• Les fausses bonnes questions, Lemony SNICKETLe jeune Lemony Snicket vient d’être recruté comme stagiaire par S. Theodora Markson, pire détective de la région. Sa première mission le mène dans l’étrange ville de Salencres-sur-Mer. S. Theodora Markson, malgré ses méthodes catastrophiques, est chargée de retrouver une statue mystérieusement disparue… Qui l’aurait volée ? Mais est-ce vraiment la bonne question ? Or des questions, Lemony va s’en poser de plus en plus – hélas, jamais les bonnes…

    Mon avis :

    Lemony Snicket est connu comme auteur de la célèbre série « Les désastreuses aventures des orphelins Baudelaire ». C’est aussi le pseudonyme de Daniel Handler, né en 1970, et l’un des personnages principaux de cette série où il est narrateur omniscient. Ce n’est pas banal !
    Lemony Snicket nous revient avec une nouvelle série où il est à nouveau le narrateur (ici, il a 13 ans) et le moins que l’on puisse dire c’est que son univers est extravagant. Dès le début, on plonge dans un récit déroutant et rocambolesque, plus encore que ne l’est celui des orphelins Baudelaire : rebondissements incessants, rencontres bizarroïdes, personnages farfelus ou louches, actions dangereuses… rien ne nous est épargné. Un tourbillon indescriptible nous emporte dans cette étrange aventure où plus on lit, plus on s’embrouille. Entre Théodora dont les méthodes farfelues font rire et les secrets de Lemony, on n’en finit pas d’aller de « non sens en non sens ».

    J’avoue avoir trouvé tout cela tellement déroutant, que j’ai failli abandonner ma lecture. Je pense que je n’étais pas suffisamment en forme pour tout appréhender à ce moment-là. J’y suis revenue, une fois en vacances et j’y ai pris plaisir.

    Ne vous attendez pas à une enquête classique, en ligne droite, non. Ce serait trop simple. Tout sort de l’ordinaire dans ce récit humoristique et décalé. Les non-dits sont nombreux, les questions sans réponse plus encore… de quoi donner envie de poursuivre cette série dans l’espoir de trouver enfin les réponses.

    Original, ingénieux, bien écrit, ce récit devrait plaire aux adolescents.
    Un OLNI (objet littéraire non identifié) qui fera passer un très bon moment aux amateurs du genre.

    Merci beaucoup aux éditions Nathan pour cet envoi.

     

     

     

     

     

     

     

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  •  Au Sud, la pluie est tombée lors d'un mémorable Bal des Poussières, mais il est trop tôt pour crier victoire : les Nassarahs possèdent toujours le Bâton de Saàga. Et un long cortège de malheureux est encore sur la Route des Oubliés.... Sagana veut retrouver le talisman et les disparus. Accompagnée de son frère Abdoulaye, de son ami Abrahim et de son fidèle Mangwa, elle est prête à tout pour accomplir sa mission.
    Mais les Hommes Intègres du Faso accepteront-ils de mettre leur destin entre les mains d'une femme si jeune et si têtue ? Au Nord, grâce à l'Attrape-rêves, de nombreux adolescents sont désormais liés à leurs animaux-totems. Caracal, Patou et Phacoch' doivent quitter Spes et affronter les terribles dangers de la Forêt Noire et des favelles, où règnent la misère et la violence. Caracal, de plus en plus lié à Mangwa, s'inquiète pour Sagana et ses amis.
    Il sait qu'elle a besoin de lui. Mais avant de traverser le Mur pour la rejoindre, il veut retrouver la trace de Shikra, disparue avec Aurochs... Le monde est vaste, et leur quête, périlleuse.

    Mon avis :

    J’ai retrouvé avec plaisir les personnages qui m’avaient tant plu dans le premier roman de Katia Lanero-Zamora : les histoires parallèles de Caracal et Sagana -l’animal de cette dernière servant de trait d’union entre les deux. Deux lignes narratives croisées nécessitant une construction minutieuse et maîtrisée afin de ne pas alourdir le récit. Pari réussi.

    L’histoire est toujours aussi dense, riche en rebondissements et imprévus. Les valeurs importantes pour l’auteure (comme le courage, l'abnégation, la solidarité) sont toujours bien présentes chez ses héros. L’auteure a le sens du rythme et maîtrise intelligemment le monde fantastique dans lequel évoluent ses héros. Il fait froid dans le dos tant il paraît plausible. Les allusions à des faits de société graves (l’excision ou la prostitution par exemple) dénoncent les aspects sordides de ce monde donnant au récit une connotation humaniste réelle. (De quoi amener d’intéressantes discussions si ce livre est lu en classe.)

