• Montreuil à l'étoffe des héros.Cette année, le thème du Salon du livre jeunesse à Montreuil est « l’étoffe des héros ». Indémodables depuis l’Antiquité, les héros peuplent depuis toujours les livres appréciés des enfants. Doubles d’eux-mêmes, ils les entraînent dans un monde merveilleux, les font voyager par des chemins semés d’embûches que le héros franchit au péril de sa vie.

    D’Ulysse à Naruto, en passant par Robinson, Gulliver, Mowgli, Heidi, Alice, Peter Pan, Matilda, Ewilan… ils aident chaque génération d’enfants à devenir adultes et chaque adulte à retrouver les sensations de son enfance.

    Il y avait foule ce samedi au Salon, jeunes enfants, adolescents, adultes… chacun prenant plaisir à rencontrer ses héros, qu’ils soient de papier ou parents de ceux-ci. Quel plaisir de déambuler dans les allées et les stands, de feuilleter des albums, des livres, de les lire, de faire la file pour rencontrer un auteur ou un illustrateur, d’entamer la conversation avec d’autres lecteurs, d’autres passionnés, de rencontrer des amies blogueuses et des attachées de presse et d’échanger quelques mots…

    Montreuil a l'étoffe des héros.

    Le plaisir de ce salon est de retomber en enfance l’espace d’une journée ou d’un week-end, de retrouver des sensations, des émotions oubliées. Ce salon c’est une aventure qui nous sort du quotidien et rompt avec la routine. C’est en tout cas le dépaysement garanti.

    Je vous relaterai tout cela demain, en détails et en photos.

     

     

     

     

     

    Pin It

    4 commentaires
  • Gauguin - Loin de la route, M. LEROY & C. GAULTIERLassé de sa vie en France, Paul Gauguin débarque à Tahiti où il décide de s'installer. Face au dépaysement absolu que lui procure la vie sous les Tropiques, le peintre retrouve un nouveau souffle, un appétit de vivre et une inspiration renouvelée.

    Mon avis :

    Quand Babelio m’a proposé de recevoir cet album, j’ai accepté d’emblée car j’aime beaucoup les tableaux de Gauguin. Ils sont lumineux, colorés, optimistes et les sujets diffèrent des toiles impressionnistes de la même époque.
    Je ne sais pourquoi, mais connaissant mal l’homme, je pensais retrouver dans son histoire cette gaieté, cette chaleur… J’ai été très surprise.

    Dans l’imaginaire de la plupart d’entre nous, je pense qu’il en va de même. Gauguin c’est Tahiti, les Marquises, les vahinés, le soleil… après sa période bretonne, son Christ jaune et ses danseuses en coiffe. Mais c’est aussi un homme écorché vif, révolté, militant, anti tout ou presque, en lutte continuelle avec l’ordre établi, entre deux cuites au rhum. Il choquait par sa vie licencieuse… et écrivait beaucoup aussi, pour réveiller les consciences : lettres, articles, essai et même une autobiographie. Bref un contestataire, ayant quitté la France après que Van Gogh se soit coupé l’oreille, fuyant son passé et la société occidentale qu’il jugeait conventionnelle et artificielle.

    Cet album nous présente les dernières années de Gauguin, un homme enthousiaste et dépressif à la fois, cynique, fort en gueule, égoïste… vivant comme un autochtone, s’imprégnant de leurs traditions, de leurs coutumes à l’encontre du contexte politique et social de l’époque qui voulait les annihiler.
    L’histoire suit à la fois le quotidien de Gauguin et l’enquête menée par Victor Segalen sur le peintre, décédé trois mois avant son arrivée sur l’île. Par son entremise, on a la possibilité de découvrir l’artiste à travers les souvenirs et les dires des habitants de l’île.
    Les dessins réalistes de Christophe Gaultier apportent véracité et force à la déprime de Gauguin. Ils sont sombres, comme son état d’esprit, loin du paradis que nous laissent entrevoir ses toiles. Une réussite esthétique en parfaite adéquation avec le propos. Un bon album pour un bel hommage.

    Je remercie Le Lombard et Babelio de m’avoir fait parvenir cet album.

