• Mes lectures

     Pauvre  Amélie Nothomb, assassinée par un amant japonais sur une route de campagne, en pleine nuit, au retour d'un Salon du Livre de Province. Mais ça n'est qu'un début. Son cadavre est kidnappé quelques instants plus tard par un écrivain dépressif qui passait par là à bord d'une Renault 5 archaïque. Et voici la romancière bientôt enterrée dans un sous-bois, puis déterrée, puis ré-enterrée, tout ça sur fond d'alerte nationale: Anémie Lothomb a disparu.

    Mon avis :

    Jusqu'où peut aller un écrivain méconnu pour qu'on s'intéresse à ses livres ? C'est le propos qui soutend cette intrigue. Nous suivons ici les tribulations loufoques d'un écrivain en mal de reconnaissance, qui n'a pas prévu de kidnapper Anémie Lothomb. Mais l'occasion fait le laron. Il voit là un moyen de faire parler de lui. Il mettra tout en oeuvre pour avoir aussi son heure de gloire.

    L'auteur, qui sait de quoi il parle, nous propose une définition sans complaisance de l'écrivain : un graphomane compulsif, doublé d'un vaniteux instable qui espère se faire un nom dans les lettres et être reconnu dans la rue, tout en jetant ses droits d'auteur par la fenêtre. Les écrivains apprécieront.

    Ce roman est une satire du monde littéraire, mêlant avec délice, humour, cruauté et lucidité. Une fable sur la différence entre notoriété et talent où ni les écrivains, ni les lecteurs ne sont  épargnés.

    Un très bon moment de lecture.

     

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  • Amélie NothombElle plaît ou elle agace. Mais elle ne laisse personne indifférent. Amélie Nothomb fait partie de mes auteurs préférés.

     

    Pour moi, elle se distingue des autres par son authenticité et sa simplicité. Elle ne cherche pas à paraître. Ses qualités comme ses défauts, elle les expose, au risque de passer pour une farfelue ou une idiote.

    Ses romans atypiques m’ont de suite séduite. La rigueur de son écriture, la recherche du mot précis, la finesse de ses observations et son humour rendent ses romans incomparables. Mais attention, cela ne veut pas dire que je les aime tous et de la même manière. Certains m’ont franchement déplu. Mes préférés étant sans conteste, ceux où elle nous narre sa vie en Asie.

     

    J’ai rencontré Amélie Nothomb à la Foire du Livre de Bruxelles, à l’époque du Sabotage amoureux. J’avais lu avec délectation Hygiène de l’Assassin et j’attendais, son dernier livre en main, qu’elle veuille bien me le dédicacer. Je savais que nous partagions une même passion : la correspondance. Mon amie parisienne m’avait déjà souvent parlé d’un écrivain débutant qui correspondait avec son neveu Nicolas et voulait savoir si je la connaissais. C’est donc par ce biais que j’achetai son premier roman, à peine sorti, bien avant qu’il ne devienne le best-seller que l’on sait.

    A cette époque, la venue d’Amélie Nothomb à la Foire, ne déplaçait pas encore les foules d’aujourd’hui. Une dizaine de personnes attendaient patiemment ce matin-là. Elle prenait le temps de discuter avec chacun, d’écouter ce qu’on lui disait, de s’intéresser aux gens. Et ça, c’était assez incroyable.

    Quand mon tour fut venu, elle me sourit et me demanda si j’avais déjà lu le livre que je lui présentais. Nous en discutâmes un moment puis je lui confiai que je la connaissais par personne interposée. Elle fut surprise et ravie, me sembla-t-il, d’échanger un peu sur la correspondance, que nous pratiquions l’une et l’autre depuis de nombreuses années.

    La rencontre dura six minutes. Je m’en souviens comme si c’était hier. Mis à part Susie Morgenstern, aucun autre écrivain que j’ai rencontré à la Foire n’a jamais pris la peine de parler un peu, enfilant simplement les dédicaces. Aujourd’hui encore, elle prend le temps d’échanger avec ses lecteurs, même si les files d’attente s’étirent pendant des heures.