    Enfin, la multitude de personnages nécessite une lecture attentive mais la vivacité du récit entraine le lecteur sans qu’il ne s’en rende compte. Personnellement, j’aurais retrouvé avec plaisir une carte afin de visualiser les nombreux déplacements de Sagana. Le lexique a été gardé, une chance car il est parfois malaisé de se rappeler de tout après douze mois.

    Si le premier tome pouvait être lu dès douze ans, la cruauté de certaines scènes me fait émettre quelques réserves pour celui-ci.
    Merci à Babelio et à Katia Lanero Zamora pour ce livre reçu lors de Masse Critique.

     

     

     

     Chroniques des hémisphères : La reine de la pluie, Katia LANERO ZAMORA

     

     

     

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  • Amanda va avoir quatorze ans et elle est amoureuse pour la première fois. Alors qu’elle s’apprête à embrasser David, elle a un malaise. Le diagnostic est sans appel : Amanda souffre d’une malformation cardiaque et sa seule chance de survie est une transplantation. Elle est placée sur liste d’attente. Entre questionnement existentiel et révolte, Amanda qui s’affaiblit physiquement, trouve du réconfort dans l’amitié qu’elle noue avec un vieil homme. Mais elle fait aussi l’expérience de la solitude quand, dans un moment d’égarement, sa meilleure amie Jenny la trahit.

    Mon avis :

    Amanda nous conte ici une année de sa vie. Elle la sépare en deux parties : avant son malaise et après.

    La première partie nous permet de faire la connaissance d’Amanda, de sa famille et de ses amis. Inséparable de Jenny, sa meilleure amie, elle vit une adolescence sans histoire où le principal sujet de discussion est David, un nouvel élève qui fait battre son cœur. On ne peut s’empêcher de sourire devant leurs conversations futiles et naïves à propos de ce qui leur semble essentiel. Avec émotion, ces évocations nous replongent dans nos propres souvenirs d’adolescence mais, et c’est pour ça que ce roman m’a plu, elles introduisent une intrigue plus profonde, un sujet grave traité dans la seconde partie.

    Amanda est hospitalisée, à 500 km de chez elle et de ses amis. Elle se sent seule, oubliée, elle souffre physiquement et moralement. Un vieil homme deviendra son ami, la distrayant et l’aidant à surmonter ses angoisses et sa douleur.

    J’ai apprécié l’écriture efficace de l’auteur, allant à l’essentiel pour relater les faits comme on les écrit dans un journal intime. Il évite les clichés et les jeunes ont un ton juste, le vocabulaire et les attitudes de leur âge.

    Ce roman d’Alf Kjetil Walgermo, un auteur norvégien, journaliste et critique littéraire, inaugure une nouvelle collection des éditions Bayard Jeunesse qui propose des romans d’amour. Tantôt bouleversants, drôles ou fascinants, ces romans venus du monde entier devraient plaire aux jeunes dès douze ans. L’âge des premiers émois amoureux.
    Ils seront en librairie dès le 23 janvier prochain.

     

     Mon coeur qui bat si fort, Alf Kjetil WALGERMO

     




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  • Comment (bien) gérer sa love story, Anne PercinC'est la rentrée pour Maxime après des vacances mouvementées qui se sont tout de même soldées par une rencontre et l'amour en la personne de Natacha. Mais Maxime va vite comprendre qu'entre les cours, les parents, le Bac et la guitare, l'amour n'est pas aussi facile que ça en à l'air, surtout quand on a une copine un peu (ou plutôt beaucoup) jalouse et possessive...

    Mon avis : 

    Je retrouve ici Anne Percin, un auteur que j’apprécie beaucoup et Maxime, le héros de « Comment (bien) rater ses vacances ».
    Après ses premières aventures estivales, durant lesquelles il a fait la connaissance de Natacha, nous suivons Max au fil de l’année scolaire, de ses premiers rendez-vous, de sa relation toute neuve, forte et chaotique à la fois avec une étudiante de la Sorbonne. Il n’a rien perdu de sa verve et de ses réparties pleines d’humour pour nous conter sa vie en terminale, sa love story, les jalousies entre Alex et Natacha et les plans (pas toujours foireux) de Kevin. En parallèle, il apprend à jouer de la guitare et donne des leçons particulières à un jeune autiste. Une vie bien remplie dans laquelle les scènes cocasses ne manquent pas.

