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Par argali le 26 Décembre 2018 à 00:00
Ils sont parents, aides-soignants, coiffeurs, scientifiques, patrons d'entreprise, chômeurs ou étudiants. Eux, ce sont les licornes. Leur point commun ? Une volonté d'en demander moins à la planète. Chacun à son rythme, selon ses valeurs et ses besoins. Jeune licorne et enseignante, Géraldine partage avec ses élèves ses questionnements à propos du changement climatique, des inégalités sociales, de la condition animale... Et si tout était lié ? Comment préserver notre santé sur une planète polluée ? La simplicité volontaire peut-elle rendre heureux ? Elle part alors à la rencontre d'acteurs clés du changement en Belgique et en France. Engagés, inspirants, ils ouvrent des pistes de réflexion et proposent des moyens d'agir. Elle se forme et expérimente des recettes parfois douteuses, sous l'œil sceptique de son compagnon, qui craint des bouleversements dans leur quotidien. Une quête de sens qui l'amène à reconsidérer son alimentation et ses croyances sur le bonheur, la beauté et l'argent. A travers l'histoire de Géraldine, c'est celle d'une génération qui se questionne et qui, sans complexes, avec humour, a décidé de changer les choses.
Mon avis :
Professeur de français en Belgique, Géraldine Remy n’a de cesse d’éveiller ses élèves à l’écologie et de les sensibiliser aux manières de respecter notre environnement. Le style Licorne, c’est un mode de vie qui consiste à réfléchir à sa surconsommation, une vie où alimentation saine, zéro déchet et permaculture sont des principes de base.
Dans cet essai-témoignage, elle relate son cheminement dans la prise de conscience d’une nécessité de changer sa manière de vivre pour améliorer son quotidien.
Dans la première partie de l’ouvrage, l’auteure nous parle de sa quête de sens, et d’écologie. Dans sa recherche d’une transition écologique, elle s’informe, cherche, confronte des idées et des expériences faites de réussites et d’échecs.
Facile à lire et interpellant, cet essai est accessible aux jeunes dès 16 ans et pourrait faire l’objet d’une réflexion intéressante. On découvre des dialogues drôles avec ses élèves, la manière dont elle éveille leur esprit critique, comment elle est parfois tombée dans les excès essayant de convaincre à tout prix son entourage à devenir zéro déchet… C’est humoristique et, comme le titre le montre, semé de références littéraires.
Dans la seconde partie, Géraldine Remy donne des conseils, raconte des anecdotes et transmet les points de vue d’acteurs du changement qu’elle a interviewés, souvent Belges et connus.
Tout au long de l’ouvrage, on sent que l’auteure est investie et passionnée. Elle est d’ailleurs disponible pour venir dans les classes et va participer à la « zérodéchétisation » d’écoles belges.
Un ouvrage utile, humoristique et intelligent à découvrir aux éditions Ker.
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Par argali le 28 Novembre 2018 à 00:00
Louis Riel, chef charismatique et passionné, mène, au 19e siècle, la Rébellion Métisse jusqu'à son terme. De la conciliation à la lutte armée, cette aventure politique et humaine reste une des pages les plus controversées de l'histoire canadienne.
Mon avis :
Publié en 2004 chez Casterman, ce roman graphique est dans ma bibliothèque depuis et je ne l’avais jamais lu jusqu’au bout. C’est en découvrant le roman de Jacques Côté « Le sang des prairies » que j’ai eu envie de m’y plonger pour découvrir Louis Riel, figure centrale du roman de Côté.
Pour comprendre Louis Riel, il faut se plonger dans l’Histoire du Canada. A la fin du 19e siècle, le territoire de Rivière Rouge est cédé au Canada, alors colonie de l’empire britannique. Or, les habitants sont catholiques, métis d’Indiens et de Français, et francophones. Ils n’entendent donc pas être gouvernés par la couronne d’Angleterre. Métis ayant fait ses études à Montréal, Louis Riel n’est pas prêt à se résigner.
