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    Le temps des challenges

    Ce doit être l’été qui nous inspire. Des challenges fleurissent un peu partout.

    Je ne participerai pas aux challenges ci-dessous mais je leur fais bien volontiers de la publicité. Peut-être inspireront-ils certains d’entre vous.

     

    Chez Métaphore, un challenge sur la vieillesse. Un sujet émouvant que j’aurais volontiers fait mien si j’avais eu ce qu’il fallait dans ma PAL.

     

    Chez Itzamna, pour fêter le 300e anniversaire de la naissance de Jean-Jacques Rousseau, le 28 juin 2012, nous trouvons un challenge sur cet écrivain philosophe.

      

    Chez La Part Manquante, un challenge intitulé "100 pages" et qui consiste à lire des roman de 150 pages maximum.

     

      

    Et puis, je vous rappelle…

     

    Chez Cajou, un défi photographique, Books on the Beach.

     

    Et le mien, ci-dessous, Ich bin ein Berliner.

      

     

    Bonnes lectures cet été !

     

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  • L'enfant aux cailloux, Sophie LOUBIEREElsa Préau est une retraitée bien ordinaire. De ces vieilles dames trop seules et qui s'ennuient tellement - surtout le dimanche - qu'elles finissent par observer ce qui se passe chez leurs voisins. Elsa, justement, connaît tout des habitudes de la famille qui vient de s'installer à côté de chez elle. Et très vite, elle est persuadée que quelque chose ne va pas. Les deux enfants ont beau être en parfaite santé, un autre petit garçon apparaît de temps en temps - triste, maigre, visiblement maltraité. Un enfant qui semble l'appeler à l'aide. Un enfant qui lui en rappelle un autre... Armée de son courage et de ses certitudes, Elsa n'a plus qu'une obsession : aider ce petit garçon qui n'apparaît ni dans le registre de l'école, ni dans le livret de famille des voisins. Mais que peut-elle contre les services sociaux et la police qui lui affirment que cet enfant n'existe pas ? Et qui est vraiment Elsa Préau ? Une dame âgée qui n'a plus toute sa tête ? Une grand-mère souffrant de solitude comme le croit son fils ? Ou une femme lucide qui saura croire à ce qu'elle voit ?

     

    Mon avis :

     

    Ce drame psychologique m’a tenté dès que j’en ai lu le résumé apéritif. Un zest de suspens, un soupçon de voyeurisme, une rondelle d’originalité, un trait d’histoire de famille… il avait tout pour me plaire. Et il m’a plu.

    Ce récit est tour à tour intimiste, dramatique, humoristique…

    Il dresse en tout cas, un beau portrait de femme, puisqu’il nous relate, par petites touches impressionnistes, la vie d’Elsa. Une femme forte, autrefois, en proie à la violence ordinaire, à la solitude, à ses petites manies, à la vieillesse et à la maladie. Sans aucun pathos, sans apitoiement, il parvient à émouvoir et à secouer le lecteur, installant crescendo un suspens qui fait froid dans le dos. Elsa est-elle folle ? A-t-elle des hallucinations ou est-elle simplement manipulatrice ? Obstinée, vieillissante et défaillante aussi, elle n’aura de cesse de convaincre son entourage qu’elle n’est pas sénile, qu’elle n’a rien inventé.

      

    Au fil des pages, on passe par toute une gamme de sentiments avant d’être retourné de manière magistrale par des rebondissements qu’on n’avait pas vu venir.

    Un roman noir, d’une grande tendresse et une écriture efficace qui tient en haleine jusqu’au bout.

     

      

     L'enfant aux cailloux, Sophie LOUBIEREL'enfant aux cailloux, Sophie LOUBIERE

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  • Azami, Le coeur en deux, Marc CANTIN et IsabelC'est les vacances pour Azami. Cette jeune Japonaise de 14 ans qui vit avec sa grand-mère un peu sorcière a plein de projets en tête. Mais voici que son père, qu'elle ne voit que très rarement, lui propose un voyage en France chez des amis franco-japonais !