    Heurs et bonheurs s’enchainent en alternance sur un ton grave ou léger, nous rappelant que l’adolescence n’est vraiment pas un long fleuve tranquille.

    On savoure l’humour et l’écriture d’Anne Percin, ses notes en bas de pages (à ne surtout pas manquer) et les références musicales qui parsèment le livre (sa marque de fabrique). Une suite à la hauteur du premier tome qui plaira sans nul doute aux adolescents.

     

     

     

     

     

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  • La fée des glaces, maxence FERMINEEn imaginant ses vacances au ski, Malo était loin de se douter que dès le premier jour il serait pris dans une étrange tempête de neige… Lorsqu’il recouvre ses esprits, l’adolescent tombe nez à nez avec une belle et mystérieuse jeune fille, qui vit dans un château de gel. Son nom ? La Fée des Glaces. Sa mission ? Accueillir les voyageurs égarés au Royaume des Ombres de l’hiver.
    Malo retrouve donc pour la troisième fois ce Royaume des Ombres qu’il chérit tout autant qu’il le craint. Et si cette aventure n’était pas le fruit du hasard mais l’occasion pour lui de répondre aux questions qu’il se pose ?
     

    Mon avis :

    Après « La petite marchande de rêves » et « La poupée de porcelaine », voici le dernier tome de la trilogie mettant en scène Malo, un jeune garçon de treize ans.
    Comme dans les tomes précédents, Malo rejoint, par accident, le Royaume des Ombres -de l’hiver cette fois- et nous plonge à nouveau dans un univers onirique où cohabitent fées, monstres, arbres vivants, fleur étrange et drôles d’animaux. Ce Royaume n’est accessible qu’aux enfants et aux rêveurs capables de croire en la magie et à l’espoir.
     
    Je poursuis ma découverte de Maxence Fermine avec ce conte moderne dans lequel les codes du genre sont respectés (on y retrouve fées, reine, magicien, végétaux qui dansent et animaux qui parlent). Et bien sûr, les gentils gagnent à la fin. Son écriture légère comme des flocons de givre fait jaillir des images féériques à chaque page et plongera facilement les enfants dans son monde imaginaire.
    Ici aussi, Malo aura une quête à réaliser afin de briser le sortilège qui le retient au Royaume des Ombres. Malo y apprendra à surmonter ses peurs et découvrira que les frontières entre le monde réel et le Royaume des Ombres sont plus minces qu'il n'y paraît. Il recevra également une leçon, se rendant compte qu'il vaut mieux ne pas juger les autres trop vite car les apparences sont parfois trompeuses. Belle morale n'est-ce pas ?

    Comme pour les tomes précédents j’ai apprécié la couverture et ses couleurs tendres ainsi que les illustrations de Louise Robinson qui parsèment le récit. J’ai par contre trouvé un peu lassant le langage particulier des habitants du Royaume des Ombres. Point trop n’en faut.

    Un conte poétique et merveilleux, qui devrait plaire malgré tout aux petits et aux grands ayant gardé une âme d’enfant.

    Merci à Livraddict et aux éditions Michel Lafon de m’avoir fait parvenir ce livre.


     

     

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  •  Ever dark, Véronica ROSSIAria et Perry se retrouvent enfin, mais leur bonheur est de courte durée. Les tempêtes d’Ether se déchainent, plus meurtrières que jamais. Il ne resterait qu’un seul endroit vivable sur Terre, le Calme Bleu. Existe-t-il vraiment ? C’est ce qu’Aria et Perry doivent découvrir : Perry pour sauver sa tribu, Aria parce qu’elle est sous la menace d’un horrible chantage. Mais pourront-ils mener cette quête ensemble ?
    Une Sédentaire et un Sauvage ne sont pas censés se venir en aide, et encore moins s’aimer…

    Mon avis :

    J’ai reçu ce roman des éditions Nathan, que je remercie, afin d’en donner un avis. Le hic, c’est que je n’ai pas lu le premier tome. Un résumé de quelques pages débute le second mais j’avoue qu’il est difficile d’appréhender toutes les subtilités de l’histoire avec ces seules pages.

    Nous sommes dans un monde futuriste en plein décomposition ou l’humanité se bat pour survivre. Les uns ont recréé un habitat où ils vivent plus ou moins bien, les autres doivent vivre en milieu hostile. Aria et Perry, issu chacun d’une « tribu » différente, verront leur amour mis à rude épreuve plusieurs fois, allant même jusqu’à cacher leurs sentiments. On est loin des couples de contes de fées. Ici, chacun a des responsabilités et doit accepter compromis et concessions.

