• Passeurs de mort, Fabrice COLINLorsqu'elle chausse les lunettes léguées par son oncle, Angel n'en croit pas ses yeux : elle peut maintenant voir le passage de la vie à la mort. Mais qui sont donc les étranges membres de la famille Cooper ? Et qu'ont-ils à voir avec les inquiétants employés qui accompagnent les esprits aux portes de la mort ? Il lui faudra accepter les conditions du jeune et énigmatique Brandon Cooper pour trouver ses réponses.

    Mon avis : 

    Fabrice Colin écrit essentiellement du fantastique et de la science fiction. Son livre allait-il me plaire ? Me captiver ? Je n’avais encore jamais lu cet auteur mais mon amie Paikanne en est une grande admiratrice. Je partais donc confiante.

    L’histoire commence sobrement. A la mort de son oncle, Angel reçoit en héritage un manuscrit et une étrange paire de lunettes rouges. Une fois qu’elle a découvert, grâce à Nadir, l’infirmier qui a soigné son oncle, l’utilité de ces lunettes, Angel n’a plus qu’une envie : comprendre comment et pourquoi son oncle s’est lancé dans cette folle aventure.

    Le récit se met alors en place progressivement avec la rencontre de l’énigmatique famille Cooper. Nous découvrons, par bribes, les pouvoirs de chacun, les faits présents puis des éléments du passé qui éclairent la genèse de cette expérience extraordinaire. Très vite, une atmosphère pesante s’installe et les interrogations se succèdent. Le lecteur n’a pas le temps de reprendre haleine, une course poursuite s’engage. Mais que cherche-t-on ? Et contre qui doit-on se battre ?
    Les événements s’enchainent et le lecteur est forcé de s’accrocher tant le contenu est dense. -Parfois même, un peu trop. J’avoue avoir eu du mal à garder le cap quelques fois.-
    J’ai cependant pris beaucoup de plaisir à lire ce récit fantastique. L’écriture de Fabrice Colin, fluide et très évocatrice, nous entraine dans un univers tellement vraisemblable qu’on y adhère d’emblée. Construit avec maestria, cet univers fantastique amène le lecteur à réfléchir sur la vie, la mort, la vie après la mort, le déterminisme… Pas mal pour un récit jeunesse.

    Merci aux éditions Flammarion pour cet envoi et cette découverte.

     

     

     

     

     




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  • Un marin de trop, Flore TALAMON

    Tiago et Paloma sont amoureux et rêvent de se marier. Mais le père de la jeune fille promet sa main à un autre garçon, Estéban. Désespéré, Tiago s'engage comme mousse sur le navire de Christophe Colomb, un marin ambitieux et peut-être un peu fou, qui pense rejoindre les Indes en traversant l'Atlantique. Il n'imaginait pas retrouver Estéban à bord, et embarquer pour la découverte de l'Amérique. 

    Mon avis :
     

    Dans la lignée des récits mettant en scène un personnage historique, Un marin de trop nous propose un voyage avec Christophe Colomb. Nous suivons son jeune mousse, Tiago, sa première expérience de la mer, sa rivalité avec Esteban et son amitié pour un jeune Indien Caxi. A travers ses yeux, nous découvrons la vie en mer, la crainte des marins mêlée à l’excitation de cette grande aventure, l’arrivée sur terre et les premiers contacts avec les autochtones.

    Ce récit initiatique nous fait suivre un jeune garçon de quinze ans et son entrée dans le monde des adultes avec ses hypocrisies, ses calomnies et ses rivalités. Un voyage périlleux où Tiago mûrira et deviendra un homme bien décidé à défendre les valeurs auxquelles il croit.

    J’ai apprécié cette histoire qui nous plonge au cœur d’une des grandes aventures humaines des Temps Modernes. Bien documenté, régulièrement annoté, ce récit imaginé à partir d’une copie du journal de bord de Colomb, est assez fidèle à la réalité et permet aux jeunes lecteurs de se familiariser avec la navigation de l’époque et de découvrir l’ambiance, les espoirs, les craintes et les motivations de Christophe Colomb. Ses découvertes et ses déceptions aussi.

