• Romans jeunesseJenny a toujours mené une vie de rêve : des parents aimants, plein d’amis, et l’opportunité de faire tout ce qu’elle veut. Afin d’organiser la fête d’anniversaire la plus éblouissante de l’année, elle décide de préparer pour ses invités une aventure dont ils se souviendront. Au nouveau magasin du quartier, l’énigmatique vendeur aux yeux bleus la dirige immédiatement vers « le Jeu », une expérience unique…

    Alors qu’elle construit le plateau avec ses camarades, Jenny comprend, trop tard, les véritables règles de ce jeu. Ils vont devoir franchir une par une les pièces d’une maison maléfique, affrontant au cours de ce voyage infernal leurs pires cauchemars. S’ils n’y parviennent pas avant l’aube, ils resteront emprisonnés dans la maison pour toujours.

     

    Mon avis :

     

    J’ai reçu ce livre des Editions Michel Lafon que je remercie chaleureusement. A lire les avis enthousiastes des internautes et la 4e, je m’attendais à découvrir un roman fantastique au suspens haletant. J’ai déchanté en découvrant un récit de fantasy, assez convenu.

      

    Le thème du jeu maléfique entrainant les joueurs dans des aventures irrationnelles et terrifiantes a déjà été exploité magistralement dans « Jumanji » de Chris Van Allsburg. On a ici une redite.

    Les deux enfants sont remplacés par 7 adolescents et l’aventure dans la jungle par une plongée dans les cauchemars et phobies de chacun mais la trame est la même. Impossible d’interrompre le jeu : il faut jouer et gagner ou rester prisonnier du jeu. Ici, cela se corse un tout petit peu : Jenny, l’héroïne est en fait la réincarnation de Perséphone et le maître des Ombres qui la pourchasse n’est autre qu’Hadès toujours aussi follement amoureux. Jenny doit donc choisir entre le monde des ténèbres et l’amour d’Hadès ou celui de la lumière et l’amour des siens.

      

    Je n’ai pas du tout été séduite. J’ai terminé le premier tome mais je n’irai pas au-delà des 220 premières pages. Non seulement, ce n’est pas le genre de livre que j’apprécie mais je n’ai pas aimé l’écriture. J’ignore si cela vient de la traduction mais le vocabulaire est vraiment d’un niveau basique et les descriptions d’une platitude sans nom. Même au cœur des pires phobies des protagonistes, on ne ressent aucune émotion, aucun stress ou danger quelconque. On lit juste la description de leurs cauchemars.

    Le texte en italique, supposé reprendre les pensées intimes de Jenny, n’est pas plus palpitant.

      

    Bref, une grande déception pour ce premier partenariat et une confirmation : je ne suis pas faite pour la fantasy, la bit-lit ou ce genre de littérature. J’ai sans doute passé l’âge !

     

     

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  • Mes lecturesAutomne 1928. Trois jeunes Anglaises embarquent sur un bateau à destination des Indes.

    Pour Viva, ce voyage est avant tout le moyen de revenir sur les traces de ses parents morts à Bombay alors qu’elle était enfant.

    Rose, ravissante jeune fille d’une dangereuse candeur, est sur le point d’être mariée à un officier colonial qu’elle connait à peine.

    Victoria, sa demoiselle d’honneur, pleine d’imagination, se montre déterminée à perdre sa virginité au cours du voyage, avant de se trouver un époux aux Indes.

    Toutes les trois ont des raisons différentes de quitter l’Angleterre, mais les bagages d’espoirs et de secrets qu’elles emportent ne les ont pas préparées à ce qui les attend…

     

    Mon avis :

     

    Cette histoire romantique nous conte deux ans de la vie de trois jeunes femmes. L’écriture alerte et primesautière fait défiler allègrement les 570 pages du livre. Très vite, on s’attache à ces jeunes femmes, même si parfois les inconséquences de l’une ou la candeur de l’autre, nous font bondir. Mais c’est oublier qu’il y a un siècle, la vie des femmes étaient loin de ressembler à celle d’aujourd’hui. Surtout dans la pudique et stricte bourgeoisie britannique.