     

     

     

    Pin It

    1 commentaire
  •  Après la fin, Barbara ABELIls sont ensemble depuis presque vingt ans. Il sont connu le meilleur comme le pire. Mais aujourd’hui leur couple bat de l’aile et élever leur ado de 15 ans n’est pas une partie de plaisir.
    Cette histoire pourrait être celle de n’importe qui. Si leur fils n’était pas leur fils adoptif. S’il n’avait pas été le meilleur ami de leur enfant, mort dans un tragique accident à l’âge de 7 ans. S’ils ne vivaient pas là où s’est suicidé le père biologique de leur garçon.
    Et si une nouvelle voisine ne s’était pas installée dans leur ancienne maison.

    Mon avis :

    Quand j’ai découvert que Barbara Abel avait imaginé une suite à « Derrière la haine », j’ai été sceptique. Comment poursuivre une histoire aussi machiavélique et retorse sans décevoir les milliers de lecteurs qui avaient accroché à ce thriller ? Mais il faut avouer que Barbara Abel sait y faire.

    Même si l’histoire m’a moins secouée cette fois-ci, si je suis moins entrée en empathie avec les personnages, je dois bien avouer que ma tension nerveuse a fait un bond lors de ma lecture. L’attitude de Nora, d’abord, m’a énervée. Pas assez lucide ou réactive à mon goût. Celle d’Inès aussi qui n’a pas… que j’aurais aimé plus… Enfin, celle de Sylvain qui aurait pu… Et j’ai fermé le livre en me disant qu’une fois encore, je m’étais bien fait avoir car pourquoi s’énerver en lisant un roman si ce n’est parce que l’auteur a su vous entrainer dans son imaginaire et a fait mouche, une fois de plus ?

    J’ai aimé la psychologie des personnages et la manière dont Barbara Abel l’a traitée. Elle nous plonge dans la noirceur de l’âme humaine, nous décrit comment un grain de sable peut venir raviver une blessure lancinante, déstabiliser un être en apparence maître de ses émotions. Elle oppose des brebis et des loups, des manipulateurs et des naïfs, des traîtres et des innocents et prend plaisir à brouiller les cartes, à rendre les apparences trompeuses. Et le stress s’installe, montant crescendo jusqu’au dénouement et alors… on se dit qu’un troisième opus peut encore venir bouleverser nos certitudes.
    Vous avez dit manipulatrice ?

     

     Après la fin, Barbara ABEL21e Après la fin, Barbara ABEL

     

     

     

    Pin It

    7 commentaires
  • Le garçon qui volait des avions, Elise FONTENAILLEC’est l’histoire véridique de Colton Harris-Moore, emprisonné aux Etats-Unis depuis l’été dernier. A huit ans, il est accusé à tort du vol d’un vélo et déclare la guerre à la police. Il s’enfuit du foyer où on l’a placé et vit seul dans la forêt. Après des glaces au chocolat, des pizzas, des voitures de luxe et des bateaux, il dérobe son premier avion à seize ans, devenant ainsi l’ennemi public numéro un de San Juan, une petit île au large de Seattle.

    L’avis de Pierre-Yves :

    L’histoire de Colton m’a plu car elle est trépidante du début à la fin. Malgré son jeune âgé, il arrive à mener la police à la baguette grâce à sa capacité à passer presqu’inaperçu. Je trouve que l’auteur mêle bien interview et avis personnel dans chaque chapitre et reste toujours objectif sans devenir pro Colt ou anti Colt.
    Ce livre de 59 pages se dévore d’un trait. Une toute petite biographie, à lire !

     

     Le garçon qui volait des avions, Elise FONTENAILLE

     

     




    Pin It

    1 commentaire
  • La fée des glaces, maxence FERMINEEn imaginant ses vacances au ski, Malo était loin de se douter que dès le premier jour il serait pris dans une étrange tempête de neige… Lorsqu’il recouvre ses esprits, l’adolescent tombe nez à nez avec une belle et mystérieuse jeune fille, qui vit dans un château de gel. Son nom ? La Fée des Glaces. Sa mission ? Accueillir les voyageurs égarés au Royaume des Ombres de l’hiver.
    Malo retrouve donc pour la troisième fois ce Royaume des Ombres qu’il chérit tout autant qu’il le craint. Et si cette aventure n’était pas le fruit du hasard mais l’occasion pour lui de répondre aux questions qu’il se pose ?
     

