• Pas facile pour Hercule de se faire des copains, surtout quand son prénom rime avec ridicule ! Alors, quand les Alligators lui proposent d’intégrer leur bande, il est prêt à relever tous les défis. Même à surmonter douze terribles épreuves inspirées des douze travaux d’Hercule. Mais dans une cour de récré, où trouver un lion, une hydre et un chien à trois têtes ?

    Mon avis :

    Voici un petit roman court et sympathique très intéressant. Proposé par les Editions Nathan, il a su capter mon attention, par le sujet d’abord et la formidable amitié qui se lie au final entre les enfants, après quelques moments pas tendres.

    Sur un ton humoristique et dans un langage enfantin – sans être niais – chaque chapitre nous présente une des épreuves d’Hercule. Les chapitres sont courts et chaque épreuve se déroule environ sur une semaine. C’est l’idéal pour les jeunes lecteurs qui peuvent lire à leur rythme.

    Le pari osé de mêler Histoire et univers familier est aussi réussi. Les jeunes lecteurs découvriront à la fois la légende du fils de Zeus et les vrais travaux imposés à Hercule tout en retrouvant leur univers scolaire. Qui mieux qu’eux sait comment se passe l’arrivée d’un nouveau dans une école, l’indifférence ou pire les quolibets et les moqueries ? Quand en plus, on a un prénom peu courant, on est vraiment exposé.

    Un chouette récit à lire dès 9-10 ans pour bien savourer les jeux de mots et l’humour. Mais accessible à tous pour l’histoire où chacun se reconnaitra aisément.

     

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  • Condamnée par le cruel sultan Schahriar, la princesse Shéhérazade imagine un habile stratagème pour échapper à la mort. Nuit après nuit, elle l’envoûte avec des histoires fabuleuses où les pauvres chameliers côtoient de puissants vizirs, des génies moqueurs et des femmes aussi belles que redoutables…

    Mon avis : 

    Paru en 2004 sous une couverture bleue, cet album ressort en octobre chez Nathan avec une nouvelle  couverture, rose,  semblable à celle de la collection Contes et légendes éditée en petit format. Notez aussi qu’il est disponible en format Epub.

    L’auteur n’est autre que Gudule, que l’on ne présente plus et l’illustrateur, François Roca, bien connu pour ses illustrations pour la jeunesse (Ogres et Géants, L’île au trésor et bien d’autres chez Nathan et Le train jaune, Ushi…).

    L’album de 60 pages est imprimé sur un papier glacé de qualité. Chacun des neuf chapitres nous plongeant dans la magie de l’Orient est orné du même dessin en première page, celui de Shérérazade racontant ses contes au cruel Schahriar et de deux illustrations verticales de part et d’autre présentant de manière humoristique les personnages principaux du conte. D’autres dessins, superbes, ornent des pleines pages.

    A travers neuf contes choisis parmi les plus connus, cet album restitue toute la féérie de l’Orient peuplé d’hommes puissants ou rusés et de femmes belles comme le jour.

    Un album à offrir dès 8 ans.

    Merci aux Editions Nathan pour ce très bel envoi.

     

     

     

     

     

     

     

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  • Le professeur a disparu, Jean-Philippe ARROU-VIGNODUn séjour à Venise ! C'est le prix du concours que viennent de remporter Rémi Pharamon, Mathilde Blondin et Pierre-Paul de Culbert, surnommé P. P. Cul-Vert. Accompagnés de leur professeur, les trois collégiens prennent le train pour l'Italie. Mais, en pleine nuit, le professeur disparaît mystérieusement... Rémi, Mathilde et P. P. se lancent à la poursuite des ravisseurs.

    Mon avis :

    Ce roman est la première aventure des héros de la série « Enquête au collège ». Je le donne régulièrement à lire à mes élèves de 1e car il est à la fois instructif et amusant.

    Ces trois enfants, diamétralement opposés, sont cependant très complémentaires. L’intelligence de l’un, l’humour de l’autre, le bon sens de la troisième viennent à bout de tous les mystères. Tour à tour, ils vont devenir narrateur de cette aventure qu’ils partagent. Cela permettra au lecteur de découvrir le point de vue de chacun.

