• London Boulevard, Ken BRUENLorsque Mitch est libéré, après trois ans de cabane pour une bagarre dont il n'a gardé aucun souvenir, son pote Norton l'attend de pied ferme : appart, braquages, menus services... sa voie est toute tracée.

    Mais Mitch veut changer, vivre à l'honnête. Alors il se dégotte un boulot d'homme à tout faire chez une star déchue du théâtre, la fantasque Lillian Palmer, qui rêve de revenir sur les planches.

    Un temps, il braque, brique et couche avec sa patronne. Jusqu'au jour où son passé ressurgit avec violence.

     

    Mon avis :

     

    « London Boulevard » est un pastiche noir de Sunset Boulevard. Il vient aussi d’être adapté au cinéma avec Colin Farrell dans le rôle principal. Mais je ne l’ai pas vu.

    Entre sa sœur dépressive, son copain voyou déjanté et sa patronne fantasque qui refuse de vieillir, Mitch semble entrainer malgré lui dans un tourbillon infernal. Il voudrait rentrer dans le rang mais les événements semblent en décider autrement.

    Bien écrit, dans un style incisif qui fait mouche, truffé de références littéraires et musicales, ce roman noir pessimiste et sanglant tient en haleine et la chute inattendue est bien amenée. Il m’a cependant déçue car je l’ai trouvé excessif et caricatural.

     

      

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  • Meurtres entre soeurs, Willa MARSHOlivia et Emily grandissent dans l'Angleterre des années 50. La guerre a rendu veuf le père de l’une et la mère de l’autre, qui forment ensemble un nouveau couple. Seulement, « Mo » et « Pa » font un autre enfant. Ce sera une troisième fille, Rosie, leur préférée, pourrie-gâtée. Sentant le profit qu’elle peut tirer de la situation, Rosie, sous des airs innocents, est une vraie peste, pleine de malice, jalouse de ses deux grandes sœurs. Si jalouse et si sournoise qu’à l’adolescence, elle parvient, par de faux scandales à gâcher leurs espoirs de mariage.

    Plus tard, mariée à Rup, elle a une fille, Alice, junkie sans scrupule. Tous trois convoitent la maison familiale où Mo, Liv, Em et Pam vivent encore.

     

    Mon avis :

     

    Bien que je n’ai pas aimé le style – l’indicatif présent ne me plaît décidemment pas – l’histoire narrée ici m’a rapidement happée. Sarcastique, noir à souhait, ce roman plein d’humour se lit avec délectation.

    Le machiavélisme des enfants est jubilatoire et l’âge ne change rien à l’affaire. Malgré ça, ou à cause de ça, on se prend de sympathie pour ces fillettes et les malheurs qui leur arrivent et on espère avec elles que des lendemains plus heureux leur souriront.

    Ce court roman se déguste comme un petit gâteau à l’heure du thé.

     

      

    Meurtres entre soeurs, Willa MARSH

      

     

     

      

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  • Sculpteur sur étrons de mouches drosophiles, Jed Heuzamour se voit passer commande d’une série d’œuvres à exposer dans les jardins de Versailles. Préparant ce qu’il pressent être l’expo du siècle, il rencontre Michel Ouellebeurre car il souhaite le voir réaliser le catalogue de l’exposition.

     « La tarte et le suppositoire » a remporté le Prix Concours 2010.

     

    Mon avis :

     

    J’ai découvert par hasard cet ouvrage paru aux Editions de Fallois, chez mon libraire, coincé entre le dernier Amélie Nothomb et le roman de Melvil Poupaud.

    Remarquable d’a priori et truffé d’humour, ce pastiche est jubilatoire. En 43 pages, il nous dresse le portrait féroce d’une certaine intelligentsia littéraire et ose exprimer tout haut ce que beaucoup pensent tout bas. Il fallait en avoir l’audace. Il l’a eue.

    Jeux de mots acerbes, imitation du style alambiqué d’auteur à la mode, contre-sens, citations tronquées… tout y est.

    Un bijou de stylistique écrit d’une plume au vitriol que j’ai d’autant plus apprécié que je partage le ressenti de l’auteur.

    Fan de l’auteur en question, surtout ne lisez pas, au risque d’être outré. Pour les autres, foncez tant Michel Ouellebeurre  a du talent !

      

      

     

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  • Books on the BeachCajou, du blog de Plume Cajou, nous propose jusqu’au 21 septembre, un challenge bien sympathique. Il s’agit de prendre des photos de vacanciers en flagrant délit de lecture !