    J’avoue avoir eu énormément de mal à entrer dans cette histoire. D’abord parce que je prenais en quelque sorte le train en marche, ensuite parce que les personnages sont nombreux, leurs dons et origines très divers et les rebondissements incessants. C’est sûr, ce récit ne manque pas d’action !
    Mêlant fantasy et science-fiction, ceci est aussi un roman d’aventures. Il mêle habilement les codes de chaque genre et n’est pas mal ficelé. Il devrait plaire aux adolescents friands de cette littérature. Hélas, j’ai beau tenté d’y prendre goût, ou du moins intérêt, je n’y parviens pas. Je ne pense donc pas renouveler sans fin cette expérience.

      

     

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  • Le pays des contes : Le sortilège perdu, Chris COLFERIl était une fois, dans une ville parfaitement ordinaire, des jumeaux prénommés Alex et Conner.… Le jour où leur grand-mère leur offre un livre ancien, Le Pays des contes, leur vie plutôt morose change du tout au tout. Et pour cause ! Ce grimoire se révèle magique et les transporte dans un univers où les contes sont devenus réalité. Sauf que ce monde est beaucoup moins merveilleux que celui des belles histoires quils ont lues. Boucle dOr est une criminelle recherchée, Blanche Neige dissimule un lourd secret, et le Petit Chaperon Rouge na même plus peur du loup. Pour rentrer chez eux, Alex et Conner nont quun seul moyen : rassembler huit objets magiques comme la pantoufle de Cendrillon ou encore des cheveux de Raiponce, tout en tentant déviter les foudres de la Méchante Reine. Car cette dernière semble avoir un plan machiavélique qui pourrait bien piéger les jumeaux dans cette étrange contrée. À tout jamais !

    Mon avis :

    Ecrire un conte en revisitant les classiques n’est pas une idée neuve. Beaucoup s’y sont essayés avec plus ou moins de bonheur. Mais j’avoue avoir été prise au jeu. L’écriture de Chris Colfer est enlevée et mêle habillement le langage féérique et celui des enfants d’aujourd’hui. Rien n’est vulgaire, aucun trait n’est exagéré et c’est plaisant à lire.

    L’originalité vient de l’évolution donnée aux personnages. Que leur est-il arrivé vraiment après « ils vécurent heureux et eurent beaucoup d’enfants » ? Sans trop en dévoiler, je peux dire que les princesses sont maintenant reines de leur royaume, avec des responsabilités de reine et d’épouse. Comme dans les contes classiques, les hommes tiennent peu de place dans ce conte moderne, hormis Jack peut-être. Les jumeaux, Alex et Conner, y déambulent comme s’ils étaient chez eux, avec beaucoup de naturel. Et pour cause… ce sont des férus de contes de fées. La personnalité de chacun et les antagonismes – normaux chez des frère et sœur – rendent leur aventure dynamique et agréable à suivre.

    Bien sûr, certains événements ne sont pas fortuits. Evidemment, les happy end sont nombreux. Mais ne sommes-nous pas dans un conte ? N’avons-nous pas accepté d’entrer dans un pays imaginaire au moment où nous avons commencé notre lecture ? Alors laissons agir la magie.
    J’avoue qu’elle a fonctionné pour moi et je pense que les enfants prendront également plaisir à lire ou à se faire lire ce récit. La tranche indique 1, d’autres tomes vont donc suivre. Je guetterai leur sortie.

    Un petit mot sur l’auteur pour ceux qui ne le connaissent pas. Acteur, récompensé par un Golden Globe pour son rôle dans Glee, Chris Colfer s’est mis à l’écriture il y a quelques années. Ce livre est son premier roman mais les hasards des traductions font que c’est le second publié en France. Le précédent Struck a connu un beau succès à sa sortie et a été adapté au cinéma cet été.
    L’illustration de couverture a été confiée à David Gilson, dessinateur travaillant régulièrement avec Disney (notamment sur le prochain film d’animation « La Reine des Neiges »). Doit-on voir là une possible adaptation cinématographique ? A suivre…

    Grand merci aux éditions Michel Lafon pour ce partenariat.

    Et aussi l'avis de Cali, de Galleane

     

     Le pays des contes : Le sortilège perdu, Chris COLFERLe pays des contes : Le sortilège perdu, Chris COLFER

     

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