• Swap marque-page

      

    Harmo nous propose, pour une deuxième édition, de réaliser un swap de marque-page. Elle nous propose d’échanger 5 marque page, ou plus selon nos envies, et un petit cadeau pour notre binôme. Le premier échange que j’avais fait avec Opaline m’avait enchanté, je me suis donc inscrite pour cette seconde édition. C’est Snoopixi qui sera mon binôme. L’envoi des colis se fera le 7 novembre et je vous présenterai alors le mien, dès réception.

     

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  • Défendre Jacob, William LANDAYDepuis vingt ans, Andrew Barber est procureur adjoint du comté de Massachusetts. Admiré par ses pairs pour sa combativité au tribunal, respecté de la communauté, il est aussi un père de famille heureux, veillant sur sa femme Laurie et leur fils Jacob. Quand un crime atroce secoue la quiétude de sa petite ville, c’est la foudre qui s’abat sur lui : son fils de 14 ans est accusé du meurtre d’un camarade de classe. Andrew ne peut croire à la culpabilité de Jacob et va tout mettre en œuvre pour prouver son innocence. Mais à mesure que les indices à charge s’accumulent et que le procès approche, certaines révélations surgies du passé sèment le doute et menacent de détruire son mariage, sa réputation et sa foi en la justice. Le dos au mur, Andrew devra faire face au pire dilemme de sa vie : choisir entre la loyauté et la vérité pour défendre cet adolescent qu’il connaît si mal.

    Mon avis :

    Voilà un thriller qui tient toutes ses promesses. Au fil des pages, la tension monte pour atteindre son paroxysme vers la fin du livre. Un crime, une enquête, un procès. Ce dernier étant l’élément essentiel du récit. Presque tout se joue au tribunal, toutes les pièces du puzzle s’y imbriquent, tous les protagonistes s’y dévoilent. Par un effet de va-et-vient entre le tribunal et la vie de famille, on observe comment chacun réagit face à l’impensable, à la peur, aux regards des voisins, des amis. On sent que la vie de cette famille se fissure et ne sera plus jamais la même quelle que soit l’issue du procès. On peut dire que l’auteur maîtrise finement la psychologie de ses personnages. Rien n’est laissé au hasard, aucune phrase n’est prononcée en vain. Les indices sont semés au fil du livre et permettent lentement à l’histoire de prendre toute son ampleur.

    Si vous êtes passionnés par les affaires judiciaires, ce livre est pour vous. Un scénario précis, juste, des dialogues ciselés, des références intéressantes… l’auteur nous plonge dans la réalité même d’un système redoutable quoique précaire. Et au passage, il assène quelques remarques critiques sur ce système judiciaire américain, hautement politisé (les procureurs ne sont-ils pas élus après campagne ?).

    Malgré la gravité des faits, l’horreur de la mort d’un enfant et la menace qui pèse sur un autre, le présumé coupable, on découvre une procédure sommaire, des petits arrangements avec la vérité et les implications de magistrats mus par d’autres raisons que la recherche de la Vérité. On se rend compte comme il est difficile d’avoir droit à un procès impartial, basé sur des faits et des preuves observables. Le génie de William Landay est de ne pas tomber dans le piège du récit stéréotypé du héros seul contre tous où le procès se terminerait dans l’émotion du public et le happy end facile. Il traite son sujet avec sincérité rendant son histoire très crédible et donc terrible.

    Un grand merci aux Editions Michel Lafon pour cet envoi.

      

     

     Défendre Jacob, William LANDAYDéfendre Jacob, William LANDAYDéfendre Jacob, William LANDAY

     

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  • Ru, Kim THUYRu est le récit d’une réfugiée vietnamienne, un boat people dont les souvenirs deviennent prétexte tantôt à l’amusement, tantôt au recueillement, oscillant entre le tragique et le comique, entre Saigon et Granby, entre le prosaïque et le spirituel, entre les fausses morts et la vraie vie.

    Mon avis :

    Ce roman m’a été offert par mon amie québécoise. C’est une histoire qui l’a émue, touchée et qu’elle voulait partager avec moi. L’histoire d’une femme voyageant à travers ses souvenirs, dans un désordre organisé. A petites touches sobres, elle nous conte son enfance à Saigon dans un milieu aisé et intellectuel, auprès d’une mère aimante mais distante et autoritaire. Puis viendra l’ère communiste dans le Sud-Vietnam, la peur, les humiliations, la fuite en boat people jusqu’à l’arrivée en Malaisie et enfin la vie au Québec et le choc des cultures.