Ce roman graphique raconte d’une manière brillante et précise l’histoire de l’insurrection des Métis de la petite colonie de « Rivière Rouge », proche de l’actuelle ville de Winnipeg. Cette colonie, dirigée par Riel, souhaitait être consultée et pas qu’on décide pour elle ce que serait son sort et son avenir. Très vite, cette opposition va se transformer en lutte armée et en conflit communautaire (anglophones contre francophones).
Chester Brown retrace dans cet album la vie du chef du peuple métis, Louis Riel, fondateur de la province du Manitoba. Il nous dépeint ses relations avec le gouvernement du Canada, fraichement établi et la manière dont il incita son peuple à ne pas baisser l’échine devant ceux qu’il considérait comme des envahisseurs. De 1869, date de la rébellion de la Rivière Rouge à la pendaison de Riel pour haute trahison, en 1885, nous suivons son parcours, ses amitiés, ses prises de positions et ses excès. De manière précise et sans langue de bois, Brown décrit la complexité de la personnalité de Riel, à la fois sincère, charismatique et perturbé. On sent l’homme passionné, sûr de son bon droit dans la défense de son peuple mais aussi tellement mystique que cela confère parfois à la folie (ne va-t-il pas jusqu’à se comparer à Moise ?). Au point de se voir interné à Saint-Jean-de-Dieu. Pourtant, il était clairvoyant lorsqu’il critiquait les actions du premier ministre sir Macdonald, affirmant que sous prétexte de promouvoir le chemin de fer, il avait à cœur de museler les Indiens, en les poussant à la révolte. En fait, au-delà de ça, les Anglais craignaient surtout de voir une autre province francophone croitre dans ce territoire et tout fut prétexte à s’imposer par la force.
Plongé au cœur d’une époque complexe de l’Histoire du Canada, le lecteur lit ce roman graphique magistral d’une traite, conscient que cette aventure politique et humaine fut déterminante pour l’avenir du pays et reste une des plus controversées de l’histoire canadienne.
D’un format classique, en noir et blanc, le style simple et épuré permet de bien entrer dans l’histoire et de percevoir les émotions des personnages tout comme les enjeux de la révolte. On ne peut qu’entrer en empathie pour ceux qui perdent tous leurs droits, pour l’injustice qui leur est faite. On aime ou pas ce style de dessin, j’ai trouvé ça audacieux.
Une bibliographie précise, un avant-propos et des notes, à la fin de cet ouvrage très documenté, complètent les informations sur les faits et expliquent ce qu’il faut penser de cette version possible.
Un roman graphique que je recommande à ceux qui s’intéressent à l’Histoire. Il est devenu une référence.
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Par argali le 22 Novembre 2018 à 00:00
Une enseignante de français en poste sur une réserve indienne de la Côte-Nord raconte son univers, celui de ses élèves qui cherchent à se prendre en main. Autochtone, elle tentera tout pour les sauver du désespoir, même se lancer en théâtre avec eux. Dans ces voix, regards et paysages, se détachent la lutte et l’espoir.
Mon avis :
Naomi Fontaine est une auteure innue et Manikanetish est son deuxième roman. En langue innue, Manikanetish signifie « Petite Marguerite ». C’est le nom d’une école à Uashat, une réserve de la Côte-Nord où Yammie, enseignante de français, a été envoyée. Originaire de ce village, elle y revient avec joie et inquiétude. Elle nous confie son expérience auprès de ses cinquièmes et parvient à nous toucher profondément.