    Plongé au cœur de la ville, nous découvrons Venise, ses grands monuments, ses canaux… et même la peinture italienne du 18e siècle. Quelques mot de vocabulaire peu usités émaillent le texte (félon, féaux, sérénissime…) mais l’humour omniprésent allège le récit.

    Quant à l’intrigue, elle n’est pas très compliquée et se dénoue parfois un peu trop facilement. Cependant, on passe un bon moment de lecture.

     

     

     

     

     

     

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  • C'est mon premier jour d'école... tous les jours ! R.J. STINELe jour de la rentrée, dès le réveil, les catastrophes s'enchaînent pour Artie. D'abord il tombe du lit. Aïe. Puis son frère lui renverse du sirop sur la tête. Trop tard pour se laver, il part à l'école avec les cheveux poisseux. Sur le chemin il trébuche dans une flaque d'eau, on dirait qu'il s'est fait pipi dessus. Et lorsqu'il arrive enfin à l'école, les choses empirent. Vivement que cette journée soit terminée ! Seulement voilà, le lendemain, Artie se réveille et tombe du lit. Puis son frère lui renverse du sirop sur la tête... Horreur ! Serait-il en plein cauchemar ? Artie pourra-t-il se sortir de ce cycle infernal avant que son premier jour : d'école recommence... pour toujours ? 

     

    Mon avis :

     

    Voici un récit pour enfants très plaisant. Parce qu’il traite d’un sujet qu’ils connaissent bien d’abord : la rentrée, le changement d’école et les craintes qui y sont liées. Parce qu’il est agréable à lire, finement stressant et que la chute est inattendue ensuite.

    R.L. Stine est un auteur jeunesse spécialisé dans les récits d’horreur, les thrillers pour enfants. Une des valeurs sûres de la collection « Chair de poule ». Il signe ici un roman délicieux. J’ai beaucoup aimé cette histoire drôle, enlevée, déjantée où le quotidien le plus normal côtoie l’irréel le plus farfelu. Les gags s’enchainent sans faiblir, le suspens est maintenu jusqu’au bout et la fin est tout à fait jubilatoire.

    Mon fils l’a dévoré également, la veille de sa rentrée en secondaire, et l’a trouvé « terrible ».

    Merci aux éditions Michel Lafon pour ce très chouette envoi !

      

     Un récit à lire dès 10 ans !

      

     

      C'est mon premier jour d'école... tous les jours ! R.L. STINE

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  •  Le fils de Picasso, Marie SELLIER1955, Etats-Unis. Après la disparition de sa mère dans un accident davion, Pablo, 14 ans, se retrouve seul avec sa grand-mère, Betty. Celle-ci découvre dans les affaires de sa fille une lettre qui la convainc que Picasso est le père de Pablo. Elle décide alors demmener Pablo en France, ou le peintre sest installé. Par lintermédiaire damis communs, Pablo va pouvoir approcher le maître et découvrir qui est son véritable père.

    Mon avis :

    Une fois de plus Marie Sellier nous immerge dans la vie d’un artiste peintre, d’un maître devrais-je dire. Après Léonard de Vinci, c’est Pablo Picasso qui n’a plus de secret pour nous.

    Emmené en France par sa grand-mère, Pablo va plonger au cœur de la vie culturelle trépidante de ces années folles. Grâce à Elise qui côtoie les plus grands (peintres, écrivains, cinéastes), il va pouvoir rencontrer Picasso et apprendre à le connaitre mieux qu’à travers les livres.

    Avec le talent qui est le sien, Marie Sellier parvient à rendre la fiction plausible. On a l’impression d’être à Paris, en Provence et de vivre les tribulations de Pablo au sein de ce qu’on n’appelait pas encore « la Jet Set ». Mais on est aussi entrainé au cœur de l’œuvre de l’artiste. Avec délicatesse, l’auteure distille au fil de l’histoire des informations sur ses peintures, son style, sa vie. Cela n’alourdit l’histoire en rien et nous attache aussi à l’homme derrière le peintre. Sans en avoir l’air, on apprend des tas de choses, toutes très intéressantes.

    Un roman intelligent, bien écrit et attachant et une bonne façon pour les jeunes de découvrir Picasso et son œuvre. Marie Sellier est décidemment très habile à nous faire vivre au cœur de l’Histoire et de l’Art.

