•  Juliette, élève en classe de 3e, s’ennuie durant ses vacances à la campagne chez ses grands-parents. Qu’à cela ne tienne, armée de son stylo, elle compte utiliser le temps qui s’étend à perte de vue pour régler quelques comptes avec ces adultes qui ont oublié qu’ils ont été adolescents : les parents ! En dix leçons, elle leur explique pourquoi ils ont tort. En dix vérités, elle leur livre la vie des collégiens. En dix idées, elle met son culot au service de tous les jeunes incompris.

     Mon avis :

     Un petit bouquin vite lu, drôle et intelligent. Devenue le porte-parole des collégiens qui publient des bribes d’insatisfaction sur leur mur, Juliette part en guerre contre les adultes qui n’ont rien compris aux jeunes. En dix leçons de quelques pages, elle leur explique que non, les jeunes n’ont pas la belle vie, que l’adolescence, ce n’est pas forcément l’âge bête ou que manger à la cantine, ne permet pas de faire des repas équilibrés. Des vérités toutes faites que les adultes semblent véhiculer de génération en génération.
    Ce court récit m’a fait sourire du début à la fin, tant j’y ai retrouvé les propos de mes élèves. Et, avouons-le, les miens aussi, parfois. 
    J 

     Un petit bouquin sympa, publié aux éditions Oskar, qui vous fera passer un bon moment.

     

     

     

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  •  Comment (bien) rater ses vacances, Anne PERCINCet été Maxime ne veut pas partir en vacances avec ses parents. Il préfère rester chez sa mamie, pour glander devant l’ordinateur. Tant pis pour lui.
    Il va vivre des journées délirantes.

    Mon avis :

    Alors qu’il a tout prévu pour passer des vacances tranquilles chez sa grand’mère, Maxime voit son quotidien perturbé par un malaise que fait cette dernière. Armé d’un humour caustique et d’une bonne dose d’optimisme, il va faire face. Livré à lui-même, il va apprendre à se gérer, prendre des responsabilités et veiller sur la vieille dame… Sur le net, il va rencontrer Pika, une adolescente à la répartie vive et acérée avec laquelle il va échanger régulièrement. L'occasion de voir ses certitudes voler en éclats et de se remettre en question...

    Ce roman d’apprentissage est le livre idéal pour l’été. Drôle, parsemé d’épisodes cocasses, il m’a beaucoup fait rire. Les jeux de mots qu’affectionne Maxime sont dignes de l’adolescence, le ton est vif, l’écriture précise et alerte… un vrai bonheur. Il est aussi intelligemment construit, dévoilant peu à peu les changements qui s’opèrent en Max suite à cette expérience inattendue.
    Maxime est fan de rock et il trouve force et énergie dans les chansons qu'il écoute sur son MP4. Des standards des années 70 et 80 mais aussi quelques morceaux plus contemporains. A la fin de l'ouvrage, Anne Percin a eu la bonne idée de nous laisser une liste de ces titres et interprètes afin que l'on puisse les écouter. J'ai apprécié.

    La personnalité de Maxime, sa maturité, son humour incisif m’ont séduite. J’ai passé un très bon moment en sa compagnie et retrouvé avec plaisir l’humour qui caractérise les romans d’Anne Percin.
    Un excellent remède à la morosité.

     

     

     

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  • Soeurs socrcières, Jessica SPOTSWOODCate, Maura et Tess vivent dans une Angleterre imaginaire du début du XXe siècle. À 17 ans, les femmes doivent normalement choisir entre se marier et rejoindre les ordres. Mais en plus d’être femmes, elles sont sorcières. Si quelqu’un le découvre, les Frères les enverront à l’asile ou les feront disparaître, comme toutes les autres. Depuis la mort de leur mère, Cate vit dans la peur, avec la mission de protéger ses sœurs. Mais ses 17 ans approchent et tout s’accélère : son ami d’enfance la demande en mariage, alors qu'un autre jeune homme fait chavirer son cœur. Et bientôt, Cate doit se rendre à l’évidence : malgré tous ses efforts, le danger se referme sur elle et ses sœurs comme un étau.

