• Fées et princesses, GUDULEDans ces contes issus de différents pays, les jeunes filles aux longues chevelures sont éblouissantes et les princes charmants. Dans ces mondes enchantés, la bergère devient reine, la prisonnière est délivrée par un prince, les méchants sont punis, les gentils récompensés, les promesses sont tenues. De toute façon, les fées sont là qui veillent.

     

    Mon avis :

     

    Une jolie couverture rose, comme les aiment les petites filles, une belle illustration de François Roca qui nous présente ces princesses plus mûres que d’ordinaires, ce livre a tout pour plaire aux plus jeunes.

    Mais dès que vous commencez la lecture, vous tombez aussi sous le charme. Remise au goût du jour par Gudule, ces histoires ancestrales de paysanne devenant princesse, de crapauds se transformant en princes charmants, de fées, d’amoureux, de baisers…ont un goût d’éternité qui vous émerveille encore et toujours.

    Humour, émotion, fantaisie, drame, ces contes contiennent les ingrédients qui font de bons récits depuis la nuit des temps. Sous la plume alerte et précise de Gudule, ils nous enchantent littéralement.

    Un bain de jouvence bien agréable à savourer.

      

    Merci aux Editions Nathan pour cette découverte.

     

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  • 6e Festival international du Film Policier de Liège

    Après vous avoir parlé, en long et en large, du festival Quais du Polar de Lyon, je ne pouvais passer sous silence le 6e Festival international du Film Policier qui se déroule dans ma ville.

     

    Du 19 au 22 avril, huit films en compétition seront présentés au public et soumis à un jury de professionnels comptant notamment John Simenon, le fils de Georges, le réalisateur Robin Davis ou l’actrice Fanny Cottençon et placé sous la présidence d’Alexandre Arcady.

    Le festival propose aussi des avant-premières, une compétition de courts métrages et une de documentaires, ainsi que des séances pédagogiques.

      

    Avec le concours de la FNAC, un concours BD intitulé "SANG 9" a aussi été organisé et le gagnant recevra son prix dans le cadre du festival. Voir les candidats ici.

     

    En nouveauté cette année, une animation intitulée « Alimentaire mon cher Watson » et qui mêle gastronomie liégeoise, convivialité et codes du polar. Cinquante restaurants se sont prêtés au jeu.

     

    Bienvenue à vous, si vous avez la possibilité de passer par Liège. Vous ne le regretterez pas !

     

     

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  • Challenge Douce France

    Et un p’tit challenge de plus ! J’ai trouvé ce challenge bien sympa et en plus, il ne me demandera aucun effort. J’ai tout sous la main.

     

    Evy nous propose un challenge intitulé « Douce France ». Comme son nom l’indique, il suffit de lire des ouvrages d’auteurs français ou qui se déroulent en France. Cela complète à merveille le challenge « Voisins-voisines » chez Anne, puisque là, les livres français n’entrent pas en ligne de compte.

    Nous avons un an, d’aujourd’hui au 15 avril 2013 pour lire ces récits, quel que soit le genre. Mais pour corser un peu le tout, Evy a mis en place différents niveaux :

     

    Le challenge libre 

    Lire et chroniquer un ou plusieurs livres se passant en France et/ou écrit par un auteur français

     

    Le challenge Mont Saint-Michel 

    Lire et chroniquer 5 livres se passant en France et/ou écrit par un auteur français

     

    Le challenge Château de Versailles 

    Lire et chroniquer 7 livres se passant en France et/ou écrit par un auteur français

     

    Le challenge Tour Eiffel 

    Lire et chroniquer 10 livres se passant en France et/ou écrit par un auteur français

      

     

    Je m’inscris au niveau Château de Versailles, rien que pour le lieu qui m’a toujours fait rêver.

     

     

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  • Demain, demain. Nanterre, bidonville de La Folie, Laurent MAFFREEn 1959, Monique Hervo, travaillant au Service civil international, se rend à La Folie, un bidonville de Nanterre. Elle y découvre des centaines de familles de travailleurs immigrés, maintenus à l’écart de la société française. La plupart sont Algériens mais aussi Marocains et Tunisiens. Les conditions de vie sont cauchemardesques. Elle décide de s’installer au sein du bidonville et jusqu’en 1974, date à laquelle il sera rasé, elle aidera ces familles, comme écrivain public, soutien scolaire pour les enfants, assistante sociale à l’occasion… Par la tenue d’un journal quotidien, par ses reportages photographiques, ses interviews enregistrées sur son magnétophone, elle sera le témoin de ce pan de l’Histoire de France, pour qu’il ne tombe pas dans l’oubli. La deuxième partie de l'ouvrage ici, présente un dossier constitué de photos et de témoignages, recueillis par Monique Hervo 127 rue de la Garenne. Seule adresse officielle de ces 1500 habitants.