     

    La disponibilité et la gentillesse dont elle fait preuve en répondant personnellement à son abondant courrier ne me laissent pas non plus indifférente. Combien d’écrivains en font autant ?

    Enfin, ultime raison de mon admiration, elle ne rougit pas d’être Belge parmi la société littéraire parisienne dont les discours fourmillent de jactance, et ne recherche pas les honneurs.

     

     

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  • Mes lecturesQuelle bonne idée que celle-là !

    Le Livre de Poche a demandé à Christian Lacroix d'illustrer neuf romans de son catalogue. Les livres sont proposés sous jaquette dessinée par le couturier, de même que les illustrations de couvertures, de page de garde et de rabats.

    Christian Lacroix a choisi neuf héroïnes féminines ayant marqué sa vie et son parcours de lecteur. Chacune s'est vue offrir une nouvelle tenue, pièce unique de l'artiste.

    Le résultat est des plus réussi. Un défilé de mode romanesque présenté dans un théâtre miniature à se faire offrir pour les fêtes !

     

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  • Je n'aime pas Michel Houllebecq !

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  • Mes lecturesIris hérite un jour d'une grande tante qu'elle ne connaît pas. Personne ne lui en a jamais parlé. Esme n'a pas disparu. A 17 ans, elle a été enfermée dans un asile par ses parents et oubliée, rayée de la mémoire de tous. C'est ainsi que la famille d'Iris règlait ses problèmes. Esme n'est ni folle, ni malade. Elle refusait simplement de se plier aux codes de bonne conduite édictés par sa famille et d'entrer dans les carcans que la société imposait aux femmes. Pour sa rebellion, elle aura payé le prix fort.

    Mon avis :

    Plus qu'un roman sur la bourgeoisie du début du 20e siècle et une réflexion sur la condition de la femme, ce livre est avant tout une histoire de famille et de secrets. Comment la grand-mère d'Iris a-t-elle pu laisser sa soeur dans un asile pendant plusieurs décennies ? Pourquoi n'a-t-elle pas réagi, désobéi ? Qu'avait donc fait Esme pour mériter un tel châtiment ? Ce sont là quelques-unes des questions auxquelles Iris tentera de répondre.

    Distillées au compte gouttes et non chronologiques, les révélations faites à Iris tiennent le lecteur en haleine dès le départ. Le style particulier, fait de phrases courtes et inachevées, respecte l'âge des protagonistes dont l'une est atteinte de la maladie d'Alzheimer. S'il surprend au départ, il permet aux lecteurs de reconstituer lui-même, bribe par bribe, la trame de cette histoire cruelle. Une lecture plaisir riche en émotions.

     

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  • Mes lectures

    Chacune de nos lectures laisse une graine qui germe.

    Jules Renard

     

     

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  • Mes lecturesJulius a été élève au collège St Boniface. Son physique de poireau entrainait les moqueries. Il admirait Jean-François, le cancre facétieux, le rebelle ironique, et le craignait tout à la fois. Lui, il n'était personne dans ce collège. Le jour où il ose un coup d'éclat - idiot - il est aussitôt renvoyé. Des années plus tard, leurs chemins vont se croiser à nouveau. Sans le savoir, la même jeune fille, Charlotte, entre dans leur vie. Et les lunettes ? Un cadeau du père de Julius pour se dédouaner ; un cadeau précieux, dit-il. Julius le croit. Il pense les offrir à Charlotte, comme gage de son amour. Mais Jean-François compte sur elles pour se sortir d'un très mauvais pas.

    Mon avis :

    Un roman complexe, partant dans tous les sens. Ce n'est ni drôle, ni tendre, ni exaltant. Les personnages haut en couleurs coincés dans une vie monotone où se succèdent les coups durs sont supposés faire rire. Ils m'ont fait pitié. Je n'ai pas aimé.

    Armel Job retrouve ici ses thèmes favoris : le collège de Jésuites, l'internat, la famille, les gens d'origine modestes... Les dépeint-il avec tendresse ou y trouve-t-il matière à moquerie ? Je n'ai pas encore tranché.

    Publié chez Mijade en roman jeunesse, je me demande vraiment ce qui pourraient plaire à des adolescents dans ce roman.

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