    Pour Azami, c'est le choc des cultures. Les cheveux verts de Myo, la fille des amis de son père, forment un drôle de contraste avec ses habits d'enfant sage. Et les sortilèges de sa grand-mère sont une bien piètre protection contre les "pièges" de la vie française ! Comble de malchance, voici qu'Azami tombe amoureuse du petit ami de Myo…

     

    Mon avis :

     

    Azami, fleur de chardon en japonais, est une jeune fille ordinaire, avec ses préoccupations d’adolescente, ses premiers émois amoureux, ses rêves… Mais elle est avant tout Japonaise.

    Elevée par sa grand-mère depuis la mort de sa mère quand elle était encore bébé, Azami a grandi à la campagne, sur le mont Kaïdo. Elle se sent perdue, les rares fois où elle se rend à Tokyo. Alors quand son père l’invite à le suivre à Paris, c’est un peu la panique derrière l’enthousiasme. Comme trouver des repères dans une grande ville, européenne, à la culture si différente. Elle risque de passer pour une petite paysanne sans intérêt.

     

    Ce récit pour jeunes de 11-12 ans est avant tout prétexte à parler de la culture japonaise. Au fil des pages, on apprend certaines choses sur l’éducation, ce qui se fait et ce qui ne se fait pas en société, sur la réserve des Japonais, sur le rituel du thé, les croyances… L’arrivée d’Azami à Paris provoquera un choc. Il faudra qu’elle s’adapte et se fasse accepter, qu’elle comprenne aussi les réactions spontanées de ses hôtes aux antipodes de sa propre culture. Un appel à l'accueil des différences ?

     

    Ce roman est idéal pour de jeunes lecteurs qui s'attacheront aisément à l’héroïne et auront envie de découvrir ses pérégrinations françaises. Il ouvre de nouveaux horizons et permet de mieux appréhender la diversité culturelle. Même si les croyances et les rites ne sont que superficiellement décrits, ils donnent une idée des traditions ancestrales nippones et on a envie d’en découvrir davantage ensuite. Je pense que c’est l’intérêt de ce roman, donné envie de mieux connaître le Japon, sa culture, son mode de vie. Le récit en lui-même est trop court pour aller au fond des choses, ce qui est un peu dommage. Mais il s’adresse avant tout à de jeunes lecteurs.

    L’écriture simple et légère, sans tournures de phrases alambiquées leur plaira sûrement. Elle aurait pu, cependant, être un peu plus travaillée. Je regrette aussi qu’un lexique ne reprenne pas les termes japonais en fin d’ouvrage. Quelques mots d’explication auraient parfois été les bienvenus.

     

    Un chouette roman pour introduire une leçon sur le Japon ou amorcer un débat sur l’éducation, le mode de vie...

      

    Je l'inscris dans le challenge Petit Bac, catégorie prénom.

      

    Azami, Le coeur en deux, Marc CANTIN et Isabel

     

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  • Nouveau challenge ! Ich bin ein Berliner !

    En lisant les romans de Philip Kerr, je suis tombée sous le charme de Berlin, la cité d’avant-guerre. J’ai parcouru des archives photos, visionné des documentaires pour me faire une idée de ce que cette ville avait pu être.

    Il y a deux mois, le guide « Berlin, art et architecture » a attiré mon regard. En le feuilletant, j’ai su qu’il fallait que je m’y rende un jour. Ce sera chose faite dans quelques semaines.

    Alors, c’est tout naturellement que j’ai eu l’idée de vous proposer un challenge sur Berlin.  

     

    Le but ? 

    Lire au moins trois récits dont l’action se déroule à Berlin et/ou qui contiennent le nom de la ville dans le titre. Partager ensuite sa lecture via un billet et un lien sur mon blog, pour faire découvrir à d’autres le livre lu.

     

    Inscriptions ?

    Dès aujourd’hui et jusqu’au 31 août, pour me faciliter la tâche.

    Rédigez un billet sur votre blog puis communiquez-moi le lien.

     

    Durée ?

    Du 15 juin 2012 au 15 juin 2014. Je sais par expérience que, lorsqu’il n’y a pas de limite, on finit par oublier le challenge. Mais je la souhaite suffisamment souple pour ne pas vous décourager.