    En vietnamien, « ru » signifie berceuse. Le récit de Kim Thûy nous berce effectivement par sa plume musicale et poétique. Ses très courts chapitres s’égrènent comme les couplets d’une mélopée qu’une mère chantonnerait pour rassurer ses enfants. Elle nous y retrace sa vie et celle de son pays au fil d’anecdotes, de rencontres, de souvenirs où tous nos sens sont sollicités. On a le cœur qui se soulève à l’évocation des conditions d’hygiène dans le bateau, on entend les pleurs étouffés, le bois qui craque ; on perçoit les senteurs des marchés ou de la cuisine ; les couleurs de la flore, d’un coin de ciel ou du sol boueux du camp de réfugiés ; on frisonne aux premiers flocons d’hiver…

    L’auteure rend hommage à sa famille, à ses ancêtres, à sa première institutrice. A ceux qui ont fait d’elle ce qu’elle est aujourd’hui. Chaque rencontre révèle des joies ou des craintes, des blessures ou une infinie tendresse.

    C’est un superbe roman sur l’exil, sur la vie et sa fragilité mais aussi sur la force. Un roman qui parle de mémoire, de racines et d’avenir. Un récit d’une grande délicatesse et d’une réelle beauté.

    Merci Sylvie. 

     Ru, Kim THUYRu, Kim THUY

     

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  • Clues : Cicatrices, MARAFraîchement débarqué de province, Hawkins est envoyé faire ses armes dans un poste au coeur du quartier de Whitechapel. Il y rencontrera une jeune femme, servante au Mill, un bouge de Whitechapel, et prénommée Mylena.

    Mon avis :

    Cet ouvrage retourne à la genèse de l’histoire pour mieux nous en faire comprendre les arcanes. Nous sommes en 1872. L’agent Hawkins s’intéresse déjà aux prémices de l’entomologie mais il est un tout jeune agent, un peu gauche. Il est nommé à Whitechapel, un quartier de brigands, de coupe-jarret et de prostituées où son intégrité et sa détermination vont en étonner plus d’un. Admiré de ses supérieurs, il dérange la bande des Red Arrows qu’il fréquente sans le savoir, tout épris qu’il est de la jeune serveuse Mylena.

    Cet épisode nous permet de mieux appréhender le personnage, de le cerner. Son côté taciturne, détaché et froid s’explique un peu. Sa rencontre avec la mère d’Emily aussi. Elle est d’ailleurs plus présente qu’Hawkins dans cet opus. Mais alors que cela devient palpitant… le récit s’interrompt. Il ne reste qu’à attendre la parution du quatrième épisode pour enfin, peut-être, avoir toutes les cartes en main.

    Le scénario reste bien construit et intriguant. Mais avec ce retour en arrière, mieux vaut avoir l’histoire des albums précédents bien en tête en débutant la lecture. Dans les dessins, on retrouve aussi le souci du détail que j’avais déjà apprécié dans les premiers albums. Ainsi quand nous sommes dans la taverne, Mara a choisi des tons automnaux allant de l’ocre au marron en passant par l’orangé, les rues de Londres sont gris bleuté et les maisons bourgeoises lie de vin. A chaque lieu son ambiance, son atmosphère et sa réalité. Même l’attitude des personnages, les postures, les gestes, tout concourt à rendre l’atmosphère du Londres victorien palpable et réelle.

    En fin d’album, Mara nous propose même un carnet de croquis où s’exposent ses recherches pour donner aux personnages une expressivité maximale. J’aime vraiment beaucoup son coup de crayon.

      

    Vous trouverez les commentaires des albums précédents ici et .

     

     

     

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  •  Crimes, Ferdinand VON SCHIRACHCrimes est un recueil de nouvelles relatant onze affaires criminelles stupéfiantes. Pour son auteur, Ferdinand von Schirach, avocat de la défense à Berlin depuis une quinzaine d’années, le monstrueux fait partie du quotidien. Mais si les faits rapportés sont bien réels, l’écrivain brouille les pistes et nous introduit dans un monde fictionnel aussi fascinant qu’inquiétant. La violence des crimes est sublimée par le laconisme d’un style presque chirurgical dont le mystérieux pouvoir d’attraction hypnotise le lecteur. Mais au-delà de la force spectaculaire d’une prose glaçante, ces récits criminels témoignent d’une compréhension aiguë des motifs psychologiques des criminels.

    Mon avis :

    Tout d’abord merci à Alex qui m’a fait parvenir cet ouvrage suite au concours qu’elle a réalisé sur son blog et que j’ai remporté. J’en suis doublement heureuse car j’ai beaucoup apprécié ce recueil de nouvelles, toutes tirées de faits divers réels, selon l’auteur, et mettant en scène des gens ordinaires.