    Mon avis :

    Après « La petite marchande de rêves » et « La poupée de porcelaine », voici le dernier tome de la trilogie mettant en scène Malo, un jeune garçon de treize ans.
    Comme dans les tomes précédents, Malo rejoint, par accident, le Royaume des Ombres -de l’hiver cette fois- et nous plonge à nouveau dans un univers onirique où cohabitent fées, monstres, arbres vivants, fleur étrange et drôles d’animaux. Ce Royaume n’est accessible qu’aux enfants et aux rêveurs capables de croire en la magie et à l’espoir.
     
    Je poursuis ma découverte de Maxence Fermine avec ce conte moderne dans lequel les codes du genre sont respectés (on y retrouve fées, reine, magicien, végétaux qui dansent et animaux qui parlent). Et bien sûr, les gentils gagnent à la fin. Son écriture légère comme des flocons de givre fait jaillir des images féériques à chaque page et plongera facilement les enfants dans son monde imaginaire.
    Ici aussi, Malo aura une quête à réaliser afin de briser le sortilège qui le retient au Royaume des Ombres. Malo y apprendra à surmonter ses peurs et découvrira que les frontières entre le monde réel et le Royaume des Ombres sont plus minces qu'il n'y paraît. Il recevra également une leçon, se rendant compte qu'il vaut mieux ne pas juger les autres trop vite car les apparences sont parfois trompeuses. Belle morale n'est-ce pas ?

    Comme pour les tomes précédents j’ai apprécié la couverture et ses couleurs tendres ainsi que les illustrations de Louise Robinson qui parsèment le récit. J’ai par contre trouvé un peu lassant le langage particulier des habitants du Royaume des Ombres. Point trop n’en faut.

    Un conte poétique et merveilleux, qui devrait plaire malgré tout aux petits et aux grands ayant gardé une âme d’enfant.

    Merci à Livraddict et aux éditions Michel Lafon de m’avoir fait parvenir ce livre.


     

     

    Pin It

    6 commentaires
  •  

    Foire du livre belge

    La 11e Foire du livre belge s’est tenue dernièrement à Uccle. Elle présentait l’essentiel des publications belges, tous genres confondus. Une quinzaine de maisons d’édition belges étaient aussi présentes sur les lieux, comme Ker Editions, Chloé des Lys, 180°, Le Lombard, Le Coudrier, L’Ecole des loisirs pour ne citer qu’elles. Pendant trois jours, 70 auteurs se sont prêtés au jeu de l’interview puis aux dédicaces avec beaucoup de sympathie.

    Si le côté intimiste de ce salon permettait de flâner à l’aise dans les allées et de discuter avec les auteurs présents, il est à regretter que la publicité n’ait guère dépassé la commune d’Uccle et les environs. Bon nombre de copines bruxelloises n’avaient même pas entendu parler de ce rendez-vous. Que dire des provinciaux ?! A l’heure où chaque lecteur compte pour les auteurs et les librairies, il est dommage (voire dommageable) de ne pas donner davantage de visibilité à une telle organisation.
    Foire du livre belge

    Je n’ai cependant pas boudé mon plaisir, prenant note de nombreuses références qui sont venues alourdir ma liste de souhaits et craquant pour quatre ouvrages, dont deux me furent dédicacés.
    Tout d’abord, un très beau livre, joliment illustré « Bruxelles, Art nouveau et Art déco », de quoi organiser quelques balades à la découverte des joyaux de l’architecture bruxelloise. Une collection, Bruxelles ma belle, que j’ai découverte et pour laquelle je craquerai encore certainement.
    Ensuite, "Petits récits à pâlir la nuit", un recueil de nouvelles fantastiques signées Alain Magerotte, un sympathique Bruxellois avec lequel j’ai échangé quelques mots. Il ne devrait pas rester longtemps sur ma table de chevet.
    Un roman de Françoise Pirart « Sur l’océan de nos âges » des éditions Luce Wilquin. J’avais beaucoup aimé son précédent roman « Sans nul espoir de vous revoir » et en l’écoutant parler avec beaucoup de tendresse du personnage principal de celui-ci, je n’ai pu résister.
    Enfin, un roman qui me tente depuis quelques temps et qui vient en plus de recevoir le prix « Saga café » à Liège, « Le géranium de Monsieur Jean » de Michel Torrekens. J’ai raté la dédicace mais je ne désespère pas de rencontrer un jour cet écrivain avec lequel j’ai déjà eu l’occasion d’échanger par mails.