     

    Petit plus :

    J’accepte les billets portant sur des lectures faites auparavant, postérieures au 15 juin 2011.

     

    Vous trouverez ci-joint, une liste non exhaustive de romans entrant dans ce challenge. Mais j’espère que vous nous en ferez découvrir d’autres.

    Les dates entre parenthèses indiquent l’époque à laquelle se déroule l’histoire.

     

     

    Lire la suite...

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  • Quand les jeunes lisent et commentent...

    Ne vous étonnez pas, si vous passez sur mon blog ces jours-ci, de voir tant de nouveaux commentaires.

    Mes élèves devaient lire un des romans présentés sur ce blog pour l’examen. Outre l’analyse, ils avaient pour consigne de rédiger un commentaire critique argumenté de leur lecture. Ils l’ont presque tous fait. 

    A vous de voir...  J

      

      

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  • Les heures silencieuses, Gaëlle JOSSEA l'heure où mes jours se ternissent comme un miroir perd son tain, le besoin de m'alléger de ce qui m'encombre devient plus fort que tout. Je garde l'espoir, naïf peut-être, qu'un tel aveu sera comme l'amputation d'un membre inguérissable qui, pour douloureuse qu'elle soit, permet de sauver le reste du corps." Tout paraît à sa juste place dans la vie de Magdalena, épouse de Pieter Van Beyeren, administrateur de la Compagnie des Indes orientales à Delft. Rigoureuse, maîtresse d'elle-même, elle aurait pu succéder à son père. Mais le commerce est réservé aux hommes. Sa place est au foyer. Magdalena doit se limiter à cet espace intérieur, où elle a souhaité se faire représenter à son épinette, de dos. Un décor à secrets, que son journal intime dévoile.

     

    Mon avis :

     

    Un court roman, très court, qui raconte en mots choisis et dans un style irréprochable la vie d’une bourgeoise hollandaise au 17e siècle. Ecrivant son journal intime, Magdalena couche sur papier ses souvenirs d’enfance,  son mariage, sa vie de femme et de mère, ses secrets et ses aspirations.

    En quelques brefs chapitres, l’histoire prend de la profondeur et l'auteure nous joue une partition littéraire d'une noble élégance. Elle nous plonge dans l’atmosphère de Delft, au siècle d’Or, dans un milieu d’armateurs et de marchands et dresse un portrait de société où la femme n’a qu’un rôle subalterne, étant avant tout épouse et mère.

    Ses heures silencieuses sont matinales, celles où les enfants dorment encore dans la maisonnée, où la lumière est douce laissant espérer un jour neuf, plein de promesses. Alors Magdalena peut s’asseoir à son bureau et goûter au calme de l’introspection qui lui permet de faire le point sur sa vie de femme de 36 ans. Une vie presque au terme, déjà, où l’on sait que les belles années sont derrière soi…

      

    Inspiré du tableau d’Emmanuel de Witte, Intérieur avec une femme jouant de l’épinette (que l’on peut admirer à Montréal) ce roman délicat est une merveille de concision et de finesse. Une sorte de dentelle de Bruges. Tout est dit en peu de mots, et très bien dit.

     

    Merci à Anne qui m’a donné envie de lire ce roman. Vous pouvez retrouver son avis ici ainsi que celui de Chaplum et Noukette.

      

     Les heures silencieuses, Gaëlle JOSSELes heures silencieuses, Gaëlle JOSSE

     

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  • Le mardi sur son 31

    "Depuis le grand fauteuil du salon, genoux serrés sous sa robe en lainage lilas, elle semblait prier, les coudes repliés, observant les doigts de Martin déchirer l’emballage de son premier cadeau. En découvrant l’encyclopédie, l’enfant pâlit."

     

    L’enfant aux cailloux, Sophie Loubière

     

      

    Elsa et Martin s’aiment mais ne se comprennent pas. Depuis toujours, mère et fils ont de la peine à communiquer et à se témoigner de l’affection. Avec le temps, les choses ne vont pas s’arranger…

     

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