     

    Aidé de ces précieux documents, Laurent Maffre a imaginé « Demain, demain. Nanterre bidonville de La Folie. 1962-1966 ». Il retrace, durant quatre ans, la vie de la famille Saïfi, une famille ordinaire. Le père, Kader, ouvrier dans la construction employé à La Défense, travaille aussi après journée dans un garage pour pouvoir faire venir sa famille d’Algérie.

    La France, en pleine relance économique liée à la reconstruction, favorise alors l’immigration pour jouir d’une main d’œuvre bon marché. Mais personne n’a pensé au logement !!

    La femme de Kader, Soraya, et leurs deux enfants, le rejoignent bientôt, imaginant vivre dans un bel appartement. Quel cauchemar quand Soraya découvre que son quotidien se passera désormais dans un baraquement sans fenêtre, sans eau et sans électricité. Au prix d’immenses sacrifices, ils n’auront de cesse de lutter contre leurs conditions de vie inhumaines pour que leurs enfants puissent s’instruire et se soigner et pouvoir un jour leur offrir un logement décent.

     

    Ce roman graphique est une merveille en tant que témoignage sur le vif d’une époque douloureuse dont personne ne semble vouloir se souvenir aujourd’hui. Les dessins en noir et blanc sont le support visuel idéal pour raconter cette histoire, cette vie où tout est gris et sombre, sale et mal odorant.

    Le trait précis et vif de l’auteur suffit à faire passer émotions et sentiments. Pas de dialogues inutiles, les dessins vont déjà à l’essentiel.

     

    Ce récit social et historique est un petit bijou de concision et d’humanité. Pas de pamphlet, pas de critique moralisatrice, pas de pathos mais l’accompagnement d’une famille dans son combat quotidien. Ce récit est touchant, fort et humble à la fois. Engagé aussi, dans ce 21e siècle où la xénophobie revient en force et où les conditions de vie des marginaux sont de plus en plus insoutenables.

      

    Merci à Babelio qui m'a fait parvenir cet ouvrage des éditions Actes Sud via Masse Critique. Et merci à cette maison d'édition qui n'en finit pas de me ravir. 

     

    A voir, ce reportage d’Arte qui donne vie au roman graphique de Laurent Maffre à travers les archives audio de Monique Hervo.

    http://bidonville-nanterre.arte.tv/ 

     

      

     DEMAIN,DEMAIN. Nanterre, bidonville de La Folie, Laurent MAFFREDEMAIN,DEMAIN. Nanterre, bidonville de La Folie, Laurent MAFFRE

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  • Hommage à Robert Doisneau

    Hommage à Robert DoisneauHommage à Robert Doisneau

    Il y a cent ans, naissait Robert Doisneau. Lui qui savait si bien capter les petits détails du quotidien.

      

      

      

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  • UNe douce flamme, Philip KERR1950. À la fin de La Mort, entre autres, embarqué sous un faux nom pour l’Argentine avec Adolf Eichman, Bernie Gunther va y retrouver le gratin des criminels nazis en exil. Ayant révélé sa véritable identité au chef de la police de Buenos Aires, il constate que sa réputation de détective l’y a précédé. Une jeune fille est assassinée dans des circonstances atroces, et Bernie se dit que cette affaire ressemble étrangement à une enquête non élucidée qui lui avait été confiée lorsqu’il était flic à Berlin sous la république de Weimar. Soupçonnant l’un des très nombreux nazis réfugiés dans sa ville, le chef de la police, sollicite l’aide de Bernie qui accepte sans grand enthousiasme. Une série de flash-back nous ramènent à Berlin en 1932, éclairant les progrès de ses investigations, qui posent d’embarrassantes questions sur les rapports entre le gouvernement de Peron et les nazis.

     

     

    Mon avis :

     

    Quand les partisans d’Hitler l’écoutaient parler, ils sentaient en eux une douce flamme les envahir.

    Partant de cette réflexion, Philip Kerr nous replonge dans les turpitudes de la Guerre et de l’après Guerre. Bernie, muni d’une nouvelle identité, arrive en Argentine où Juan Peron accueille les damnés de la terre. Très vite, les autorités lui confient une enquête.