    Mon avis :

    Ce roman jeunesse, édité chez Nathan, n’est pas déplaisant à lire, même si je n’apprécie pas outre mesure les récits au présent. Un peu de Harry Potter, quelques doses de Charmed, une pincée de contes de fées… le tout mijotant dans l’Angleterre puritaine et rigide du siècle dernier, voilà la recette de ce roman. La mise en place se fait lentement ce qui permet d’appréhender au mieux les nombreux personnages.
    Beaucoup de tendresse et de sensualité dans ce récit au cœur duquel évoluent trois sœurs orphelines de mère et dont le père est peu présent.
    Cate est attachante, partagée entre ses propres envies, son devoir, ses responsabilités et ses premiers émois amoureux. La complicité entre les sœurs paraîtra aux jeunes, émouvante, l’intrigue intéressante, l’écriture agréable… J’ai apprécié les références mythologiques, intéressantes pour de jeunes lectrices. Pourtant, je n’en ferai pas un coup de cœur, l’histoire étant somme toute assez convenue et sans grande surprise.
    Le livre idéal pour des adolescentes à partir de 12-13 ans, un peu fleur bleue.

     

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  • La fille aux doigts d'or, Julien et Benjamin GUERIFLéo vit seul avec son père. Tous deux ont la passion des vieux films et se concoctent de longues soirées devant des DVD en version originale. Mais leur duo bien rôdé est menacé le jour où le père de Léo tombe amoureux d’une jeune étudiante au physique de star hollywoodienne.

    Mon avis :

    Ce roman paru dans la collection « Rat noir » des Editions Syros est destiné aux jeunes dès treize ans. Il met en scène Léo, bien décidé à ne pas laisser cette Marianne qui ne lui plaît pas, envahir la vie de son père et par conséquent, la sienne. Inspiré par les nombreux scénarios de films qu’il dévore, il cherche à découvrir qui est vraiment cette jeune femme énigmatique et ce qu’elle cherche vraiment. Réalité et fiction se mêleront-elles ?

    Un court roman (130 pages) efficace qui donne envie de tourner les pages pour découvrir le fin mot de l’histoire. Léo exagère-t-il ou Marianne est-elle vraiment la prédatrice qu’il perçoit ? Parviendra-t-il à dénouer le vrai du faux ? Son père courre-t-il un danger ?

    Peut-être les adolescents entreront-ils en empathie avec Léo et passeront-ils un bon moment avec ce roman à suspens. Personnellement, j’ai trouvé la situation assez convenue et certains rebondissements invraisemblables. Quant au dénouement, il me semble un peu précipité et m’a laissée sur ma faim.
    Le lien entre l’histoire et le titre ne m’a pas non plus sauté aux yeux. Je serais curieuse de savoir si les ados seront plus perspicaces.

    Bref, un roman sympa sans plus qui ne me laissera pas un souvenir impérissable.

     

     

     

     

     

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  • Une guitare pour deux, Mary AMATOImpossible de vivre sans guitare. C’est ce que pense Tripp quand sa mère lui confisque son instrument. Sa seule solution : répéter un midi sur deux, dans la salle B, avec une vieille guitare. Lyla, consciencieuse violoncelliste, occupe la salle les autres jours. Ces deux-là commencent par se détester par petits mots interposés. Mais bientôt, les échanges virent aux confidences et une tout autre relation s’installe entre eux.

    Mon avis :

    Les éditions Nathan propose ici une sympathique histoire d’amitié sur fond musical. Un garçon et une fille que tout oppose sont amenés à partager un même local de répétition. Ils ne se voient pas, ne se rencontrent pas mais se laissent de petits billets aigre-doux. Peu à peu, le ton va changer et ils vont se livrer davantage et apprendre à se connaître.

    Parallèlement à ces petits mots, on suit la vie de ces deux jeunes. On comprend vite que la musique est au centre de leur vie. Pour l’un, c’est une échappatoire, une bulle d’air dans un quotidien familial un peu tendu. Pour l’autre, c’est devenu un poids, lourd à porter. L’un s’épanouit entre notes et chansons ; l’autre s’étiole, étouffée par une vie de contraintes dont elle ne parvient pas à sortir.
    Une jolie complicité va naître entre eux, prélude à une amitié improbable et une collaboration inattendue. Par contre, la relation parent-enfant est particulièrement limitée et un peu caricaturale : aucune communication, une compréhension quasi nulle, un déni des choses un peu forcé me semble-t-il… Bref, on comprend vite qu’on a affaire à des parents bornés ou trop aveuglés par leur propre vie et sentiments pour être à l’écoute de leur enfant. J’aurais aimé plus de nuance, cela aurait sans doute permis de développer davantage ce pan de l’histoire.

    Au final, j’ai bien aimé cette histoire d’amitié sans ambigüité. C’est frais, léger, sans prétention et cela fait mouche jusqu’au dénouement final. Les personnages sont attachants et les adolescents seront certainement touchés par eux. Petit plus agréable, on peut télécharger les chansons dont parle le roman et les écouter pendant sa lecture. C’est ludique et sympathique.

    Un excellent choix pour cet été.

