gisait sur le sol. Par réflexe, je le ramassai. La silhouette d’un cadavre y était dessinée. Mais qu’est-ce que tout cela signifiait ?

    Sortant de cette cabine, j’avisai un salon de thé tout proche et m’y dirigeai. J’avais bien besoin de me poser, histoire de faire le point sur cette affaire. La chaleur m’incita à commander un thé glacé. J’observai mes maigres indices, étalés sur la table. L’énigme progressait lentement. Trop lentement à mon goût. Je ramassai le tout et sortis.

     

    Arrivé à l’hôtel, je demandai une boite en carton au réceptionniste et attendant qu’il me l’apporte, je me fis couler un bain, histoire de me détendre après cette rude journée. La boite reçue, j’y rangeai précieusement mes trouvailles. Je bouclai ma valise et descendis régler ma note, posant pour ce faire, mes bagages à mes pieds. Il était temps de rentrer, ma mission avait échoué. Mais au moment d’empoigner ma valise, je me rendis soudain compte que la boite avait disparu. Damned !

    A sa place, un colis à mon nom avait été déposé…

     

    Mais qu’est-ce que tout cela signifiait ?

     

     

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  • Enigma, Antoni CASAS ROSJusqu’où peut mener l’amour de la littérature ? C’est la question qui pourrait résumer ce roman. Quatre personnages se dévoilent à tour de rôle apportant chacun leur point de vue au récit. Ils vivent à Barcelone, ils ont en commun leur passion des livres et un terme « Enigma ».

    Joaquim, professeur de lettre à la faculté, souffre d’un mal étrange qu’il a baptisé « syndrome Enigma ». Naoki, jeune et jolie Japonaise, férue de poésie, écoute chaque matin un morceau d’Edward Elgar intitulé « Enigma Variations ». Ricardo est poète et cherche un éditeur pour son premier recueil de poésie qu’il a baptisé « Enigma variations ». Enfin, Zoé veut être romancière et a déjà choisi le titre de son premier roman « Enigma ».

    Ces personnages vont se frôler, se croiser, nouer leurs destinées et aller jusqu’au bout de leur passion et de leur désir dans le seul but de créer l’Harmonie, symbiose du corps et de l’esprit.

     

    Mon avis :

     

    Après Carlos Ruiz Zafon, Antoni Casas Ros est le deuxième auteur espagnol que je découvre. J’apprécie particulièrement la manière dont ils manient la langue, leur poésie et leur choix du mot juste. J’avoue mon inculture en ce qui concerne la littérature espagnole. Sans doute d’autres auteurs plus brillants ont-ils écrit des perles. Je ne demande qu’à les découvrir car vraiment cette façon d’écrire me touche.

    Outre le style, j’ai aimé le sujet de ce roman et la passion que mettent les personnages dans l’aboutissement de leur projet fou qui se concrétise autour de la création d’une librairie. Sans tabou, l’auteur nous livre leurs fantasmes, la part d’ombre de chacun mais jamais il ne tombe dans le vulgaire ou le trivial. Là encore, tout est dit sans détour mais avec légèreté et élégance.

    On se sent mener par le bout du nez dès le début du récit mais on ne peut qu’aller là où l’auteur nous entraine. Là où réalité et fiction se rejoignent, où la littérature est toute puissante et où les héros de papier prennent vie. L’auteur ne pose-t-il pas le postulat que les livres ne sont pas seulement une distraction mais que les personnages des romans que nous lisons nous habitent, nous marquent et nous relient pleinement au monde autant qu’ils nous plongent en nous-mêmes ?

    Par de nombreuses références littéraires, Antoni Casas Ros étaie son propos et l’illustre ne manquant pas au passage de porter aux nues ses écrivains favoris et d’égratigner les autres, tout en se mettant lui-même en scène.

      

    Un récit jubilatoire, réjouissant et dérangeant, une ode à la littérature et à ses auteurs. L’hommage d’un fan à ses idoles.

     

      

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  • Les vacances sont finies...Et voilà ! Tout a une fin, même les meilleures choses.

    Après deux semaines de vacances en famille, au soleil, je suis de retour. Le blog a tourné au ralenti en ce début août mais je compte me rattraper dès que possible. Pas tout de suite, hélas, car pas moins de 172 messages m’attendaient dans ma boite mails et le temps de les lire voire d’y répondre, cela me prendra quelques jours.

     

    Je me dois aussi d’emballer les indices découverts sur une scène de crime et de les faire parvenir à qui de droit. C’est une affaire urgente.

     

    J’ai mis à profit ces jours de farniente pour lire jusqu’à plus soif. J’ai pris des notes. Il me faut maintenant rédiger les billets à paraître.

    J’en appelle donc à votre indulgence.

    Merci d’avoir fait vivre mon blog en mon absence. Je reviens le plus vite possible.