    Outre l’histoire personnelle des ces jeunes anglaises, ce qui est intéressant dans ce roman, c’est le cadre de vie. La première partie du récit se déroule sur le bateau qui les emmène de Londres à Bombay. Le portrait que dresse l’auteure des Anglais qui font ce voyage est intéressant. A travers les réflexions de chacune des héroïnes, on perçoit l’absence de relation entre les différentes classes sociales qui voyagent sur ce bateau ou entre Anglais et Indiens. Les préséances, l’étiquette, l’éducation… ainsi qu’un sentiment de supériorité certain rendent les échanges convenus voire superficiels. Seul le très jeune âge des protagonistes et le sentiment de liberté qu’elles éprouvent en voyageant seules leur permettra d’aller au-delà des conventions et préjugés.

    Ces relations seront décrites avec plus de minutie encore quand elles auront atteint les Indes. Des velléités d’indépendance parcourent le peuple indien, Gandhi commence à faire parler de lui, musulmans et hindouistes s’affrontent… et les Anglais s’accrochent à leurs rêves, leurs richesses et leur statut de colonisateurs.

    J’ai adoré cette plongée au cœur des Indes du 20e siècle. Traditions, vie quotidienne, bonheurs et malheurs y sont dépeints assez fidèlement d’un côté comme de l’autre. Le regard porté sur cette partie de l’Histoire n’occulte pas les erreurs passées ni les excès commis. Il cherche à rester juste et objectif, expliquant le pourquoi des choses ou des réactions de chacun.

    Maintenant, cela reste un récit romantique ; les données historiques et sociales mettent en relief la vie des héroïnes, elles ne sont pas l’objet du roman. Je reste donc sur ma faim à ce niveau-là car j’aurais vraiment aimé en apprendre davantage. Ce que je ferai sans aucun doute, ce roman m’a donné très envie de mieux connaitre ce pays et cette partie de l’Histoire.

     

    Je remercie chaleureusement Livraddict et les Editions JC Lattès pour cette heureuse découverte.

      

      

     La fiancée de Bombay, Julia GREGSON

     

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  • FilmsPierrot, 10 ans, est passionné d’astronomie. Pour son anniversaire, son père lui offre le cadeau qu’il attend depuis toujours : des lunettes astronomiques.

    Aussitôt, il se met à observer le ciel. Tout à coup, il aperçoit une étoile filante. Ce phénomène permet de réaliser un vœu, paraît-il, mais Pierrot n’y croit pas. Peut-être a-t-il tort…

    En observant bien le ciel, il y découvre une étoile qu’il ne connait pas, lui pour qui la galaxie n’a aucun secret. Il trouve cette étoile bien étrange avec ses sept branches. Il ne le sait pas encore mais ses observations vont le conduire dans une aventure dont il éprouvera bien des difficultés à sortir…

     

    Mon avis :

     

    Ce roman pour enfant, publié aux Editions Chloé des Lys, est écrit par un blog’ami. Instituteur, il connait bien le monde des enfants et sait donc ce qui leur plaît et comment les intéresser.

    J’ai reçu ce livre hier et je l’ai ouvert par curiosité. Une heure plus tard, je le déposais, essuyant une larme au passage. Je n’avais pas pu arrêter ma lecture.

     

    L’histoire est spirituelle, drôle et empreinte d’émotions vraies. Elle met en scène Pierrot, sa famille et sa classe. Dans son école, comme partout, il y a des adultes sympathiques, à l’écoute, d’autres qui sont sévères voire froids et distants et bien sûr, on découvre une belle bande de chenapans prêts à toutes les bêtises pour s’amuser. Que celui qui n’y reconnait personne ou ne retrouve aucun souvenir, lève la main !

     

    J’ai aimé ce conte, la magie qui vient bousculer le quotidien et les réflexions qu’elle permet aux enfants. Si j’avais le pouvoir de réaliser un vœu, lequel choisirais-je ? Et si je pouvais en faire plusieurs ? Tout ce qui nous semble drôle, l’est-il vraiment ? Quelle est notre part de responsabilité dans ce qui nous apparait simplement comme un jeu ? Pense-t-on suffisamment aux conséquences ?... Autant de questions que les enfants seront amenés à se poser (ou non) à la lecture de ce conte. Lecture où ils trouveront, j’en suis sûre, beaucoup de plaisir.

     

    Je le recommande chaleureusement à tous ceux qui ont gardé une âme d’enfant.