     

     

     Une guitare pour deux, Mary AMATO

     

     

     

     

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  • Qui a tué Herman Henderson ? Rebecca PROMITZERBéatrice, qui vit à Elbow, une petite ville des Etats-Unis où il pleut sans cesse, rêve de partir au soleil ! Aussi décide-t-elle de participer à un concours photos dont le premier prix est un voyage en Floride. Pour qu’elle puisse faire LA photo qui lui permettrait de remporter le concours, son vieux copain, Sam, l’entraîne dans une vieille maison abandonnée. Mais une fois sur les lieux, ils découvrent un cadavre. Tout excités, les deux amis se lancent dans une enquête, avec l’aide d’autres enfants. Jusqu’au jour où ils se retrouvent en possession d’un sac contenant les intestins du mystérieux cadavre… Les voilà entrainés dans une bien sombre affaire.

    Mon avis :

    Quel rapport y a-t-il entre un pot de sauce aux piments, une décharge nauséabonde, un cadavre borgne, des insectes qui grouillent partout, une pluie incessante et les lettres HJS ? Comment va se nouer une amitié improbable entre cinq adolescents que tout oppose ? A qui peuvent-ils faire confiance dans cette ville étrange où ils vivent ? Ce sont quelques-unes des énigmes qu’il vous faudra résoudre.

    Rebecca Promitzer nous propose un thriller fantastique mettant en scène des adolescents cherchant à éclaircir un mystérieux meurtre. Plus ils approchent de la vérité, plus celle-ci s’obscurcit et plus les dangers les guettent. Obstinés, ils vont toutefois mettre tout en œuvre pour découvrir le fin mot de l’histoire.

    Une quarantaine de courts chapitres rythment cette enquête, nous entrainant dans un suspens enlevé et une intrigue angoissante. Le style alerte de l’auteur nous fait tourner les pages sans qu’on y prenne garde, désireux de connaitre rapidement le dénouement.

    Mêlant enquête, suspens et phénomènes irrationnels, ce récit est plaisant à lire. Malgré l’anxiété qui monte au fil des pages et des découvertes, il est parsemé d’humour, ce qui donne l’occasion de respirer un peu. 

    Les adultes trouveront quelques invraisemblances à l’histoire mais les jeunes s’attacheront surtout aux personnages, précisément dépeints et sympathiques, et se prendront au jeu de l’enquête.

    Auteur et réalisateur, Rebecca Promitzer a remporté le prix du jury des jeunes lecteurs de Vienne en 2011 pour ce roman, paru ce mois-ci en français chez Bayard.

     

     

     

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  • Mélodie en sous-sol, Sophie BENASTREJeannette a disparu sur le trajet du collège. Sa mère, désemparée, tente de faire bouger les choses, sans succès : la police n’est pas pressée d’enquêter sur la fugue d’une ado. Les jours passent. La détermination des débuts laisse place à l’angoisse et à l’abattement mais Corinne et Thomas, les deux meilleurs amis de l’adolescente, refusent de rester à ne rien faire et décident de mener l’enquête...

    Mon avis :

    Paru aux éditions Oskar, ce thriller pour jeunes lecteurs tient toutes ses promesses. Dès le départ, il nous plonge au cœur du problème : la disparition de Jeannette et nous décrit l’anxiété de ses amis et de sa maman. Il est impensable que Jeannette ait fugué, même si les autorités le pensent. Ses proches la connaissent bien. Après de trop longues journées d’angoisse, les jeunes vont décider d’agir. Les premières heures qui suivent une disparition sont déterminantes. On a perdu trop de temps. Il faut retrouver Jeannette !

    Dès les premières pages, la nervosité s’installe. Cela se sent dans les dialogues, les phrases courtes, les descriptions brèves. Avec sa personnalité, chacun réagit à sa façon, mais tout le monde est inquiet. C’est palpable. L’auteur maitrise l’art de faire passer les émotions par des mots choisis. Son écriture fine et acérée nous attache au texte et ne nous fait pas lâcher le livre tant que le dénouement n’est pas arrivé. L’intrigue tient la route et n’épargne pas les cœurs sensibles.

    Parfaitement adapté aux jeunes lecteurs, ce roman n’en est pas moins riche d’un vocabulaire soutenu et d’un style construit. Les thèmes abordés en marge de l’intrigue sont aussi en phase avec l’adolescence. On sent que Sophie Bénastre connait les jeunes. Professeur-documentaliste à Rouen et maman de deux enfants, ce livre est son tout premier roman. Je suis prête à parier qu’il ne sera pas le dernier.

    A lire dès douze ans.

     Mélodie en sous-sol, Sophie BENASTRE

     

     

     

     

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