      

     

     Le fils de Picasso, Marie SELLIER

     

     

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  • Au-delà des barricades, Joan LINGARD"Voitures, autobus, véhicules blindés brûlés, amas de pavés arrachés, fil de fer barbelé enroulé pour former des barricades, tel est le bric-à-brac que l'on trouve aujourd'hui dans les rues de Belfast. Des soldats aux aguets, le doigt sur la gâchette de leur arme: hommes et femmes les observent avec vigilance tandis que les enfants jouent à la guerre ou se battent vraiment. Sadie et Kevin se turent. Le sujet était trop délicat à aborder, beaucoup trop délicat pour eux."

    Mon avis :

    Il est des livres qui vous marquent à l’adolescence sans bien savoir pourquoi. Une écriture, un thème, une phrase… et l’histoire reste gravée en vous. C’est le cas de ce roman que je viens de trouver dans les soldes d’une librairie de Tournai, à 1 euro.

    Paru dans les années 70 aux éditions Travelling Duculot, aujourd’hui défuntes, ce roman a été lu par des dizaines d’adolescents et il m’arrive encore de le proposer à mes étudiants. En lecture libre cette fois car il n’est plus édité et jusqu’ici je ne disposais que de mon exemplaire.

    La collection Travelling de Duculot a édité dès 1972, des romans jeunesse inédits, basés sur des problèmes d’actualité. Dans un langage accessible, ils ouvraient les yeux sur les réalités du monde, souvent cruelles : les conditions de vie des immigrés, le génocide indiens au Brésil, la guerre civile en Irlande… ou les difficultés de vie des adolescents : l’adoption, la fugue, les premiers émois sexuels, la misère, les problèmes familiaux… Précurseurs, ces romans l’étaient aussi dans le choix d’écrivains de talent qui proposaient aux jeunes des récits compréhensibles mais sur des sujets difficiles. Plusieurs générations de lecteurs ont grandi avec ces romans de Gil Lacq, France Bastia, Robert Newton Peck, Joan Lingard, Bernard Barokas, Pierre Coran, Luce Fillol et tant d’autres ?

    Pour en revenir à « Au-delà des barricades », il nous présente à travers l’histoire d’amour impossible de Sadie et Kevin, les raisons historiques et les antagonismes qui ont amené les Irlandais à se déchirer pendant des décennies. Nous suivons l’histoire de ces deux jeunes que tout oppose – milieu social, éducation, religion – et qui devront lutter contre tous pour tenter de sauvegarder cet amour naissant.  Si le conflit irlandais est aujourd’hui apaisé, à défaut d’être terminé, la violence dont le récit fait mention et les rapports de force sont encore vécus ailleurs, hélas. Ce récit pourrait en effet se dérouler en Israël, au Rwanda, en Inde, en Corée… dans n’importe quel pays victime de la guerre civile ou de l’affrontement de deux communautés.

    Ce roman permet d’aborder de nombreux thèmes comme la légitimité de la violence, la transmission des valeurs familiales, les conflits interreligieux, les guerres civiles et bien d’autres.

     Au-delà des barricades, Joan LINGARD

     

     

     

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  • Premier chagrin, Eva KAVIANSophie s'apprête à faire son premier baby-sitting. Quelle surprise lorsqu'elle découvre que c'est une grand-mère et non une jeune maman qui a posé l'annonce. A partir de ce moment, rien ne se passe comme prévu, et la vie de Sophie va en être bouleversée.

    Mon avis :

    Un magnifique roman qui évoque, sans lourdeur, la maladie et la mort. A travers la relation touchante de Sophie et Mouche, l’auteur nous entraine dans une réflexion rarement abordée en romans jeunesse. Avec franchise, elles parlent de la maladie qui affaiblit celui qui en est atteint et effraie ses proches ; de la mort qui arrive sans prévenir ou qui se fait attendre ; de la vie qu’on voudrait voir se prolonger encore un peu ; des liens familiaux qui parfois se distendent…

    L’émotion est bien présente mais pas larmoyante. On a le cœur qui serre mais l’humour et le caractère bien trempé des personnages sont là pour alléger la  tristesse, rendre la mort plus acceptable. En parler est nécessaire pour y faire face mais les adultes n’ont pas toujours les mots. Ce roman est donc précieux, en plus d’être beau.

     

     

     Premier chagrin, Eva KAVIANPremier chagrin, Eva KAVIAN

     

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