    Personnellement, j’aurais aimé que la vie des marins à bord soit un peu plus décrite de même que la rencontre avec les premiers Indiens. Mais l’ensemble, de très bonne facture, est cohérent et agréable à lire. Une carte, une chronologie des faits et une note de l’auteur complètent le récit.

    Une lecture à conseiller aux enfants dès 10 ans.

     

     

     

     

     




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  • Les chroniques de Wilwood, Colin MELOYPrue a toujours été une jeune fille obéissante. Et lorsque son père lui demande de ne jamais s'aventurer dans les Territoires infranchissables, elle l'écoute sagement. Jusqu'au jour on son frère est mystérieusement kidnappé dans son berceau par des corneilles qui l'emmènent au-delà de la frontière défendue. Avec son ami Curtis, elle décide de braver l'interdit et de partir à son secours. Ils découvrent alors un monde magique où des animaux, pas toujours bien intentionnés, règnent en maîtres. La mission de sauvetage devient rapidement une lutte pour la libération de cette contrée enchantée que l'on appelle Wildwood.

    Mon avis :

    Ce roman que m’a prêté Nahe est un merveilleux objet : papier épais et irrégulier, illustrations noir et blanc ou couleur, couverture joliment décorée… donnent envie de prendre en main et de feuilleter ce qui ressemble à un grimoire. Carson Ellis qui illustre ce roman est l’épouse de Colin Meloy, l’auteur. Un beau travail d’artistes.
    J’ai pris plaisir à entrer dans cet univers particulier. Prue, une jeune fille ordinaire voit sa vie basculer le jour où son petit frère est enlevé sous ses yeux alors qu’elle en a la garde. Elle décide de le cacher à ses parents et se lance à sa recherche, aidée bien malgré elle par Curtis, un copain de classe. Déterminée, elle mettra tout en œuvre pour retrouver son frère et comprendre pourquoi il a été enlevé. Elle arrive ainsi dans les Territoires infranchissables, un monde fantastique où les animaux sont au pouvoir se débattant avec des soucis semblables aux nôtres. On retrouve un peu de l’univers de Narnia dans cette étrange forêt, un peu de l’univers de Tolkien aussi. Des clans s’affrontent pour la domination des autres espèces, mentent, complotent, volent et se battent.
    Ce conte initiatique foisonnant d’actions, de rebondissements et d’intrigues met en scène l’éternel combat entre le Bien et le Mal. Prônant le respect de la nature, le courage, la vaillance, l’intelligence et les qualités de cœur, ce récit épique a tout pour plaire aux plus jeunes que 500 pages à lire ne rebutent pas.
    Personnellement, je lui ai trouvé certaines longueurs et redondances, sans doute parce que l’univers de la fantasy me plait davantage à l’écran qu’en littérature, sûrement parce que les histoires sont finalement toujours un peu les mêmes.

    Une lecture cependant agréable qui me laissera un bon souvenir.

     

     Les chroniques de Wildwood, Colin MELOYLes chroniques de Wildwood, Colin MELOY

     

     

     

     

     

     

     

     

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  • Desolation Road, Jérôme NOIREZCalifornie 1930. Dans le quartier de la prison de San Quentin, une jeune fille de dix-sept ans attend le jour de son exécution. Elle s’appelle June, a une bouille d’ange, parle avec maladresse et timidité. Elle raconte ce qui l’a menée là, sur la Desolation Road, la route de la désolation qu’on emprunte un jour et qu’on ne peut plus jamais quitter : une passion absolue, déchirante, pour un garçon nommé David, une histoire d’amour ponctuée par le vol, le kidnapping et le meurtre à travers la Californie de la Grande Dépression en compagnie des parias, des criminels et des fantômes. Quand le journaliste venu l’interviewer demande à June ce qu’est l’amour à ses yeux, elle répond : « De la poussière et des étoiles, monsieur. » Le long de la Desolation Road, il n’y a rien d’autre à contempler.