Cette autofiction relate le difficile retour aux sources. Partagée entre deux cultures, Yammie a le désir de faire progresser ses élèves pour qu’ils aient une chance de sortir de leur détresse. Mais ayant vécu longtemps à Québec, elle ne se sent pas vraiment intégrée. Elle n’a pas d’ami, n’est pas invitée à sortir par ses collègues, elle ne connait même pas l’ensemble de ses cousins et cousines vivant à Uashat. Peu à peu, elle va réapprendre la vie dans sa communauté et ses codes. La stricte enseignante, certaine que le savoir est primordial pour ces jeunes, va peu à peu se détendre et nouer des liens avec eux jusqu’à les apprivoiser.La relation prof-élèves évolue au fur et à mesure que Yammie trouve sa place dans la communauté et retrouve ses racines et sa famille. Malgré quelques maladresses, elle est appréciée de ses étudiants et éprouve pour eux beaucoup de tendresse et d’affection que la dureté de la vie renforcera encore. Ces adolescents sont en effet confrontés à la précarité, les grossesses précoces, la mort, la consommation d’alcool ou de stupéfiants… On est loin de l’insouciance qui devrait être celle des jeunes de cet âge.
Interrogeant l’identité et l’appartenance, il propose aussi une double lecture liant l’individu et la communauté, les choix de l’un rejaillissant sur les autres immanquablement.
La langue est belle, déterminée et d’une grande poésie. Les chapitres courts confèrent un rythme constant à ce récit brut et sincère entraînant le lecteur de page en page.
Une fois la lecture achevée, je suis retournée lire les passages que j’avais marqués. Moment émouvant ou description d’un paysage, d’une atmosphère, Naomi Fontaine séduit par sa justesse de ton et la subtilité de ses mots. Un coup de cœur.
L'avis de Sharon et d'Enna
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Par argali le 17 Novembre 2018 à 00:00
« Ici, on a tous du sang indien et quand ce n’est pas dans les veines, c’est sur les mains. »
Le 11 juin 1981, trois cents policiers de la sûreté du Québec débarquent sur la réserve de Restigouche pour s’emparer des filets des Indiens mig’maq. Emeutes, répression et crise d’ampleur : le pays découvre son angle mort.
Une adolescente en révolte disparaît, un agent de la faune démissionne, un vieil Indien sort du bois et une jeune enseignante française découvre l’immensité d’un territoire et toutes ses contradictions. Comme le saumon devenu taqawan remonte la rivière vers son origine, il faut aller à la source…
Mon avis :
Une fois encore, Eric Plamondon nous offre un récit juste et touchant, nourri d’Histoire, de traditions et de légendes.
Dans ce roman noir, l’auteur nous entraîne au cœur d’un pays divisé et pétri de contradictions. Le territoire Micmac situé en Gaspésie et donc au Québec dépend de l’Etat fédéral. En 1981, les autochtones ne sont toujours pas considérés comme les égaux des Canadiens mais sont des pions sur l’échiquier politique où s'opposent Anglais et Français. Le 11 juin, les autorités québécoises vont lancer un raid contre les Micmacs, sous prétexte qu’ils refusent de se plier à l’interdiction de pêcher le saumon dans la rivière Restigouche, comme ils le font depuis des générations. C’est le point de départ du roman.
Ce récit atypique est bâti sur quatre personnages incarnés défendant leurs valeurs. Les regards croisés des uns et des autres nous offrent divers points de vue sur les événements : l’encerclement de la réserve, la vie des Indiens qui y sont confinés, l’agression d’une jeune femme, les quotas de pêche au saumon… le tout mâtiné d’histoire de la colonisation.
Comme le taqawan, ce saumon qui retourne là où il est né pour la première fois, l’auteur remonte aux sources pour comprendre les enjeux qui sous-tendent cette « guerre du saumon ». Tel un kaléidoscope, de courts chapitres construisent peu à peu la trame du récit, à la fois roman noir, écologique et politique.
Dans une langue vivante et implacable, Eric Plamondon dénonce l’hypocrisie de la société québécoise en ce qui concerne les peuples autochtones. Etroitement imbriqués et complexes, les droits des uns et des autres, leurs valeurs et la défense de celles-ci, sont au centre de l’intrigue. Et alors que les droits humains sont bafoués, que la survie même des Micmacs est menacée, la population s’enthousiasme pour les exploits de Gilles Villeneuve ou la naissance d’une star de la chanson. Reléguant le conflit au second plan presque dans l’indifférence générale.