    Alors voici ce que ça donne. Si j'avais eu vent de ce challenge avant mon départ, j'aurais réalisé des photos plus précises.

      

       

    Books on the Beach

      

      

    Je lisais ce jour-là "Cadres noirs" de Pierre Lemaitre

      

      

          

      

      

    Books on the Beach   

    "La saga des Franc-Maçons" de Frédéric Lenoir

       

        

      

    Books on the Beach

      

      

      

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  • Contes et légendes : Carthage, Claude POUZADOUXDe la création de Carthage - grâce à la persévérance de sa reine, Didon -, jusqu'à sa destruction - après les nombreuses batailles contre les Étrusques, les Grecs et les Romains -, l'histoire de la civilisation phénicienne est marquée par son incroyable volonté d'expansion.

    Ces mythes nous permettent de revivre les aventures de ces peuples de la mer et de la brillante civilisation à laquelle nous devons notre alphabet.

     

    Mon avis :

     

    Rédigés dans une langue soignée et adaptée aux enfants de 10 ans et plus, ces contes et légendes sont très agréables à lire. D’une petite dizaine de pages, ils nous font découvrir les mythes fondateurs de la civilisation punique. On apprend comment les dieux se jouaient des mortels ou au contraire les ont aidés dans des entreprises un peu folles ayant amené cette civilisation à faire trembler Rome sur ses bases.

    L’auteure, Claude Pouzadoux, enseigne le grec et est donc particulière sensible à la transmission de l’Histoire de l’Antiquité. Chaque conte est joliment illustré d’un dessin en noir et blanc de François Roca.

    Lus sur les lieux mêmes de l’action, ces contes n’en ont pris que plus de saveur.

    Belle découverte de cette rentrée 2011 que je ne peux que vous recommander.

      

    Merci aux éditions Nathan  et à Samira Chauvin pour ce beau partenariat.

      

      

    Contes et légendes : Carthage, Claude POUZADOUX

     

     

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  • Qu'ont lu les Français cet été ?

     

    Selon Europe 1 qui relaie une info Ipsos/Livres Hebdo, les meilleures ventes de l’été sont : 

      

    Les livres des Français David Servan-Schreiber et Fred Vargas, de l'Américaine Kathryn Stockett et de l'Anglais S.J. Watson ont dominé les ventes cet été, selon le palmarès Ipsos/ Livres Hebdo du 27 juin au 14 août, publié jeudi en ligne par le magazine spécialisé.

     

    "On peut se dire au revoir plusieurs fois" du neuro-psychiatre David Servan-Schreiber (5e du Top 20 tous genres confondus, et premier sur la liste des essais)

    "L'armée furieuse" de Fred Vargas (6e, et en tête des romans)

    "La couleur des sentiments" de Kathryn Stockett (9e, et 2e sur la liste des romans)

    "Avant d’aller dormir", premier roman de S.J. Watson (15e, et 4e sur la liste des romans)

     

    Ces ouvrages, qui engrangeaient déjà de bonnes ventes avant l'été, se sont imposés pendant les vacances.

      

      

     

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  • Nouvelles chroniques de San Francisco, Armistead MAUPINAprès quelques mois, j’ai retrouvé avec plaisir les locataires du 28 Barbary Lane. Nous sommes à la veille de la St Valentin 1977 et Michaël, que Mary-Anne surnomme affectueusement Mouse, prend de grandes résolutions pour l’année à venir. Parviendra-t-il seulement à les tenir ?

    Mary-Anne a reçu de son ex-patron, Edouard Halcyon, une prime de 5000 dollars dont elle compte profiter. Elle s’offre une croisière sur le Pacific Princess et invite Mouse à l’accompagner. Ils ignorent encore qu’elle va changer le cours de leur vie.

    D’ailleurs, c’est la vie de tous les locataires qui va changer au cours de cette année. Des liens vont se créer, se renforcer ou se distendre. Des décisions importantes seront prises. La vie de chacun semble moins futile et plus heureuse. L’harmonie s’installe entre tous. Jusqu’à quand ?

     

    J’avais beaucoup aimé le premier tome de cette saga et davantage encore le deuxième. Les personnages nous sont connus et l’auteur s’attarde davantage sur certains d’entre eux, leur donnant un peu plus de densité. On entre plus vite au cœur de l’action et les péripéties s’enchainent.

    L’auteur maintient son style qui consiste à passer d’un personnage à l’autre et ces portraits croisés rythment le récit.

    Promis, je n’attendrai plus six mois pour les retrouver tous.

      

     

     

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