    Dans chaque nouvelle, Ferdinand von Schirach fut l’avocat d’une des parties présentes et nous donne l’impression de vivre ces histoires de l’intérieur. Passant de la 3e à la 1e personne au gré du récit, il nous décrit les faits avec une économie de mots et sans s’appesantir sur les émotions. Il va droit au but, ne s’embarrasse pas de détails inutiles. Chaque description a un but, un rôle à jouer dans l’histoire. L’écriture est froide, directe et plonge le lecteur dans des histoires sordides, mystérieuses ou étonnantes se déroulant presque toutes à Berlin ou dans ses environs.

    L’intérêt de cet ouvrage qui sort de l’ordinaire est le point de vue de la justice que nous donne l’auteur. On aimerait cependant qu’il soit plus développé. Ces nouvelles  se lisent comme des reportages, du journalisme d’investigation. Le style n’est pas vraiment littéraire mais il est vivace et se lit facilement. En fait, l’auteur prend du recul par rapport à ces affaires et laisse au lecteur le soin de se faire sa propre opinion.

    Des onze nouvelles, mes préférées sont la première et la dernière sans doute placée là car elles sont les plus percutantes. Un bon moment de lecture que devrait apprécier les amateurs du genre.

     

    Crimes, Ferdinand VON SCHIRACH

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  • La lignée, Guillermo DEL TORO, Chuck HOGANDepuis son atterrissage à l'aéroport de JFK à New York, un avion en provenance de Berlin ne répond plus à la tour de contrôle. Le spectacle qu'Éphraïm et son équipe d'épidémiologistes découvrent à bord a de quoi glacer le sang : tous les passagers, sauf quatre, sont morts, en apparence paisiblement. Ont-ils été victimes d'un attentat au gaz ? D'une bactérie foudroyante ?

    Lorsque, le soir même, deux cents cadavres disparaissent des morgues de la ville, Éphraïm comprend qu'une menace sans précédent plane sur New York. Lui et un petit groupe décident de s'organiser. Et pas seulement pour sauver leurs proches, car c'est la survie de l'humanité tout entière qui est en jeu....

    Mon avis :

    En ce mois d’octobre, le Club de Lecture a décidé de choisir une lecture proche du thème d’Halloween. Et c’est « La lignée » qui a été plébiscité.

    A priori, je ne lis pas ce genre de littérature. Mais participer à un club de lecture, c’est aussi se laisser bousculer dans ses habitudes. Alors je m’y suis plongée corps et âme. Le début est attrayant. Cet avion dont les passagers sont quasiment tous morts sans raison apparente, cela me plaisait bien. Les interrogations, les descriptions scientifiques et médicales… me rappelaient un peu « Les Experts » ou « Bones » et ce n’est pas pour me déplaire. Cette lente mise en place est finalement ce qui m’a plu le plus car elle relevait du thriller ou du polar et non du genre horreur-fantastique. Je voyais bien où l’auteur voulait m’emmener mais... Et puis…

    J’ai tenu plus de 300 pages, poussée par la curiosité et une écriture qui se lit comme un scénario. Mais l’arrivée du surnaturel et les clichés du genre m’ont fait perdre toute envie de poursuivre. Malgré tout, je me suis accrochée quelques chapitres encore, jusqu’à ce que la police scientifique accepte d’entendre le vieux Setrakian dont elle se gaussait au départ. Et puis, j’ai décroché. Le virus-vampire responsable du carnage, les méchants-pas beaux, féroces et contagieux, le sombre Maître des Ténèbres… c’était plus que je ne pouvais en supporter.

    Je pensais pourtant que je pourrais peut-être me laisser séduire, Guillermo Del Toro étant une référence cinématographique (scénariste du célèbre « Labyrinthe de Pan » ou « Hellboy » et de« Bilbo le Hobbit » qui sort prochainement…). Mais force est de constater que son style n’est pas au point. J’ai eu l’impression de parcourir un scénario où se succèdent une suite de faits interpellants mais j’ai regretté qu’aucune réflexion ne vienne soutenir leur enchaînement afin de rendre le propos plus consistant. Peu d’originalité au final, ce virus me rappelant singulièrement celui qui anéantit New York dans « Je suis une légende ».

    Bref, une lecture inachevée qui ne m’a pas réconciliée avec les vampires.

     

    La lignée, Guillermo DEL TORO, Chuck HOGAN

     

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