Ni réquisitoire, ni caricature, ce roman ambitieux et fascinant tient en haleine jusqu’au bout. On en sort passablement secoué.
L'avis de Yueyin
L'avis de Catherine
L'avis d'A propos des livres
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Par argali le 13 Novembre 2018 à 00:00
Hochelaga-Maisonneuve. S’y croisent sans se voir Roxane, Mélissa et Kevin, chacun de son côté du « bloc d’appartements », chacun au départ de sa vie. A douze ans, ils composent avec le monde dans lequel ils grandissent. Entre le coin des putes, les matchs de lutte, les beuveries des adultes et la classe des « orthos » où on essaie de les intégrer, ils plongent dans leur imaginaire et tentent de sauver leur peau. Y arriveront-ils ?
Mon avis :
Un quartier : Hochelaga-Maisonneuve. Un immeuble : le Bloc. Et dans ce bâtiment triste, trois enfants et leur famille : Kevin, Roxanne et Meg. Ils se croisent, se toisent, s’entendent à travers les minces cloisons de leur logement mais ne se fréquentent pas.
Chaque enfant a une famille dysfonctionnelle et grandit cahin-caha dans un monde dur et sans joie. Chacun doit faire face à des soucis trop grands pour lui : l’alcoolisme des parents, la prostitution d’une mère, la perte d’un emploi, les familles monoparentales… et le manque d’argent, de soin, de tendresse. L’amour existe mais il ne s’exprime ni par des mots, ni par des câlins. Et c’est un vrai manque pour certains.
Pour échapper au quotidien, Roxane s’évade dans les albums photo sur la Russie qu’elle emprunte à la bibliothèque et s’efforce de déchiffrer, elle qui est dans une classe d’inadaptés, les légendes de ces si belles photos ; Kevin, lui, se défoule des heures sur de violents jeux vidéo et Mélissa se rêve une autre vie en portant les chaussures et le maquillage de sa maman. Et puis, contrairement aux autres qui sont enfant unique, elle a la charge de ses deux petits frères qu’elle nourrit, lave, entretient pour cacher à la DPJ qu’ils vivent seuls dans l’appartement.
En toile de fond, la musique de 50 cents ( qui a vu sa mère se faire tuer sous ses yeux, à 12 ans) et Chostakovitch. Un grand écart musical. Rien n’est laissé au hasard dans ce roman qui se lit comme un reportage IRL.
Anaïs Barbeau-Lavalette a construit son roman en courts paragraphes percutants où les vies des enfants se succèdent et se mêlent. On les reçoit comme autant d’uppercuts à travers tout le récit. Pour rappeler la Russie adulée par Roxane, les chapitres sont numérotés en russe.
Elle a choisi de rédiger son texte en langue orale matinée de joual. Ces mots de la rue rendent le propos dynamique. Ils lui apportent une réelle authenticité et donne une épaisseur aux personnages. On les voit évoluer dans ce quartier qui prend vie sous nos yeux.
J’ai lu ce roman d’une traite, le cœur au bord des lèvres. Certains visages de mes propres élèves se superposaient à eux dans certaines situations. Je les plains, tout comme leurs parents. Chacun rêvait sans doute d’une autre vie mais la misère et la pauvreté, cela vous colle à la peau. Anaïs Barbeau-Lavalette ne porte aucun jugement dans son roman, elle ne cherche pas à susciter la pitié, elle raconte, simplement.
Je suis sortie bouleversée par ce récit empathique et déchirant qui dénonce une certaine urgence. Nous avons tous des quartiers de ce genre dans nos villes, que nous évitons de traverser. Il est bon que des artistes, écrivains, cinéastes, peintres… leur donnent une visibilité.
Un récit à lire, absolument.
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Par argali le 12 Novembre 2018 à 00:00
Œuvre tout en finesse, écrite sous forme de poèmes, Maman veut partir raconte la joyeuse insouciance de l'enfance, l'amour des parents, puis, doucement, l'éloignement de la mère. Un éloignement d'abord désire, choisi, mais qui se révélera bientôt absolu.