      

      

     

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  • Seuls, VEHLMANN & GAZOTTIUne fin de journée comme les autres. Chacun rentre à la maison après une journée de travail ou d’école. Personne ne se doute que cette journée est la dernière. Le lendemain, rien ne sera jamais plus comme avant.

    Que s’est-il passé pendant la nuit à Fortville ? Pourquoi la ville semble-t-elle soudain abandonnée ? Où sont-ils tous partis ? Leila, Terry, Dodji, Camille et Yvan sont-ils les seuls survivants ? D’autres enfants sont-ils encore là, terrés chez eux ? Une chose est sûre : pour survivre dans ce monde hostile, il faudra s’allier et faire preuve de débrouillardise. Parce que maintenant, ils sont seuls !

     

    Mon avis :

     

    Encouragé par un copain, mon fils a voulu découvrir cette bande dessinée. Je lui refuse rarement un livre mais ignorant tout de cette série, j’ai voulu la lire auparavant. La couverture présentant des tâches de sang et un jeune garçon armé d’un gourdin me semblait un peu inquiétante. Je suis contente de l’avoir fait pour deux raisons.

    D’abord, j’ai découvert un scénariste, Fabien Vehlmann, et un dessinateur, Bruno Gazotti, que je ne connaissais pas. Et ils ont du talent.

    Ensuite, j’ai pu appréhender l’album avant mon fils de dix ans et constater que cette lecture doit être accompagnée pour de jeunes lecteurs. En effet, ils s’identifieront facilement aux héros qui ont leur âge mais il convient quand même de signaler que les situations angoissantes et la violence que vivent ces jeunes peuvent en perturber certains.

     

    J’ai été rapidement entraînée dans cette histoire hors du commun, où on ne comprend pas comment cinq enfants, de quartiers et de milieux différents, se retrouvent soudain livrés à eux-mêmes. Pourquoi eux ? Ils ne comprennent pas ce qui leur arrive et le lecteur non plus. On découvre la ville à travers leur regard d’enfants ; tout semble devenu gigantesque et oppressant. Chaque fait mineur fait frémir et la tension monte au fil des pages en raison de la situation hallucinante dans laquelle on se trouve, sans avoir aucune prise sur elle. Psychologiquement, c’est très dur pour ces enfants et ils craquent chacun à leur tour.

    Il leur faudra surmonter des épreuves, se confronter les uns aux autres, s’unir et s’entraider pour survivre dans cet univers dont ils n’ont pas les codes. Tout cela en continuant leur quête vers la clé de l’énigme.

      

    J’ai lu les trois premiers tomes. Chacun aborde un sujet indépendant s’articulant autour du fil rouge. Après la mise en situation, le premier tome confrontera les enfants avec les animaux d’un cirque qui se sont échappés et cherchent à manger. Le deuxième les mettra au prise avec un serial killer et le troisième, avec le gang des requins.

    L’intensité dramatique monte crescendo et on est heureux de souffler un peu grâce à l’humour de certaines situations.

     

    Cette série est bien faite et je n’ai pas boudé mon plaisir en la lisant. Actions, suspens, humour sont bien dosés et font mouche. Le dessin en rondeur est très dynamique et accompagne à merveille le récit. Par contre, les réactions des enfants ne me semblent pas toujours appropriées à leur âge. Mis à part Terry qui n’a que cinq ans et agit comme un enfant apeuré de cinq ans, les autres font montre d’une maturité et d’une débrouillardise particulièrement hors du commun.

    Enfin, la violence psychologique de certaines scènes, notamment dans le tome 3, me font émettre quelques réserves. On sent que l'histoire évolue, les personnages gagnent en densité mais il me semble que les auteurs perdent de vue l'âge du lectorat potentiel. L'allusion au IIIe Reich et le comportement despotique et malsain d'un des personnages m'ont mise très mal à l'aise. Il faut en être conscient avant d’offrir cette bande dessinée à des enfants.

     

     

    (BD Boum) Prix Conseil Général et (Fauve) Prix jeunesse 9-12 ans

      

      

    Seuls, VEHLMANN & GAZOTTI

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  • Edit : 654 !

    Le nombre est tombé ! C’est le nombre de romans qui sortiront à la rentrée.

    Un peu moins de titres que l’année dernière donc! 654 romans, dont 435 de romans français !

     

    Hérisson nous propose d’en lire 1% d’ici l’été prochain. Je ne pouvais pas résister.

    Pour réussir le challenge 1% il faudra donc lire 7 livres Bien entendu on aura le droit de tricher en faisant compter les livres jeunesse de cette période aussi   Et je compte bien le faire !

     

    Quelques « Règles »  établies par Hérisson :

     

    Tout le monde peut participer, mais seuls les livres chroniqués sur un blog seront pris en compte, si vous n’en avez pas on peut s’arranger  Aucune obligation de faire un article de présentation pour participer, par contre je vous demanderai de bien vouloir mettre le logo et/ou un lien dans vos articles participants, afin qu’on se repère plus facilement! Il faudra aussi venir me donner vos liens en commentaire, avec le titre et l’auteur du livre (+ sa catégorie Roman / Essais / Jeunesse) et ne pas s’inquiéter s’ils n’apparaissent pas immédiatement . Pour s’inscrire un petit mot en commentaire chez Hérisson suffit  

     

    Cela vous tente ?