      

      

     

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  • Films

    Lors du traditionnel spectacle de sa petite ville, Kyle se soumet, avec son amie Lilly, Mme O’Donnel et Mr Peterson, à une séance d’hypnose présentée par Danny. Après avoir sombré dans un état de paix profonde le réveil est brutal : le public est pétrifié et le phénomène a gagné toute la ville. Il n’y a plus ni téléphone, ni radio, ni internet… Puis, étrangement, les habitants se remettent en mouvement comme si rien ne s’était passé… Pourtant, tout a changé. Tout, sauf eux 4 ! Ils sont maintenant des 0.4.

     

    Mon avis :

     

    Tout d’abord, un grand merci aux Editions Nathan de m’avoir envoyé ce roman. Cela m’a permis de découvrir Mike Lancaster.

     

    Je ne suis pas fan de la science-fiction en général, mais j’avoue avoir été emportée par cette lecture. Dès que l’on plonge dans l’histoire, on n’a qu’une hâte : en connaitre le dénouement. Les 256 pages ont défilés sans que je n’y prenne garde.

    Point de créatures extraterrestres repoussantes, de nouvelles technologies compliquées ou de néologismes rebutants dans ce roman. L’histoire met en présence des adolescents d’aujourd’hui auxquels il arrive une aventure hors du commun. Ces adolescents sont semblables à tous les adolescents : ils connaissent des tensions familiales, découvrent le sentiment amoureux, prennent des responsabilités, vivent un quotidien normal… jusqu’à ce qu’un phénomène inexpliqué vienne ébranler ce en quoi ils croient et remettre en question les valeurs humaines qui sont les leurs.

    Leur histoire enregistrée sur des cassettes audio à l’aide d’un vieux magnétophone a été découverte dans un futur non défini et fait l’étude de nombreuses recherches scientifiques, linguistiques, historiques… afin d’appréhender la vie au début du XXIe siècle. Des extraits sont disséminés tout au long du roman comme autant d’annotations servant à la compréhension des lecteurs du futur. C’est assez drôle et donne à l’auteur l’occasion de faire une critique caustique de notre société.

     

    Le style est rythmé, vif et angoissant. Le récit s’interroge sur l’invasion des nouvelles technologies qui, peut-être, nous contrôlent sans que nous en ayons conscience. Sommes-nous vraiment aussi libres que nous le croyons ? Sommes-nous ceux que nous croyons ?

     

    Un très bon roman de science-fiction, intelligent, à conseiller dès 13 ans.

      

      

     

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  • Après de nombreuses péripéties, le colis est arrivé !

      

      

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  • Dans sa course à l’éditeur, un narrateur s’essouffle. Malgré la foi en son œuvre, il se résigne à ne la voir point publiée. Sur cette courbe déclinante, que viennent rebrousser localement des résistances, où viennent se poser des rencontres de bon conseil, se reposer des amitiés anciennes et bien ancrées, l’ambition littéraire elle-même semble se tarir. Toute proportion gardée, le parcours apparent serait donc à rebours de celui du narrateur proustien : écriture abandonnée, sereine résignation à la vie, en quoi, là encore, narrateur n’est pas auteur ? Du moins, pas celui de cette fiction écrite dans une langue très tendue, vivante et jubilatoire, « virtuose » me reprochait un éditeur, faisant jouer la polysémie et les résonances, et où un humour grave point en mains détours.

     

    Mon avis :

     

    Ce résumé rédigé par l’auteur donne le ton de ce livre.

    Un narrateur dont on ne sait vraiment s’il est un génie proustien incompris ou un snob imbu de lui-même, voit les refus de son manuscrit croître inexorablement. Son rêve de reconnaissance s’étiole puis s’éteint. Portant un jugement acerbe et pédant sur la vacuité de ses semblables et la banalité mesquine des choses du quotidien, il finit malgré tout par se résoudre à entrer dans le rang. Il accepte un travail rébarbatif mais croit-il roboratif afin de passer à autre chose, tout en nourrissant sa faim d’écrire. Ce n’était que mirager.

    Las, il se retirera en Bretagne.

     

    Vous l’aurez compris, le style fait l’essentiel de ce roman. Le thème est classique : la douleur d’écrire, de ne pas être reconnu, le sentiment d’impuissance face à des éditeurs tellement débordés par des manuscrits médiocres qu’ils ne voient même plus scintiller une perle dans la pile à lire ou encore l’incompréhension de l’entourage - des béotiens pétris d’impéritie…

    Ce qui fait l’intérêt de ce roman est donc le style léché où subjonctif imparfait et vocabulaire rigoureux voire suranné rivalisent. Les exigences stylistiques de l’auteur sont manifestes : pas d’expressions obvies, de formules convenues, rien n’est laissé au hasard. Au point de nous livrer un texte très (trop) travaillé.