Mon avis :
Ce récit poétique m’a été offert par mon libraire québécois préféré. Un excellent choix. Tout en candeur, il décrit d’abord des petits moments du quotidien avec les mots simples d’un enfant. Autant d’instantanés qui se juxtaposent et nous ouvrent les portes de l’univers du narrateur : sa maman, le parc, sa famille…
Puis, au fil du temps, le narrateur évolue, mûrit aussi et la langue se fait plus fine dessinant des images plus précises. Le divorce puis la maladie forcent à grandir. Les mots se font durs, les métaphores pallient le manque de mots pour décrire les émotions.
Ce récit tout en sensibilité et délicatesse est un roman poétique écrit à fleur de peau. D’une grande simplicité, il nous plonge dans l’univers de l'auteur, s’immergeant dans son enfance avec une douce mélancolie pour retrouver les petits et grands bonheurs d’autrefois, les moments de vie authentiques partagés avec celle qui n’est plus. On passe lentement de la légèreté de l’enfance à l’immensité du chagrin en passant par toute une palette de sentiments.
J’ai aimé ce récit atypique dans sa forme, la musicalité des mots, sa finesse, la délicatesse avec laquelle il décrit le quotidien en s’attachant aux détails que la mémoire de l’enfant a conservés. C’est beau, poétique, émouvant. Et derrière la simplicité, d’une grande rigueur.
Magnifique.
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Par argali le 4 Novembre 2018 à 00:00
Aux belles heures de sa bibliothèque, le Mont-Saint-Michel était connu comme la Cité des livres. C’est là, entre les murs gris de l’abbaye, que trouva refuge, au quinzième siècle, un peintre hanté par le souvenir de celle qu’il aimait. C’est là, entre ciel et mer, que le retrouvera cinq cents ans plus tard une romancière qui cherche toujours le pays des livres. Ils se rencontreront sur les pages d’un calepin oublié sous la pluie.
Mon avis :
Le Mont-Saint-Michel est au centre de ce récit. Au XVe siècle d’abord où un peintre, Eloi, y trouve refuge grâce à un cousin moine, après le décès de sa bien-aimée. Dans ce lieu sacré qui l’habite et qu’il fuit à la fois, il se renferme dans ses souvenirs, fouillant sa mémoire pour retrouver celle qui lui manque. Il avait commencé son portrait mais peine à le finir. Ce tableau inachevé traversera tout le récit.
Des siècles plus tard, une jeune romancière montréalaise se passionne pour le même lieu et sa bibliothèque mythique. Elle y rencontrera le peintre à travers les livres. Elle tente d’écrire mais tout comme lui, peine à achever son œuvre, ne parvient pas à atteindre son objectif. Sa nouvelle vie de maman l’éloigne de l’écriture : elle culpabilise quand elle s’adonne à son besoin des mots.
L’abbaye est un lien entre les personnages, chacun à son époque, mais également l’amour des livres. La romancière cherche un sens à sa vie à travers la force des mots ; le peintre, illettré mais doué en dessin, tente de transcrire les mots comme copiste afin d’apaiser ses tourments. Dans ces deux vies, l’écriture salvatrice permet de renaître et d’espérer.
Malgré quelques confusions temporelles (on passe sans crier gare d’une époque à l’autre sans toujours s’en apercevoir), le récit est soutenu par une écriture puissante, un lexique de mots précieux et des informations linguistiques et historiques passionnantes. Pourtant, j’avoue avoir eu du mal à progresser dans l’histoire tant les personnages se complaisent en introspection. L’atmosphère est pesante et la tristesse constante des protagonistes l’amplifie encore.
Je garderai de ce récit la langue, merveilleuse, et l’image des livres, phares dans la nuit et astres de liberté.
« Une bibliothèque (…) c’est aussi un jardin : cessez de vous en occuper et elle meurt. »
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