    Vraiment, nous avons une belle production littéraire, diversifiée et de qualité. Il est regrettable qu’elle soit si méconnue et si peu mise à l’honneur. J’ai rarement regretté un achat et j’ai très souvent apprécié mes lectures belges. J’espère vous convaincre de tenter l’aventure vous aussi.

     

     Foire du livre belgeFoire du livre belge

     

    Pin It

    14 commentaires
  • Docteur Sleep, Stephen KINGDepuis Shining, Danny Torrance a grandi. Ses démons aussi.

    Mon avis :

    Contrairement au film que beaucoup ont vu sans lire le roman, le livre « Shining » se termine alors que Danny, Wendy et Dick Hallorann ont pu s’échapper de l’hôtel avant son explosion. La dernière page nous dit que Danny et Wendy vivent avec Dick après la mort de Jack.
    Partant de là, Stephen King a cherché à savoir ce qu’avait pu devenir Danny Torrance. Ayant grandi dans une famille atypique, dysfonctionnelle, il pouvait devenir délinquant, psychopathe, dépressif, violent… Tout était possible et il a laissé son imagination l’emmener à la rencontre de Danny, adulte, qui à l’aide de ses pouvoirs surnaturels est devenu aide soignant, soulageant les malades en fin de vie.

    Jusqu’à l’arrivée d’Abra Stone, le roman m’a semblé se trainer un peu. Plus de cents pages pour planter le décor, estomper les personnages, la trame… c’est long. Même sur un livre de six pages signé Stephen King.
    Ensuite, le rythme s’accélère, l’intrigue prend forme et les interventions surnaturelles se multiplient. Stephen King réussit le tour de force de mêler à cette vie ordinaire des fantômes, des morts-vivants, le Don… tout en restant crédible (si, si) et passionnant. Ceci est à souligner car ceux qui me suivent savent combien je déteste les histoires de vampires. Mais estampillée King, ça n’a pas la même saveur, si j’ose dire.
    Avec l’arrivée d’Abra, donc, Danny passe du rôle d’élève qu’il avait auprès de Dick Hallorann, à celui de mentor. Il sera pour elle une figure paternelle, rassurante et initiatique.

    Comme dans les autres romans de King, on retrouve une description sans complaisance de la culture et de la vie américaines (des retraités qui sillonnent les Etats-Unis en camping-car / la mal bouffe / l’alcoolisme / l’ennui / les petites villes où tout le monde sait tout sur tout le monde…). On retouve bien sûr le thème de l’enfance d’un bout à l’autre ainsi que la confrontation entre le Bien et le Mal. Et par là, la violence qui en découle – dure même s’il ne décrit pas longuement de scène de torture.

    De nombreuses citations parsèment aussi ce roman, de Shakespeare à Tolkien en passant par celles des publications des AA.

    Je ne pense que ce soit son meilleur roman. « Shining », « Carrie », "Salem",« Le fléau »… ont plus de puissance et à l’époque de leur parution, avaient l’attrait de la nouveauté. Mais King sait indubitablement raconter une histoire et nous embarquer avec ses personnages dans un univers fantastique. Et ce roman abouti fera sans doute date. Une fois passée « l’introduction », on ne peut que se laisser mener par la main, là où il veut et ça fonctionne. On frémit, on pose des hypothèses, on a hâte de découvrir la suite… et les cinq cents pages s’avalent à toute vapeur, sans qu’on y pense.

    Pas de coup de cœur mais un très bon moment de lecture avec ce thriller fantastique.

     

      Docteur Sleep, Stephen KING20e

     

     

     

     

     

     

     

    Pin It

    15 commentaires



    Suivre le flux RSS des articles
    Suivre le flux RSS des commentaires