    Mon avis :

    Entre Bonnie and Clyde et Les raisins de la colère, ce road movie nous entraine dans les heures sombres de la Grande Dépression. Deux enfants mal aimés se trouvent et s’apprivoisent avant de s’aimer passionnément et de fuir une vie où ils n’ont pas de place.
    Leur rêve de départ est simple : tout quitter, trouver une maison au bord de la mer et vivre heureux. Mais les vicissitudes de la vie bousculent ce rêve. Ecorchés vifs, hyper sensibles à l’injustice, en colère puis en révolte contre le monde tel qu’il est, ils vont peu à peu sombrer dans la violence. Leur naïveté et leur passion sincère confèrent à ces héros un statut de victimes plus que de bourreaux. C’est aussi ce que pense Gayle Hudson chargé d’interviewer June en prison à quelques jours de son exécution par pendaison.

    Ce roman jeunesse est dur et suscitera sans doute des réactions de la part des adolescents. Mais il vaut la peine d’être lu. Ce roman noir nous plonge dans une Amérique en crise où la misère est autant financière qu’affective. La Prohibition fait rage, seul moyen que semble avoir trouvé l’Etat pour empêcher ses ouailles de boire les maigres revenus qu’ils perçoivent. Elle fait ainsi le lit d’une économie parallèle et du crime organisé.

    Ce contexte historique et l’état choisi, la Californie, apportent au récit toute sa crédibilité et son authenticité. Court mais intense, ce roman d’apprentissage au cœur d’une Amérique en crise vaut la peine d’être lu.

     

     

     

     




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  • Monuments célèbres et Moyen Age
    Dans la même collection que les ouvrages présentés récemment, voici « Monuments célèbres ». Chaque chef d’œuvre évoque une image familière (la basilique St Marc à Venise, l’Alhambra à Grenade, la place Rouge…). Nous découvrons ici par qui et pourquoi ils ont été construits. D’autres monuments moins connus nous sont présentés également. Qu’ils soient de la préhistoire ou du monde moderne, ces 48 monuments sont remarquables d’inventivité et de savoir faire. Rédigé par Emmanuelle Ousset et illustré par Vincent Desplanche, il nous guide dans un voyage unique à travers le temps.
     

     

    Monuments célèbres et Moyen Age
    Dernier tome paru pour l’instant, « Le Moyen Age », rédigé par Bénédicte Le Loarer et illustré par Sylvie Bessard, retrace les grands moments de cette période de mille ans. Quelques clés nous sont données pour comprendre cette époque : la hiérarchisation de la société, la construction des premières villes, les conflits… Des portraits sont dressés des grands personnages de l’époque, souvent anecdotiques. Mais qu’ils soient rois ou manants, les hommes du Moyen Age ont inventé une société bien rôdée, construit d’ingénieuses forteresses et de magnifiques cathédrales.


    Une chouette collection qui familiarisera les enfants sur l’histoire et le monde qui les entoure et leur donnera sans doute l’envie d’en découvrir plus.

     

     

     

     

     

     

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  • Si tu meurs, elle reviendra, Maud TABACHNIKFrancis O'Mara a tout perdu. Sa fille adorée, la chair de sa chair, sa fierté, sa raison d'être, lui a été brutalement enlevée. Francis se fait alors le serment de retrouver le meurtrier pour venger sa fille.
    Dans le fond de la nuit, au milieu d'un océan glacial, déchaîné, les vents de l'Enfer entendent sa promesse...

    Mon avis : 

    Ce roman met en scène la vengeance d’un père qui n’a qu’une obsession : trouver et punir l’assassin de sa fille. Il est en effet convaincu qu’elle n’a pas été victime d’un accident. Dans la rudesse du climat écossais à l’atmosphère angoissante, on suit ce père désespéré que rien ne peut arrêter, pas même une tempête. Son acharnement finira par irriter ses amis mais il mènera sa quête malgré tout.