      

     Rentrée littéraire

      

      

     

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  • Yrmeline ou le chant des pierres, Bleuette DIOTLe beau et fougueux chevalier allemand, Lanz von Malberg, ne rêve que d'une chose : intégrer l'ordre militaire et religieux des chevaliers teutoniques. Au cours de l'été 1338, il quitte Mayence et prend le premier navire en partance pour l'Estonie. Là, de terribles épreuves l'attendent, mais Lanz n'en aimera pas moins ce pays farouche dont ni l'évangélisation ni la force des armes n'ont su réprimer l'âme irréductiblement païenne. Aux prises avec les sortilèges qui émanent de ces contrées mystérieuses, le jeune homme se verra rapidement confronter aux survivances d'un autre âge. Sous l'égide de la belle et sensuelle Yrmeline, commencera alors pour lui un éprouvant parcours initiatique dont il ne sortira pas indemne, tant l'amour qu'il conçoit pour elle le dévore. D'où Yrmeline tient-elle ses effrayants pouvoirs ? Quelle étrange et dangereuse société secrète a réussi à infiltrer les rangs de l'ordre teutonique ? En tentant de démystifier le redoutable chef du Temple Noir, Lanz découvrira les vestiges d'une incroyable civilisation disparue et l'étonnant message que véhiculent les tablettes d'argile de l'antique Mésopotamie. Sans le savoir, le héros de cette aventure hors du commun pourrait bien déchaîner les forces incommensurables de notre très lointain passé. Mais, heureusement, le vaillant seigneur pourra compter sur l'aide de Petras, un astucieux petit garçon et celle d'un vieil érudit breton dont les connaissances sont pour le moins surprenantes, elles aussi ! Au fil de ses tribulations, Lanz finira par découvrir le plus extraordinaire secret de tous les temps...

     

    Mon avis :

     

    En recevant ce roman sur le Moyen Age, je m’attendais à ce que l’histoire se déroule en France, dans des régions habituellement citées, me permettant de raccrocher le récit à mes connaissances historiques. Que nenni !

    Nous voilà plongés au cœur de l’Estonie du 14e siècle. S’il y a bien une région d’Europe que je méconnais c’est celle-là. Il m’a donc fallu à maintes reprises faire appel à un ami pour comprendre ou découvrir certains faits. Merci Google.

    La lecture fut donc lente, dix jours, mais non rébarbative tant l’histoire est riche, agréable et bien écrite. L’épopée d’Yrmeline mêle habilement la romance, la vérité historique et le roman d’aventures. Les personnages foisonnant sont hauts en couleur et savamment décrits et on s’y attache dès les premières pages. Le sage Konwoïon et Yrmeline ne sont pas toujours faciles à suivre, tant leur érudition est pointue, mais leurs échanges sont toujours enrichissants. Ainsi ai-je découvert la civilisation sumérienne et ses légendes.

    Les émotions ressenties au fil du récit sont aussi très intenses. On passe de l’amour le plus pur à la haine féroce, de l’héroïsme à la bassesse la plus vile, de la foi sincère à d’abominables déviances où fanatisme et corruption se mêlent pour dominer les gens purs ou naïfs.

    L’écriture alerte donne du rythme à l’histoire et le vocabulaire d’époque, judicieusement choisi, apporte une dimension de véracité supplémentaire. Le style est beau, délicat et précis et la lecture n’en est que plus agréable.

    Enfin, au-delà du récit épique, l’auteur apporte une théorie nouvelle sur l’origine du monde. On adhère ou pas mais les éléments fondateurs qui nous sont ici révèlés ne peuvent laisser indifférents.

     

    Un premier roman très abouti qui fera date, j’en suis sûre. Un beau travail d’historien dans la préparation de l’écriture que la vulgarisation n’a pas du tout dénaturé.

    Je vous le recommande.

      

      

     

    Yrmeline ou le chant des pierres, Bleuette DIOT

     

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  • En ce 1er août, je me décide à rejoindre le challenge d’Opaline qui nous propose de lire au féminin. Ce challenge débuté en mars, le jour de la Journée Internationale des Femmes, survenait à un moment où j'étais déjà engagée ailleurs. Grâce à Anne, Depocheenpoche, je l’ai redécouvert et j’ai bien envie de me rattraper.

     

    Je me permets donc de placer le joli logo d’Opaline sur mes dernières lectures féminines, celles que j’ai particulièrement appréciées et que je souhaiterais vous faire découvrir.

     

    Bonnes lectures.

      

      

     

    Challenge "La plume au féminin"

      

      

     

     

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