    J’avoue avoir trouvé le début pédant et m’être forcée un peu à dépasser les cinq premières pages où le narrateur se montre d’une insupportable suffisance. Mais plutôt que de m’en offenser, j’ai pris le parti d’y goûter sans arrière pensée et j’ai fini par trouver le texte jubilatoire.

    Je ne lirais pas ce genre de roman à satiété : il faut retenue garder pour mieux jouir des plaisirs ; mais à l’occasion, cela se savoure telle une madeleine. Hélas, je crains que ce roman ne devienne jamais best-seller. La construction grammaticale de l’œuvre et son style d’outre-siècle ne séduiront pas les foules. Mais cela n’est certes pas l’ambition de l’auteur chez qui je reconnais un vrai travail de linguiste érudit.

     

    Je remercie Les agents littéraires pour cette découverte et Dominique Drouin de m’avoir envoyé son roman accompagné d’une missive manuscrite. C’est exceptionnel. Pour mieux connaitre l’auteur, vous pouvez vous rendre sur son site http://scriptogram.free.fr

     

     

    Où le narrateur se résout à trouver du travail :

    J’aurais voulu tirer ma révérence. Mais il fallait être, animer dans la durée cette concrétion de particules ontologiques dont « je » tentait l’unité. Et comme écrire m’était aussi nécessaire que respirer, je ne signais qu’à regret, et dans l’idée de maintenir l’écriture, fut-ce en ce mince filet de râle moribond. (p33)

     

      

     

    http://www.les-agents-litteraires.fr/ 

      

      


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  • jeunesseA la mort de son père, Blue se met à écrire sur un carnet pour exprimer son chagrin avec ses mots à lui. Il imagine alors un personnage, celui d’un d’un jeune garçon qui vit dans le bois voisin et r$ode aux alentours. Un être effrayant, qui ne parle pas, le sauvage. Blue s’invente une histoire si vraie qu’elle commence à se confondre avec la réalité.

     

    Mon avis :

     

    Ce roman graphique est un petit bijou d’émotions.

    Alternant passages narratifs et dessins, il nous conte une histoire entre rêve et réalité. Celle d’un petit garçon, Blue, qui cherche à se reconstruire après la mort inopinée de son papa. Pour extérioriser son chagrin, il se met à écrire l’histoire d’un jeune garçon qu’il nomme « le sauvage ». Ce double plus fort et plus violent va progressivement envahir la réalité et intervenir dans son existence…

    Les passages narratifs sont rédigés par Blue qui a grandi et qui jette un regard sur le récit qu’il avait imaginé et illustré quelques années plus tôt. Dès le début, il se dissocie du Sauvage, remettant les choses en place. L’histoire est racontée par un Blue enfant, maîtrisant mal la syntaxe et l’orthographe mais cependant capable de rendre un récit vivant et poignant. Cette histoire l’amènera à faire son deuil et à oser l’aventure d’une vie autre.

      

    Malgré des tons sombres : bleu, vert, noir et un thème triste, ce livre est un hymne à l’espoir, à la vie. Les dessins nerveux et vifs traduisent merveilleusement la violence qui habite Blue malgré son apparence résignée et calme. Ses peurs, ses pulsions font partie de lui et il devra les faire jaillir pour atteindre la sérénité. Les dessins illustrent bien cette dualité et apportent au texte le complément nécessaire pour en faire un roman graphique très abouti.

    Ce roman, à plusieurs niveaux de lecture, rend à merveille la disparité des sentiments qu’un enfant peut éprouver après une perte aussi terrible. Le dessin et l’écriture, véritable catharsis, lui permettront de surmonter cette épreuve.

    L’histoire m’a vraiment touchée et l’émotion qu’elle dégage me restera longtemps en mémoire. Ce livre peut être proposé à des enfants dès douze ans ainsi qu’aux adultes.

      

    C’est une merveilleuse découverte que je dois à Anne qui m’a offert ce livre dans le cadre du swap « Fais-moi plaisir ». Un grand merci à elle.

     

      

     

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