    Alternant le présent, 1950 à Buenos Aires, et le passé 1932 à Berlin, Philip Kerr nous décrit la montée du nazisme et des idées fascistes dans une Allemagne appauvrie par la Grande Crise et en proie à une dérive morale incontrôlable semble-t-il. La misère a jeté sur les trottoirs ceux qui tentent simplement de survivre, la prostitution et la corruption règnent en maîtres, la criminalité augmente et la police ne sait plus où donner de la tête.

    A Buenos Aires, les anciens nazis se refont une vertu, qui tentant d’oublier le passé, qui cherchant à en perpétrer le souvenir. Quant au président dictateur, autoritaire et démagogue à la fois, il apparaît sous un jour que je ne connaissais pas et qui, s'il est avéré, ne fait qu'accentuer l'image que j'en avais. 

    Bernie, lui, reste le même, jouant cependant un peu moins de ses remarques acerbes et cyniques car il n’est pas bon d’afficher ouvertement ses idées dans ce pays guère plus démocratique que l’Allemagne nazie.

     

    Cinquième tome des aventures de Bernie Gunther, ce roman est mené tambour battant, comme d’habitude. Je craignais un peu de quitter l’Europe et l’ambiance créée par Kerr mais cette plongée en Amérique du Sud est passionnante. Je salue au passage le traducteur Philippe Bonnet qui rend si bien la précision de la langue et les descriptions minutieuses de l’auteur.

    Les histoires s’entrecroisent, les fils se tissent pour nous donner un récit rance et nauséabond comme les souvenirs édulcorés des nazis que côtoie Bernie ou la vie dépravée des richissimes Argentins. La découverte de cette période historique pas si lointaine est fascinante et le rythme enlevé. On ne s’ennuie jamais.

    Philip Kerr réussit le pari de nous reparler de la montée du nazisme tout en abordant un pan de l’Histoire qu’il n’avait pas encore soulevé dans ces récits précédents. Il nous fait aussi découvrir les années cinquante en Argentine, moins connues par les jeunes générations et sa version du rôle joué par le président Peron et son épouse dans l’histoire du nazisme. S'il est exact qu'Eichmann, Mengele et d'autres aient trouvé refuge en Argentine, les historiens ne sont, en effet, pas tous d'accord sur l'antisémitisme du couple Peron. Golda Meir, en personne, ne visita-t-elle pas les Peron en 1951 en remerciement des dons faits au tout nouvel état d'Israël ? Par contre, les événements tragiques précédant leur arrivée au pouvoir sont bel et bien prouvés.

    Là est aussi une des qualités des romans de Philip Kerr, ils parviennent à nous intéresser à l'Histoire et à nous pousser à en savoir plus.

      

    Un roman qui peut se lire séparément mais je ne peux que vous conseiller de commencer l’histoire de Bernhard Gunther par le début.

      

    UNe douce flamme, Philip KERRUNe douce flamme, Philip KERR

      

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  • La mélancolie des corbeaux, Sébastien RUTESLes Lions sont dans Paris! Et ils commencent à s’en prendre aux humains. Les animaux savent bien que pour continuer à vivre en bonne intelligence avec les hommes, ils doivent bien se garder de les attaquer et les déranger, sous peine d’extermination massive. Le Conseil des Animaux de Paris se résout à faire appel à Karka le Corbeau freux, vieux détective oublié et solitaire, qui coule des jours mélancoliques dans son arbre, en quête de réponses à ses interrogations métaphysiques.

     

    Mon avis :

     

    On retrouve dans ce roman tous les ingrédients du polar : des meurtres, des corps qui disparaissent, un tueur en série… Oui mais voila, les tueurs sont des lions arrivés à Paris, on ne sait pas très bien comment ni pourquoi ; l’enquêteur est un corbeau et d’autres animaux gravitent autour de l’enquête.

    Le genre fait penser, bien sûr, à la Ferme des animaux d’Orwell.

    Le corbeau est commandité par les humains qui s’inquiètent de ces cadavres humains et du risque de déséquilibre qui pourrait arriver entre les diverses classes animales.

     

    A la fois polar et récit urbain avec des relations humaines ou animalières très riches, cette histoire est finement écrite. Le style est léché, la maîtrise stylistique est remarquable et les réflexions philosophiques du Corbeau méritent qu’on s’y attarde tant elles sont profondes.

    Où le genre animal jette un regard lucide sur ses difficultés, ses faiblesses et ses rapports aux hommes.

     

    Un livre bien écrit et original mais déroutant.

      

      

    La mélancolie des corbeaux, Sébastien RUTESPublié ce 12 avril en hommage à Hubert Nyssen

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