    Les paysages sauvages d’Ecosse, la fierté et l’entêtement de ses habitants, la personnalité abrupte du père font de ce roman une lecture aux émotions fortes, profondément humaine. On ne peut qu’entrer en empathie avec ce père qui a perdu sa fille unique. Même si je n’ai pas adhéré à son obstination aveugle.
    Maud Tabachnik nous balade de suspect en suspect, nous intrigue par les zones d’ombre qu’elle sème volontairement et nous bluffe jusqu’au bout.

    Ce roman paru dans la collection Emotion de Flammarion est destiné aux jeunes dès 13 ans. Il est peut-être un peu rude pour certains mais il plaira sans aucun doute aux amateurs du genre. Bien construit, il se lit d’une traite, entrainant le lecteur dans cette folle poursuite et l’invitant à se demander si la vengeance est préférable au pardon.

    Je découvre par ce roman Maud Tabachnik, que je me suis promis de lire cette année. Sa plume me plait, les ambiances qu’elle installe en quelques traits également. J’aime aussi la manière avec laquelle elle manipule son lecteur. Mais je n’en dirai pas plus. Vivement un polar pour adultes.
    Merci aux éditions Flammarion pour cet envoi.

    Un autre avis, celui de Mya books

     

    Si tu meurs, elle reviendra, Maud TABACHNIKSi tu meurs, elle reviendra, Maud TABACHNIK

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  • Collection « Les concentrés » de Nathan.
    Cette nouvelle collection de petits albums carrés, vous donnent un maximum d’informations en un minimum de pages. En cinquante points essentiels, chaque livre restitue des portraits, des dates clés, des fiches d’identité, des anecdotes…
    Pour prolonger l’expérience, l’ouvrage propose une application Quiz à télécharger où le lecteur pourra à loisir tester sa culture générale à l’aide de petits jeux amusants, destinés aux enfants (force 1) ou aux adultes (force 2).

    Grands Artistes, Grands personnages du XXe siècle« Grands artistes » nous familiarise avec 50 peintres et sculpteurs qui ont marqué l’histoire de l’art. La même mise en page présente chacun en une double page pour les plus célèbres, une page simple pour les autres. (On peut sans doute le regretter. Mettre en lumière des peintres moins connus permettrait justement de les faire mieux connaitre aux jeunes)
    Un portrait de l’artiste dessiné par Heidi Jacquemoud illustre la page où l’on trouve des renseignements sur sa vie et les caractéristiques de son œuvre. Une anecdote, un potin ou un bon mot complète la page que clôture une ligne du temps reprenant les grands moments de la vie artistique du peintre. Le tout rédigé par Caroline Larroche. Pour Manet, Van Gogh, Magritte, Picasso… une seconde page présente une œuvre connue de l’artiste devant laquelle il pose. L’ouvrage se termine par quelques pages sur la Renaissance, l’importance des mécènes et l’évolution des techniques picturales.

    Grands Artistes, Grands personnages du XXe siècle« Grands personnages du XXe siècle » se présente sous la même forme. Christophe Quillien en a rédigé les textes, Stéphane Nicolet a réalisé les dessins. Les choix sont parfois surprenants mais parleront sans aucun doute aux jeunes. Ainsi à côté d’Einstein, Proust, Freud ou Gandhi, on rencontre Hergé, Disney, Michaël Jackson, JK Rowling ou Osamu Tezuka (une sucette à la blogueuse qui connait ce dernier).
    Choisir, c’est renoncer et il n’a sûrement pas été facile d’établir cette liste de 50 noms. Mais je m’étonne d’y trouver Yves Saint Laurent et pas Coco Chanel, Marlon Brando et pas James Dean, Simone de Beauvoir et non Simone Weil. Manque aussi, à mon avis, Rosa Parks, Miles Davis, Robert Schuman, Diane Fossey et Jean Renoir.

    Difficile de parler du XXe siècle sans évoquer ses dictateurs et ses tyrans. Six d’entre eux font partie des dernières pages de l’ouvrage.

     

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